Lorsque nous nous dirigions vers la cité AADL de Tidjelabine, nous étions loin de nous douter de la dimension prise par le problème des infiltrations et autres tracas dus à la mauvaise gestion. Sur place, nous avons constaté dans les appartements des infiltrations importantes d'eau tout le long des murs, aussi bien dans les salons que dans les chambres. Chez un bénéficiaire, qui n'occupe le lieu que depuis quatre mois, l'électricité a tout simplement sauté au niveau des pièces d'eau suite à des écoulements d'eau dans les murs. Il s'agirait d'un problème au niveau de la colonne montante qui aurait été placée sans qu'on prenne soin de raccorder. Le scénario se répète chez plusieurs locataires qui nous sollicitent pour un constat de visu. Un autre nous révèle qu'après sa plainte auprès de l'organisme gestionnaire AADL, un mois après une équipe de réparation s'était présentée et a dû casser le mur pour raccorder la colonne montante.Depuis, le voisin du dessous a beaucoup mois d'infiltrations. Mais, il se trouve que la centaine d'habitants qui occupe les nouveaux appartements a le meme problème. Faudra-t-il alors casser les murs de tout le monde pour pallier à cet «oubli» du sous-traitant qui a effectué la pose des colonnes montantes ? Ce serait là la seule véritable solution au problème de ces infiltrations qui,de plus, se déversent dans les caves. Ces dernières sont déjà dans un piteux état avec l'ecoulement des eaux usées, selon le constat fait par l'intérimaire et les représentants des résidents dont nous détenons une copie, alors que l'hiver ne fait que commencer. Faudra-t-il les pomper à chaque fois qu'elles déborderont ? Et les moustiques qui en émanent en permanence ? Pire, l'organisme gestionnaire semble totalement absent. Ce sont les locataires qui se sont cotisés pour installer les minuteries pour avoir un tant soit peu de lumière au niveau des cages d'escaliers. C'est également eux qui ont acheté les serrures des portes principales des cages. Quant aux ascenseurs, ils ne fonctionnent pas encore. Pourtant, ils payent 2 500 DA mensuellement pour des charges sensées couvrir ces frais.Selon les dires des habitants, les responsables de AADL auraient prétexté le nombre encore faible d'habitants pour les mettre en marche (sic!). On ne voit aucun rapport. D'ailleurs, ce n'est pas le seul impair puisque lors d'une entrevue avec Mr Adjerid, directeur de AADL de Boumerdès, il nous a répondu à propos des infiltrations que «c'est un citoyen qui a oublié son robinet ouvert». Malheureusement, ce sont la majorité des acquéreurs qui se plaignent. Que cache cette fuite en avant ? Par ailleurs, les balcons sont si bas que même une personne adulte pourrait facilement tomber . Alors que dire des enfants ? AADL a promis, selon des résidents qui nous ont remis une copie de la lettre adressée au directeur de AADL de Boumerdès, d'ajouter «une barre» pour atteindre le niveau réglementaire des balcons. Si d'une part, c'est loin d'être suffisant, d'autre part, on s'interroge sur ce genre de solutions, alors qu'il fallait se préoccuper de ces détails avant que la conception ne soit finalisée. On se demande si des visites de contrôle avaient été menées dans un site qui a été lancé il y a plusieurs années (2002/2003), et qui a subi des retards dus au séisme et à une réétude de tout le projet, qui comptabilise plus de 900 logements après le changement du classement de la wilaya de la zone 2 à la zone 3. Il ne s'agit ici que de la livraison de la première tranche de 333 logements effectuée au début de cet été. Force est de reconnaitre qu'en l'espace de quatre mois trop de problèmes sont apparus, au point qu'on s'interroge sur la manière dont a été réceptionné ce projet avec non seulement des insuffisances, mais surtout des défauts qui laissent pas mal de questions en suspens. Le comble pour cette nouvelle cité, c'est qu'elle ne dispose que de très peu d'éclairage public et pas du tout de clôture - qui n'est pas du ressort de AADL- , ce qui naturellement en a fait une proie idéale pour les voleurs et autres malfaiteurs. Les résidents ont pris attache avec la direction et un intérimaire a été désigné avec lequel une réunion a eu lieu . Le P.V. dressé attend toujours de voir des solutions avant les grandes infiltrations, celles de l'hiver ...