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Dégradation du cadre de vie à Bordj-Menaïel
Boumerdès
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 12 - 2024

L'indifférence des uns et le laxisme des autres, cet état lamentable qui caractérise l'environnement, les risques d'agression écologiques sont omniprésents à Bordj Menaïel où l'on constate une nette dégradation du cadre de vie, surtout au chef-lieu de daïra, avec une menace certaine sur la santé publique du citoyen.
Cette situation laisse à désirer. En dépit des efforts fournis par les éboueurs de l'APC au ramassage des ordures, on constate en plusieurs endroits des dépôts de déchets ménagers dégageant des odeurs nauséabondes, et cela malgré que les autorités locales ont mis à la disposition des usagers de grandes poubelles roulantes. Il est impératif actuellement de se pencher sur ce fléau dévastateur en mettant en place des mécanismes et des moyens à même d'en finir une bonne fois pour toutes avec ce problème ô combien nuisible pour la santé publique et l'écosystème.
Dans la circonscription de Bordj Menaïel à l'instar des autres localités de la wilaya de Boumerdès, il n'est un secret pour personne que la pollution est arrivée à la limite du supportable à la faveur particulièrement de l'absence d'une prise de conscience écologique.
Les collectivités locales qui peinent déjà à collecter les déchets de la cité avec des moyens les plus élémentaires sont ainsi impuissants à lutter toutes seules contre la dégradation de l'environnement, si le citoyen ne s'y associe pas. A Bordj Menaïel, on a mis le paquet sur les moyens puisque le ramassage des ordures se fait quotidiennement par des camions et des tracteurs-remorques, mais le problème qui se pose c' est l'incivisme avéré d'une partie de la population qui ne se soucie guère de l'écologie ou de l'écosystème lequel se voit par conséquent de plus en plus ébranlé. Il ne peut y avoir de développement durable sans prendre en considération les différents aspects liés à la protection de l'environnement. Des ordures devenues un danger réel pour l'homme et la nature, car elles sont quelquefois à l'origine d' une multitude de bestioles susceptibles de véhiculer des maladies à l' être humain, à l'exemple des rongeurs.
Dans ce même constat, le phénomène des chiens errants devient un danger réel qui guette les citoyens. La meute circule de jour comme de nuit en plein centre de Bordj Menaïel et en d' autres endroits avec un nombre considérable de canidés qui se multiplient à la faveur de l'absence d'opérations d' abattage et la pullulation des décharges sauvages qui leur offrent le gîte. Un véritable cercle vicieux se forme autour d'un cadre de vie menacé qui mérite d'être «cassée» avant que le pire ne survienne. Il s'agit de l'affaire de tous. En plus des moyens et des efforts à fournir par les autorités pour assainir le milieu devenu infecte, le citoyen doit, de son côté, montrer plus de civisme envers l'environnement où il vit.
Ainsi, à l'heure où sous d' autres cieux, l'industrie de recyclage bat son plein en créant énormément de richesses, donc, d'emplois tout en luttant en parallèle contre la pollution et la dégradation du «milieu environnemental immédiat» chez nous on éprouve du mal quand il s'agit de trouver les mécanismes à même d' initier les actions de lutte contre les différentes activités à dame nature.
Comment expliquer ce qui se passe à la sortie est de la ville de Bordj Menaïel sur le tronçon autoroute de Chender où des vendeurs de dindes trouvent un malin plaisir à égorger et déplumer ces dernières sans aucune commodité d' hygiène.
L'abattage de la volaille se fait en pleine nature défiant toutes les recommandations vétérinaires pour prévenir l'apparition de la grippe aviaire.
Ces vendeurs ont choisi ce coin de l'autoroute, devenu infréquentable de par des odeurs nauséabondes qui se dégagent, des flaques de sang et des plumes qui jonchent le sol. Bordj-Menaïel est une ville qui fascine et désole à la fois, comme dans le cadre de vie dans lequel elle se développe. On en a une idée en descendant les artères principale. Elle fascine parce que cette ville a toujours enfanté de grands hommes qui sont la fierté de la région à l' image des chouhada Bouhamadouche Djellloul, Meftah Abdelkader, Achour Kaddour, Khoudi Saïd Abbas Abdelkader, et des centaines d' autres qui ont donné leur vie pour une Algérie libre et indépendante.
Elle désole parce que depuis 1962, Bordj-Ménaïel avance à reculons ; elle n'est jamais parvenue à décoller économiquement socialement, culturellement et sportivement. La logique aurait voulu, et il est tout à fait normal, que lorsque les gens touchent du doigt les problèmes, constatent les erreurs, les insuffisances, le laisser-aller, la corruption qu' ils aspirent à les supprimer à redresser la situation pour jouir de la liberté, de la sécurité de la dignité du travail, et qu' ils aspirent à préparer pour leurs enfants un avenir de progrès et d'épanouissement.
Comment voulez-vous avancer si vous n'arrivez pas à tirer les leçons du passé, son extraversion rebute les gestionnaires et les responsables de cette commune.
Cette magnifique ville haut perchée sur une colline domine et subit l'attraction de sa proximité d'Alger, de Boumerdès, de Bouira, de Tizi-Ouzou et du littoral, 17 km du bord de mer. Enfin, il y a le cadre naturel enchanteur : forêts, hauteurs, beauté des paysages, pureté de ses sources. Toute cette beauté qui rend Bordj Ménaïel si attachante, n'est pas pratiquement exploitée. Il existe des coins paradisiaques comme la source d' Echarchar, nous n' allons pas entrer dans les arcanes de la commune ; notre propos est autre mais il est bon de connaître le milieu dans lequel vit et évolue Bordj-Menaïel.
Pourquoi cette ville n'arrive pas à reprendre son souffle, sa quiétude d' autrefois ? Les cicatrices font mal, l'ensemble de la population cache mal sa peine et ses inquiétudes sur l'avenir proche s' exclame un cheikh venu à notre rencontre. Un autre constate la précarité où l'indigence qui caractérisent la situation culturelle au niveau de l'ensemble de la commune. Rien ne va à Bordj-Menaïel. Voilà le triste constat qu'on fait devant l'amère réalité de notre vécu, car à Bordj-Menaïel comme partout ailleurs, en Algérie la désolation est la même et toutes les appréhensions quant à des lendemains, qui risquent de déchanter pour nos enfants, ne peuvent être que les nôtres. Nos politiques, sont-ils au moins conscients de ce qui nous attend d' ici là ? On ne le dira jamais assez du fait que les choses à Bordj-Ménaïel sont encore ce qu'elles étaient il y a des décennies.
Pis encore, la pente vers le néant s'est bel et bien dessinée et au rythme où grossit la décadence sociale, Bordj-Ménaïel se meurt à petit feu.
Une ville dans la ville Ouled Labled sont marginalisés car aucune de ses familles respectables et connues pour leur appartenance à une certaine frange de la société, ne s'aventurerait à bâtir une hideuse baraque faite de résidus ferreux et de morceaux de madriers rien que pour avoir accès un jour au privilège d'obtenir un appartement comme tous les citoyens qui se respectent. Leurs statuts d'honnêtes citoyens et leur rang parmi la population ménaïlie, ne leur permettant guère d'avoir pareille audace, ils laisseront inévitablement la chance aux squatteurs venus d'ailleurs. Les baraques de fortune poussent comme des champignons constituant des commerces informels. Si on veut du changement il faut secouer les mentalités. Faribole ou réalité plurielle qu'il s'agit de prendre en charge avec beaucoup de sérénité et beaucoup de tact.
L'Algérien est déculturisé, irrespectueux ; ce tableau déconcertant n'est pas spécifique à Bordj-Menaïel mais celui de toutes les villes d'Algérie.
«El Akhlaq el-fassida», nous voilà donc en terrain assez glissant, car suivant des degrés, la culture est appréhendée différemment mais, signe des temps, tout le monde en parle et s'en préoccupe pour dire où allons-nous avec cette «Tarbia» (éducation). Malvie et misère ne tarderont pas décors à s'installer d' un ghetto à un autre au moment où se propageront tous les fléaux de la terre. Bordj-Menaïel est sujet à la délinquance, à la drogue, tous les fléaux de la terre y existent. Il faut que cela change ! C'est une question de mentalité rétrograde. Jamais au grand jamais cette coquette ville n'a connu pareille dégradation. On dirait que la bombe d'Hiroshima est passée par-là puisque ce séisme existe toujours.


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