La Chambre nationale des huissiers de justice algériens (CNHJ) a insisté, dimanche à Oran, sur le nécessaire renforcement de la législation régissant l'exercice de cette profession libérale pour permettre à la corporation de contribuer avec efficacité à la lutte contre la corruption. L'huissier de justice est un pilier fondamental de la sécurité juridique qui constitue, elle, le socle du développement économique du pays, a expliqué le président de la CNHJ, Cherif Mohamed, à la clôture du forum international organisé deux jours durant à Oran. L'importance de cet enjeu, a observé M. Chérif, «n'échappe pas à l'Etat algérien qui a déjà pris des initiatives en vue de consolider le rôle des huissiers de justice dans la vie socioéconomique». Il a rappelé, à titre d'exemple, que la loi rend désormais obligatoire la présence de ces auxiliaires de la justice lors des séances de tirage au sort des bénéficiaires de logements sociaux. Une recommandation, allant dans le même objectif de lutte efficiente contre la corruption, vise à rendre également obligatoire la présence de l'huissier aux séances d'ouverture de plis dans le cadre de la passation de marchés publics, a-t-il indiqué. «L'huissier de justice est une soupape de sécurité pour l'économie nationale, et doit de ce fait jouer son rôle en tant qu'élément clé, en tant que garant de la sécurité juridique au profit des opérateurs économiques en général et des investisseurs étrangers en particulier», a estimé M. Cherif.