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Alerte aux consciences anticolonialistes
Face aux menées du lobby néocolonial autour de Camus
Publié dans La Nouvelle République le 23 - 03 - 2010

Le lobby néocolonial en est à sa deuxième campagne. La première a eu lieu en 2004 et 2005 accompagnant et légitimant la mise en place de la loi française du 23 février 2005.
La campagne d'aujourd'hui, encouragée après l'absence de réactions en 2005, va plus loin : elle criminalise nos maquisards, délégitime leur combat et les compare à l'OAS réactivant l'ancienne appellation de terroristes pour nos combattants et faisant passer les crimes de l'armée coloniale, de l'usage du napalm et de la torture à la corvée de bois, pour une violence légitime et légale.
La participation d'institutions officielles algériennes, les émissions télé et les articles de la presse écrite dithyrambiques, l'accueil officiel, la décision de donner son nom à un édifice public et de lui ériger une stèle sera une première grande victoire de ce lobby néocolonial. Leur prochaine étape sera le centenaire de sa naissance en 2013. Avec la force de pénétration de ce lobby et ses capacités d'anticipation, il est clair que le manège commencera en 2012, année du cinquantenaire de notre indépendance. Ce lobby va submerger ce grand événement sous la fête camusienne avec comme message : ô combien de malheurs vous auriez évité en restant sous tutelle française.
A la base de cet hommage, une immense mystification veut nous faire passer l'image d'un Camus sensible à cette terre et à notre peuple. Il n'est rien de tout cela.
Sur le plan esthétique, Camus était un écrivain colonial. Edward Saïd en a dressé le portrait dévoilé la fonction idéologique : «Camus joue un rôle particulièrement important dans les sinistres sursauts colonialistes qui accompagnent l'enfantement douloureux de la décolonisation française du XXe siècle. C'est une figure impérialiste très tardive : non seulement il a survécu à l'apogée de l'empire, mais il survit comme auteur ‘'universaliste'', qui plonge ses racines dans un colonialisme à présent oublié.» Pas si oublié que cela ! Oh, cher Edward Saïd.
Sur le plan politique, il a été un militant de l'Algérie française. Dès 1937 et jusqu'en 1939, Camus n'a cessé d'appeler à des mesures de charité pour couper l'herbe sous les pieds des nationalistes avec, comme point d'orgue, sa couverture du procès de Messali Hadj en 1939. En 1945, il s'est tu. En 1952, en pleine guerre de libération du Vietnam, il publie un texte disqualifiant toute révolte par ses résultats supposés sur la négation des libertés. Il a, dès 1955, développé la contre-offensive idéologique contre l'ALN, renvoyant la violence révolutionnaire légitime au même plan que la violence coloniale incessante et permanente. Il a réduit notre guerre à une entreprise inspirée et dirigée par Nasser, la ravalant à une manipulation. Il a, dès 1955, toujours accusé nos amis français, en réalité Francis Janson pour son livre «L'Algérie hors la loi», de vouloir la démission de l'Etat, c'est-à-dire en clair de trahir la France, accusation qui fut l'argument essentiel au procès de ce réseau en 1960.
Pour cet homme, la dignité de la dénomination d'Algériens se réservait aux seuls pieds-noirs pour lesquels il rêvait d'une «Algérie blanche» indépendante et toujours française. Malgré la lutte armée déjà portée par notre peuple, il ne nous concède que la vague reconnaissance d'une vague «personnalité arabe» nous refusant l'égalité et l'unité des statuts. Il refusera de nous nommer autrement que par une incertaine notion d'«Arabes» nous parquant, selon l'analyse de Fanon, dans un «autre compartiment» de l'humanité. Jusqu'à sa mort, il défendra cette Algérie française en nourrissant l'espoir à peine caché que se réalise une république blanche sur le modèle de compartimentage.
L'Algérie officielle se rend-elle compte qu'en accueillant avec cette chaleur le chantre de l'Algérie française, elle ridiculise par avance son projet de loi criminalisant le colonialisme, la vide de son sens et rend nul ?
L'année 2010 devait être, pour nous, l'occasion de célébrer le 50e anniversaire des indépendances des ex-colonies françaises en Afrique, ce lobby l'a transformé en célébration d'un militant convaincu de la colonisation !
L'année 2010 est également le cinquantenaire de la parution en 1960 du livre de Jeanson «Notre guerre», qui avait été immédiatement saisi. Symbole des porteurs de valises, de l'engagement et de la commune destinée de tous les humains.
Cette alerte est un témoignage pour que nul ne dise qu'il ne savait pas ce qui se trame derrière l'immense entreprise de falsification de l'histoire, de mensonges, de mystifications.
Car ce lobby ne continue pas seulement une guerre du passé mais construit la domination néocoloniale d'aujourd'hui. La preuve par le concret reste qu'à chaque émission sur Camus, c'est le retour de l'Algérie française quand on nous chantait la séparation de l'art et de la politique.
Nous en appelons à la mobilisation de toutes les consciences anticolonialistes pour honorer le combat des justes.
Premiers signataires : (P. S. : ceux parmi vous qui veulent se joindre à nous peuvent envoyer leur signature à musmadi@gmail. com ou [email protected].) : maître Ali Haroune, Samia Zennadi (éditrice), Mustapha Madi (universitaire), Mokhtar Chaâlal (écrivain) Abdou B. (journaliste et consultant), Bouzid Harzellah (poète et journaliste), Amar Belhimeur (universitaire et chroniqueur), Hassen Bachir Cherif (directeur de la Tribune), Mohamed Salah Mentouri (ancien ministre et ancien président du Conseil national économique et social), Mohamed Bouhamidi (philosophe et chroniqueur), Ahmed Halfaoui (journaliste et consultant), Abdelkrim Hammada (journaliste), Aberrahmane Zakkad (écrivain et officier de l'ALN), Yasmina Chaâlal (retraitée), Rabia Kerzabi (ancienne ministre de la Solidarité et de la Famille), Nacerdine Akkache (ancien cadre supérieur de l'Etat), Mouloud Achour (écrivain), Ammar Azzouz (auteur-compositeur), Mustapha Toumi (moudjahid et poète), Annie Steiner (moudjahida), Abdelmadjid Azzi (écrivain et moudjahid), El Hadi Boudib (enseignant), Sonia Hadj Slimane (enseignante), Nadir Djermoune (architecte-urbaniste), Lahcen Moussaoui (poète), Zine El Abidine Artebas (directeur d'entreprise), Amel Artebas (cadre commercial), Djamel Lahmar (cadre d'entreprise), Assia Lahmar (femme au foyer), Ouaret Fayçal (architecte et écrivain), Bourboune Fateh (écrivain), Chaffir Ahnine (économiste et enseignant universitaire), Mohammed Elkorso (historien, association du 8 Mai 45), Aziz Boubakir (universitaire et chroniqueur), Ahmed Hamdi (doyen de faculté), Ahmed Menour (professeur et critique littéraire), Habib Sayah (romancier), Abdelkrim Ouzeghla (journaliste et écrivain), Kérouani Fatah (architecte, fils de chahid), Mohamed Kérouani, Saâdna Mustapha (entrepreneur en retraite), Saâdna H'lima (retraitée des services hospitaliers), Mezaâche Amel (enseignante), Samaï Abderahmane (chef d'entreprise), Latri Abdelhamid (pharmacien), Messahal Nourdine (universitaire), Bousbaâ Abdelhakim (médecin), Zineb Derbal (ex-cadre au CCA, Paris), Mezaâche Yacine (cadre commercial), Reggad Azzouz (commercial), Abdelkader Bouteldja (cadre éducation à la retraite, Tiaret), Adel Abderrezak (enseignant universitaire au centre universitaire de Khenchela), Ammar Hamma (cadre supérieur de l'Etat à la retraite), Abdelkrim Ghezali (directeur de la rédaction la Tribune), Soumia Salhi (syndicaliste et militante des droits des femmes), Abdelnasser Chiker (ingénieur et archéologue), Ahnine Chaffir (éonomiste et enseignant universitaire), Naït Mebarek Chabane (journaliste), Mahmoud Rechidi (juriste), Chafia Djemame (militante des droits des femmes), Fatah Agrane, Aïdali Hamou, Hocine Bellaloufi (écrivain, journaliste), Rabah Moulla (ancien journaliste Alger Républicain). Yassine Temlali (journaliste), Yahia Yahiaoui (retraité), Dr Fadila Maïza (maître de conférences biologie physico-chimique, Béjaïa), Yahia-Cherif Hamza (fonctionnaire), Maïza Mohamed Larbi (architecte), Tighiouart Mohamed Salah (cadre bureau d'études), Guettal Tateb (homme de théâtre), Bouhlel Laïd (ancien marin), Abed Saàdane (professeur de mathématiques), Douadi Mouloud (fonctionnaire), Samaï Abderahmane (chef d'entreprise), Chaâlal Rafik (commercial maison d'édition), Krimo Khalfa (entraîneur de foot)ball), A. Nedjar Ghania (architecte), Chedri Merbouha (maître), Mabrouk Belhocine (avocat, ancien bâtonnier, moudjahid), Hakim Oumokrane (enseignant faculté des lettres, Béjaïa), Rachid Hadj Lazib (cadre supérieur de l'Etat à la retraite), Saïd Mansour (universitaire à la retraite), Abdelalim Medjaoui (écrivain, moujahid), Baya Medjaoui (universitaire à la retraite), Mohamed Ghriss (auteur et journaliste indépendant), Abdelkrim Tazarout (écrivain et journaliste), Menaâ Salah (avocat), Salakdji Abdelhamid (Fondation du 8 Mai 45 de Sétif), Harkat Ameur (ancien ministre), Mekki Leïla (moudjahida), Saïd Dahmani (conservateur en chef honoraire et historien), Eliette Loup (moudjahida), Abdelkader Benghalia (directeur régional EX.AL SPA/Oran), Mokhtar Allem (ancien conservateur de la bibliothèque universitaire de Sétif), Ali Ghanes (cadre), Kaddous Med Zinelabidine (universitaire), Souâd Bensaâda (étudiante), Mebrouk Atouani (retraité), Brahim Ferkaoui (ancien cadre de societé nationale à la retraite), Amar Belkhodja (journaliste historien, Tiaret), Mohamed Aissat dit Zehar (cadre à la retraite, Tiaret), Redouane Semar (responsable d'une agence de communication, Blida), Hmida Heniche, Lazhar Hakkar (artiste peintre), Mohamed-Noureddine Djebab (enseignant universitaire institut de philosophie), Mohamed Arezki Ferrad (historien), Mohamed Abas (écrivain et journaliste), Azizi Abdessalem(enseignant et traducteur), Djilali Harfouche (journaliste), Fatiha Briki (enseignante universitaire), Hamou Amirouche (moudjaid, écrivain et enseignant universitaire aux USA à la retraite), Layachi Anser (sociologue), Messaoud Hadj Messaoud (retraité du secteur de l'éducation) et Anis Benhedouga (journaliste à la Radio algérienne et traducteur).


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