Après Annaba où elle avait effectué la veille une visite de travail et d'inspection sur, entre-autres, le site du Complexe Sidérurgique El Hadjar principal consommateur du minerai de fer, la ministre de l'industrie et des mines Djamila Tamazirt s'est rendue dimanche dans la wilaya de Tébessa. Précisément à Ouenza et Boukhadra deux localité minières où elle a pris langue avec des citoyens. Ce qui lui a permis d'annoncer le recrutement par la Société des Mines de Fer de l'Est (MFE) de 260 jeunes d'entre-eux avant la fin 2019. La liste les concernant sera affichée dès le 25 octobre prochain. Il s'agit du délai fixé pour qu'ils rejoignent leurs postes et bénéficier de stages de formation aux techniques en vigueur en termes d'extraction du fer brut. Djamila Tamazirt a aussi relevé que le recrutement de ce nombre «important» de travailleurs pour les mines de Ouenza et Boukhadra résorbera le déficit en main d'œuvre enregistré après les départs à la retraite et les démissions de nombreux agents et cadres depuis 2017. Il s'agissait, à l'époque, de la conséquence de la non régularisation de leur situation professionnelle et l'amélioration de leurs conditions de travail. La ministre a aussi annoncé le lancement d'une importante opération de protection de l'environnement. Particulièrement les lieux proches des sites d'extraction minière. Djamila Tamazirt a préalablement pris connaissance des explications détaillées. Elles lui ont été fournies sur l'activité de ces deux mines en charge de l'approvisionnement quotidien du complexe Sider El Hadjar en matière première. Cette information renforce celle sur l'opération recrutement dont les effectifs compenseront d'une part, les pertes en réception de minerai. Elles avait été générées par les départs et les démissions des agents. D'autre part, de répondre aux attentes en matière première (fer brut) du Complexe Sidérurgique El Hadjar (CSEH). Estimée à 7.000 tonnes/jour depuis plus d'une semaine, cette cadence de production devrait être maintenue «pour garantir l'activité journalière du CSEH et lui permettre de reconstituer ses stocks» a argumenté la ministre. Sur sa lancée et comme pour lancer un avertissement qu'elle n'admettrait plus des situations socioprofessionnelles conflictuelles, elle a souligné la nécessité de «dépasser» ce type de situation à l'origine des arrêts de travail de février et avril écoulés. Djamila Tamazirt en a profité pour instruire les responsables de la MFE à l'effet d'assurer, en collaboration, avec la Société de Maintenance de l'Est (SME) une opération d'envergure pour l'entretien des équipements des deux mines de Ouenza et Boukhadra. Elle a abordé la question relative au problème écologique. Notamment celui des poussières dégagées par les deux mines génératrices de nuisances aux populations riveraines. C'est pourquoi, elle a évoqué ce qu'elle a estimé être une nouvelle stratégie à mettre en application avant la fin de l'année 2019. Elle aura pour objectif de réduire les émanations de poussière tendant à la protection de l'environnement. Bien que leur approche n'ait pas été détaillée au fil des étapes, les moyens et les équipements diversifiés appelés à être mis en place ou à être exploités sur le site même des deux mines ont été abordés. Interrogés, des techniciens ont affirmé qu'il est question d'appareils d'arrosage et de stations pour filtrer les poussières, de transformateurs, des pompes d'eau puissantes, de station d'épuration et autres. Ce qui, selon les mêmes sources, nécessiterait des engagements financiers importants pour leur acquisition ou location, Il est précisé qu'à ce niveau d'intervention, la protection de l'environnement que cette opération de maintenance annoncée par la ministre sous-entend de concevoir, fournir, installer et mettre en place des turbines réhabilitées ou neuves, des équipements de soufflerie, des groupes... Il y a aussi les installations mécaniques et électriques générales des deux mines ainsi que des dispositifs de protection, des équipements de levage et de manutention et d'aménagement qui ont été aussi pris en compte. Compte tenu de l'hydrologie pour le captage de l'eau nécessaire à l'arrosage des poussières créées par l'exploitation des mines. C'est dire toute la détermination des responsables à sauvegarder cette richesse commune que sont ces deux mines de fer. D'où les investissements lancés dans la mise en place de nouvelles installations de production du fer et de l'acier à El Hadjar, de fer brut et de protection de l'environnement à Ouenza et Boukhadra. Tout a été fait dans le cadre d'un plan d'urgence pour voir le complexe El Hadjar doté de toutes ses capacités tourner à plein régime. Tel est l'engagement pris après une visite guidée du CSEH et des deux mines de la ministre. A partir de là, on peut affirmer que les sidérurgistes entrevoient l'avenir avec des perspectives heureuses. D'autant que localement ou à l'international, le marché du fer et de l'acier est demandeur de ces produits. Ce qui n'aurait pas échappé à la ministre durant ses déplacements de Annaba, Ouenza et Boukhadra. Elle en a encore parlé après avoir écouté les explications fournies par le directeur général du CSEH. Selon ce cadre gestionnaire, le complexe Sider El Hadjar a enregistré plusieurs arrêts d'activité depuis le début 2019. Ceux-ci étaient dues aux perturbations du programme des approvisionnements en matière première. Ce qui leur a imposé de revoir à la baisse le taux de production. Il était prévu en 2019 pour atteindre 700.000 tonnes or, il ne dépasserait pas les 590.000 tonnes de fer et d'acier.