Abderahmane Hadef, consultant et expert en géo-économie, a estimé, hier lundi, que l'option numérique est une exigence pour l'émergence d'un pays, voire un enjeu de souveraineté où, a-t-il dit, il est impératif que l'Algérie doive garantir la mise en œuvre et le renforcement du triptyque ''souveraineté énergétique-alimentaire-numérique'' qui est extrêmement important pour un modèle de croissance durable et diversifié. « L'Algérie doit bâtir une économie numérique estimée entre 5 et 10% du PIB national », a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de l'émission ''Invité de la rédaction'', Abderahmane Hadef a mis en avant les capacités dont nous disposons. « Nous avons les capacités, il faut juste encourager les acteurs pour développer et sécuriser notre système numérique », a-t-il poursuivi considérant que le numérique est un levier de croissance et de performance durable si l'on respecte, a-t-il observé, le principe de l'obligation de performance et une démarche de résultats. Aujourd'hui, a poursuivi l'invité de la Chaîne III de la Radio nationale, le pays entame un nouveau mandat présidentiel dans un contexte assez particulier où l'Algérie ambitionne de devenir une force économique à l'échelle régionale et internationale sous le signe de la stabilité et la prospérité permettant de consolider tous les acquis notamment au niveau de la cohésion sociale. « L'Algérie a les atouts nécessaires pour rejoindre les pays émergents à l'horizon 2030, tel qu'il est inscrit dans le projet politique du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui ambitionne de faire de notre pays une force économique régionale et à l'international », a-t-il fait remarquer, soulignant qu'il (Abdelmadjid Tebboune, ndlr) s'est, évidemment, engagé à parachever les réformes initiées lors du premier mandat, dont la refonte du système économique. Actuellement, a ajouté Abderahmane Hadef, il s'agit d'accélérer la cadence de réalisation de tout ce qui a été fait jusque-là, notamment améliorer davantage le climat des affaires, car pour rejoindre les pays émergents, il faut avoir un Produit intérieur brut (PIB) important, une croissance durable et stable. Rappelant que le programme présidentiel table sur un PIB de l'ordre de 400 milliards de dollars à l'horizon 2027. « L'Algérie a les capacités d'atteindre ce seuil et, même, de le dépasser à l'horizon 2030 », a encore indiqué l'expert en géo- économie, soulignant l'importance de l'investissement, un des outils de la croissance, ainsi que les finances et l'industrie manufacturière. Et d'insister sur la modernisation de tout ce qui est système administratif, car il y va de la diminution des aléas bureaucratiques et ce, à l'effet de libérer davantage les initiatives en ce sens afin de réaliser une diversification économique et une industrie manufacturière, levier de diversification et d'amélioration de la productivité. Recommandant une politique industrielle claire qui permet de répondre aux besoins nationaux, mais surtout avoir cette capacité d'améliorer l'outil de production.