C'est à croire que cet espace est, par la force des choses, devenu nécrologique. Positiver dans certaines conditions serait passer sous silence des actes à la limite du supportable. En un temps de folie, se transforment en hordes sauvages et commettent les pires atrocités. Des actes barbares, gratuits et idiots qui malheureusement coûtent la vie à des Algériens innocents, victimes de leur amour pour leur club de football. A Skikda, il y a eu mort d'homme lors de la rencontre JSMS-CSC où des affrontements entre les supporters des deux équipes se sont soldés par un bilan macabre. Un Constantinois a laissé sa peau avant même d'arriver au stade victime d'un véritable guet-apens, 14 autres personnes ont été blessées. Un bilan macabre pour des broutilles. Alors que les gradins se sont transformés en arène, les deux équipes, dans une piètre exhibition se sont neutralisées. Il est scandaleux que nos stades ressemblent à des rings où tous les coups sont permis, même ceux qui entraînent la mort. Que faut-il faire pour endiguer cette violence devenue monnaie courante ? Rien. On se contente de condamner ces actes sans plus. Sinon on ferme le huis pour les supporters. Une sanction qui n'a jamais fait ses preuves puisque la violence continue de plus belle. Elle s'est même étendue dans presque tous les stades du pays. On en a certes beaucoup parlé de cette discipline agonisante, mourante qui n'enchante plus mais la goutte a, depuis fort longtemps, débordé de son vase. Rien n'attire plus dans cette discipline macabre où à la place du spectacle, les spectateurs sont souvent conviés à des scènes de désolation que rien n'explique. Aujourd'hui à Skikda, demain, et c'est une certitude, une autre ville sera secouée par ce genre d'évènements qui donnent l'envie de ne plus s'aventurer à assister à une rencontre de football où, au lieu de buts, l'on a droit à la loi du talion car en fait, les Skikdis n'ont jamais pardonné au CSC de leur avoir, un jour, barré la route de l'accession. Comme si c'est interdit de jouer honnêtement au football.