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Source d'une grande animation
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 09 - 2019

Les fêtes populaires «waâdates» organisées en grand nombre en cette fin de mois d'août à travers le territoire de la wilaya de Tlemcen sont une importante source d'animation en cette période estivale qui enregistre une affluence touristique inédite.
En effet, les célébrations des «waâdates» ou «mawsim» sont des traditions bien ancrées dans diverses régions de la wilaya, qui organisent chaque année ces festivités symbolisant la fin de la saison de la campagne moisson-battage et un rendez-vous incontournable pour les habitants d'une région ou les membres d'une même tribu qui partagent deux jours durant ou plus, des moments conviviales en familles et entre amis.
Ces fêtes populaires sont organisées, explique El Hadj Kouider, un habitué des «waâdates» dans la région de Sebdou, pour également marquer l'anniversaire du saint patron de chaque région. Pour les Ouled Nhar, la waada porte le nom du saint patron de cette tribu en l'occurrence Sidi Yahya, pour les Beni Ournid c'est Sidi Afif, Sidi Tahar pour les Ouled Ouriache, Moulay Cheikh Tayeb pour Ouled Mimoune et c'est aussi valable pour les Beni Ouazane, Beni Ouassine, Beni Smeil et le reste des régions de Tlemcen.
Les waâdates, ajoute la même source, sont souvent organisées sur des terrains proches du mausolée du saint de la tribu qui enregistre à l'occasion, une grande affluence. Sur place ainsi que sur les grandes kheima dressées à l'occasion, des lectures de saint Coran sont organisées. Le moment est opportun aussi pour réconcilier entre les personnes ou les familles qui ont des différents quelconques, le tout autour d'un couscous préparé par les femmes de la tribu. Le couscous est également préparé pour tous les visiteurs qui affluent à la «waâda», qu'ils soient de la région ou viennent d'autres wilayas du pays. La restauration est assurée pour tous comme pour afficher le degré de générosité et de partage qui caractérisent ces régions.
Cheikh Boumechra Mohamed, professeur en théologie à Dar el Hadith de Tlemcen, a souligné que ces mawsims constituent une occasion propice pour renforcer «les liens sociaux et la solidarité entre les membres d'une même tribu ou région ce qui va de pair avec la religion musulmane qui incite les gens à s'unir». Il a ajouté que lors de ces «waâdates» de nombreux conflits ou différents entre les membres d'une même tribu ou entre des familles de tribus différentes sont réglés et pour ce faire, la réconciliation ainsi que la propagation de la paix figurent parmi les grandes valeurs prônées par l'Islam. Elles sont également une occasion de rendre hommage aux saints et ancêtres des tribus pour leur vie exemplaire et pour tout ce qu'ils ont accompli au service des leurs.
Pour sa part, l'universitaire Saliha Sali, chercheuse au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle d'Oran (Crasc), a indiqué que les «waâdates» sont organisées pour perpétuer la tradition du grand père de la tribu qui organisait chaque fin de campagne de moisson, un diner qui regroupe les membres de chaque tribu ainsi que des invités. Dans ces rencontres, plusieurs questions sont abordées, notamment des questions sociales comme les divorces, les mariages et l'héritage. Partant de ce fait, a-t-elle ajouté, les waâdates sont devenues «l'une des plus grands évènements festifs auxquels sont associés d'autres éléments du patrimoine populaire qui forment les fondements essentiels de la culture populaire».
La fantasia... aspect majeur des «waâdates»
En plus de son aspect religieux et traditionnel, la «waâda» compte en outre des aspects relevant du patrimoine national tels que la cavalerie traditionnelle. Cette dernière constitue sans nul doute, l'un des aspects les plus marquants de ces festivités. En groupe de cinq et plus, les troupes de cavaliers appelées localement «Aalfa, qui représentent souvent des régions et des tribus différentes offrent des spectacles époustouflants marqués par la vitalité et l'ardeur tant du cavalier que du cheval, et chaque troupe consent le maximum d'efforts pour être à la hauteur de l'évènement. Le but est de faire des chevauchées collectives et de terminer la course avec une détonation synchronisée du baroud.
Chaque troupe porte une tenue traditionnelle constituée de chechia ou mdal (chapeau traditionnel) en plus des khoff (bottes traditionnelles) en sus de djellaba ou burnous de diverses couleurs. Ce spectacle attire aussi les chasseurs de photographies. Des photographes qui viennent de partout tentent d'immortaliser l'évènement. Pour Abdelkader, Zoheir, Nacer qui viennent respectivement d'Alger, de Boussaâda et de Tiaret, comme pour les nombreux photographes amateurs et professionnels présents, «la course du cheval est impressionnante».
«Cela fait des années qu'on prend des photographies de fantasia et on ne s'en lasse pas. On est tellement heureux de constater cette communion entre le cavalier et son cheval», ont-ils expliqué. Et de relever : «Notre pays recèle un patrimoine extraordinaire». La «waâda» représente aussi une occasion pour les amoureux du folklore de danser sur le rythme du bendir, du gallal et de la gasba. Des musiciens affluent de partout et improvisent, le temps des spectacles qui dure des heures, même à des heures tardives de la nuit. Les adeptes des danses folkloriques «aalaoui», «saf», et «dara» se régalent entre amis et familles pendant de longs moments.
Ces fêtes constituent également une aubaine pour les commerçants ambulants qui forment pour l'occasion, un grand marché à ciel ouvert. Différents produits artisanaux, fruits et légumes, habits et médicaments traditionnels sont proposés aux nombreux présents. Ces «waâdates» ou fêtes populaires représentent un pan entier du patrimoine matériel et immatériel de la région et du pays qu'il faut impérativement sauvegarder et, pourquoi pas, développer, a souligné Ali, un artiste de Tlemcen très attaché aux traditions et au patrimoine national.


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