La Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'Assemblée populaire nationale (APN) a consacré jeudi une séance à l'audition du Directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), Tidjani Hassen Haddam, pour un exposé sur l'organisation et le fonctionnement de la Caisse présentée comme «l'épine dorsale de la protection sociale et le moyen idéal de la solidarité nationale». Tidjani Hassen Haddam, cité par l'APS, estime que tout un chacun se doit de «préserver les acquis réalisés en vue d'atteindre un système solide, basé sur la justice sociale et la fourniture des prestations à un grand nombre des franges de la société». A cette occasion, Tidjani Hassen Haddam, cité par l'APS, a annoncé que «l'utilisation de la carte CHIFA sera ultérieurement élargie à la chirurgie cardiovasculaire et la dialyse». Dans le cadre des efforts visant à la rationalisation des dépenses, il a fait savoir que le nombre des bénéficiaires de soins à l'étranger a été réduit, notamment pour ceux atteints de maladies cardiovasculaires. Il fait savoir que 800 patients ont été pris en charge dans les différentes cliniques de cardiologie à travers le pays pour un coût de plus de 3 milliards de DA. La Caisse, a-t-il indiqué, a pris en charge, en 2018, plus de 3 millions de patients atteints de maladies chroniques et le nombre de cartes délivrées a dépassé 14 millions, en sus du paiement de 569 millions de factures électroniques depuis 2006. En 2019, l'utilisation de la carte médicale électronique sera généralisée comme mesure permettant l'amélioration et la modernisation du service public ainsi que la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques, a-t-il ajouté. Ce sont-là des choix qui entrent, explique-t-il, dans le cadre de l'ancrage de la justice sociale, de la préservation de la paix sociale et de la création d'un climat propice au développement économique. Après avoir rappelé le nombre de bénéficiaires des prestations de la sécurité sociale qui a atteint 39 millions, dont plus de 12 millions d'assurés, M. Tidjani Hassen Haddam a noté, dans ce sens, un équilibre entre les revenus de la Caisse, qui s'élèvent à 440 milliards de DA et ses dépenses de 414 milliards de DA, durant 2018, dont les dépenses de remboursement des médicaments qui s'élèvent à 200 milliards de DA. Répondant, par ailleurs, aux préoccupations de certains membres de la commission en ce qui concerne la liste des médicaments remboursables, il a précisé que l'Algérie «reste l'un des rares pays qui rembourse largement ses patients», faisant état du remboursement par la CNAS de 4500 classes de médicaments». Pour Tidjani Hassen Haddam, le système de la CNAS est étroitement lié à la conjugaison des efforts de toutes les parties dans le cadre du dialogue social qui permet l'amélioration continue des indicateurs du développement socio-économique et la lutte contre toutes les pratiques négatives susceptibles de porter atteinte aux équilibres financiers de la CNAS. Parmi ces pratiques négatives, il a cité la non-déclaration du travail et des travailleurs, et la déclaration partielle des salaires (manque à gagner : environ 16 milliards DA) ainsi que les arrêts de travail indus (coût: 16 milliards de DA), ce qui entraîne un dysfonctionnement financier de la Caisse. Le DG de la CNAS en appelle à la responsabilité commune pour adhérer à la politique adoptée par les hautes autorités du pays visant à préserver la paix sociale à travers le système national de protection sociale.