L'Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya de Relizane cherche à recouvrer les dettes cumulées par le non-paiement de nombreuses factures par ses clients et abonnés. Les créances de l'Algérienne des eaux (ADE) de Relizane s'élevaient, au 30 septembre 2019, à plus de 32 milliards de centimes. La majorité de cette dette cumulée estimée à 18,4 milliards est détenue par les administrations, y compris la vente en gros, soit 56 % de la totalité des créances, a indiqué hier le chef de l'unité commercial de l'ADE de Relizane, en l'occurrence Hadj Ali. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas les ménages qui enregistrent le plus grand taux de factures impayées, a indiqué M. Hadj Ali, chef du département commercial de l'ADE de Relizane. Interrogé à propos du manque à gagner pour l'entreprise, classée comme établissement public industriel et commercial (EPIC), notre interlocuteur estimera qu'il est «important» de préciser que, depuis 2014, l'ADE de Relizane vit sur ses propres recettes. «Il est loin le temps où l'Etat nous accordait des fonds. Actuellement, nous sommes tributaires de nos clients et de nos performances», a-t-il souligné. Pour ce qui est de la tarification de l'eau, M. Hadj Ali l'estimera «dérisoire» par rapport au coût de production et de distribution de ce précieux liquide. Nos clients bénéficient d'une tarification subventionnée par les pouvoirs publics. Le coût réel de l'eau du robinet avoisine 41 DA/m3, alors que le client de première catégorie la paie à 18 DA /m3», a-t-il révélé. Pour sa part, notre interlocuteur de cette entreprise, Hadj Ali, indiquera que l'ADE de Relizane couvre 34 communes dont une commune en gros (Had Chekala), soit 92 % du territoire de la wilaya, et prévoit à l'horizon 2020 d'atteindre les 100 %. Il s'agit de Sidi Saada, Aïn Rahma, Kalaa, Sidi Khettab, y compris le changement de mode de gestion pour la commune de Had Chekala.