La Fédération algérienne de football serait au cœur d'un Ouragan. Le président Zetchi serait-il responsable de ce climat qui ravage le nombril du football ? Sa pyramide vacille selon les coups de gueules des uns et des autres. Le répertoire médiatique s'enrichit et continue de l'être avec le nombre de réactions et dénonciations des présidents des clubs et entraîneurs sur les multiples facettes qui se froissent depuis son élection, en témoignent ces dérapages qui font mal à la gestion de ce football. Des présidents de clubs ne ratent aucune occasion pour alerter le président de la FAF sur les actes qui visent à déstabiliser ce sport, tant du côté de la programmation des rencontres, des huis clos, du niveau de l'arbitrage que du fonctionnement de plusieurs paramètres de la commission de discipline qui préfère puiser son encre d'un autre encrier que d'aller sur le terrain pour ouvrir des enquêtes qui puissent lui permettre de prendre les sanctions qui s'imposeraient, selon le degré de la faute. «C'est normal quand on ne joue pas bien au football, on se cherche des excuses on se ment à soi même, et aux autres, et les autres, c'est nous». La dernière sanction du président de la JS Kabylie Chérif Mellal n'est pas sans réaction de l'intéressé. Il est interdit d'accès aux terrains et vestiaires pour une période de trois mois à compter du 25 mars au motif «atteinte à la dignité et à l'honneur envers un officiel de match». Une décision prise à la suite des accusations prononcées par Mellal à l'encontre de l'arbitre du match face à l'Olympique Médéa (défaite 1-0), disputé le 17 mars dans le cadre de la 24e journée du championnat de Ligue 1. «On accuse mais on n'enquête pas. Cela va de paire dans un monde sportif où les règlements sont respectés. Pourquoi cette commission n'a-t-elle pas choisi d'aller au bout de sa mission, une enquête s'imposait dans de pareils cas, mais voilà qu'une fois de plus des présidents sont sanctionnés sans transparence... Le président a-t-il pris position, s'est-il intéressé ? A-t-il demandé à la commission de prendre le temps nécessaire avant de prendre la décision ? La commission de discipline joue souvent sans arbitre, ce qui serait contraire aux principes de ce sport et ce depuis sa création en 1930 par Jules Rimet». Cette situation a fait réagir Mellal qui s'est lâché ce dimanche 31 mars, lors de sa conférence de presse en qualifiant le président de la FAF Kheireddine Zetchi de «limité», tout en l'appelant à démissionner. Il va dans le sens des déclarations du président de la JS Saoura, Zerouati. Pour le boss de la JSK «son élection est illégitime», cependant, «il doit absolument démissionner...». Et d'ajouter «pour sauver le football, Zetchi devra quitter au regard de son incompétence à gérer ce sport. On ne va pas se taire. Nous sommes prêts à aller le plus loin possible pour dénoncer sa gestion mal saine, parce qu'il est complice de beaucoup de situations. Le football algérien est gangrené par les irrégularités». Enfin, Mellal a appelé les clubs d'adhérer à sa démarche de boycotter la compétition «pour pousser Zetchi vers le départ». La FAF étant à bout de souffle, elle vient de commettre aux yeux des professionnels une faute qui semble rester dans les annales de cette instance nationale. Il s'agit de la minute de marketing consacrée pour dévoiler ce jeudi 28 mars le nouveau maillot de l'équipe nationale, en vue de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2019 en Egypte (21 juin-19 juillet). Deux jeux de maillots de marque Adidas, dévoilés sur la page officielle de l'instance fédérale : en vert et en blanc. Le hic, c'est le choix du journaliste franco-algérien de BeIN Sport, Smail Bouabdellah, pour présenter les nouveaux maillots au lieu d'un international algérien, à l'image Dahleb, Betrouni, Guedioura, Bencheikh, Beloumi... La manière utilisée pour poser avec le journaliste franco-algérien suscite de graves inquiétudes.