Vague de chaleur sur trois wilayas de l'Ouest à partir de lundi    Industrie pharmaceutique: 4e édition du salon Alpharma du 26 au 28 juin à Annaba    Ghaza: Le CNP appelle la communauté internationale à traduire sa position en actions conduisant à l'arrêt de l'agression sioniste    Equipe nationale/Suède-Algérie: les Verts à pied d'œuvre à Stockholm    Le système de santé de Ghaza est sur le point de s'effondrer    La large mobilisation des commerçants et des opérateurs économiques à travers le pays, saluée    Les Verts sans forcer    Coco Gauff renverse Aryna Sabalenka et décroche son premier sacre parisien    Echec au Conseil de sécurité    Une fête célébrée dans une ambiance de piété, de joie et de pardon    Un geste généreux en collaboration avec l'Association Rawafid El Ataâ    Une vie dédiée à l'éducation et à la littérature    Une symphonie culturelle en hommage à la création    Foot/ CHAN-2024 (reporté à 2025) Amical (Algérie A'-Rwanda) : "Je trancherai la liste élargie après ce match"    El-Meghaïer: l'écrivaine Lamia Brik aspire à promouvoir la littérature pour enfant    Décès de l'ancien journaliste de l'APS Abderrahmane Mekhlef: Boughali présente ses condoléances    Mise en service de trois centres de proximité de stockage de céréales    L'UNICEF lance un appel de détresse pour sauver les enfants de Ghaza    Nâama: lancement des premières expériences d'élevage de tilapia rouge dans des bassins d'irrigation agricole    Mise en place d'un dispositif pour organiser le départ des hadjis algériens de la Mecque après l'accomplissement des rites    Décès de l'ancien journaliste de l'APS Abderrahmane Mekhlef : le ministre de la Communication présente ses condoléances    Aïd El Adha : le Général d'Armée Saïd Chanegriha préside la cérémonie de présentation des vœux    Touggourt : mise en service de trois centres de proximité de stockage de céréales    Foot/Equipe nationale/Suède-Algérie (amical) : les Verts peaufinent leur préparation à Sidi Moussa    Constantine : signature d'un accord de coopération entre l'Université des frères Mentouri et le Musée Ahmed Bey    Arrivée du président de la République à Djamaâ El Djazaïr pour accomplir la prière de l'Aïd El Adha    Décès de l'essayiste El Djouher Amhis Ouksel à l'âge de 97 ans    «Le crime raciste d'Hichem Miraoui a été directement inspiré par les idées du Rassemblement national»    Plus de 4 millions ont fui leur pays    Se libérer de la rente des hydrocarbures et accélérer les réformes pour une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales    Lorsque le tourisme et la sécurité routière ne font qu'un...    Développement et aménagement de la baie d'Alger    L'importance d'une vision cinématographique respectueuse de la précision des faits historiques soulignée    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    L'Ecole rend hommage au professeur Walid Laggoune    Enjeux géostratégiques mondiaux et tensions sécuritaires au niveau de la région sahélienne    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une grande richesse pour la religion (I)
Les courants religieux dans l'Islam
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 05 - 2010

Révélé en 610 de l'ère chrétienne, l'Islam s'est difficilement propagé autour de La Mecque, avant de s'étendre à Médine, puis dans la Péninsule arabique. Au siècle suivant, il arriva dans les lointaines régions où existaient des civilisations avancées ce qui permit aux savants musulmans d'avoir accès au progrès d'alors et d'accéder aux idées et philosophies étrangères, contribuant, ainsi, à l'éclosion d'une brillante civilisation dont l'Europe en profita plus tard. Au cours de cette évolution, de nouvelles visions de la vie émergèrent, donc, de nouvelles tendances et courants politiques, philosophiques et religieux.
Le sunnisme
Le sunnisme est le courant majoritaire de l'Islam. Ce qui le caractérise sans doute par rapport aux autres courants, c'est son respect plus strict pour la lettre : les Textes et la Tradition du Prophète (QSSSL) ou la sunna d'où le nom de sunnisme.
Pourtant, à l'intérieur du sunnisme, des écoles plus philosophiques ou spiritualistes ont existé. La rencontre entre l'Islam et la philosophie grecque (Platon, Aristote, Plotin) au cours du premier siècle du califat abbasside (fondé en 750) a permis l'éclosion de la philosophie (falsafa). Les théologiens apprennent à manier la dialectique et introduisent la raison (âql) comme principe d'explication religieuse. Ce courant rationaliste a été appelé «mutazilisme». Ses origines sont, au départ, autant politiques qu'intellectuelles, car les «mutazilites» («ceux qui s'isolent») cherchent en politique un compromis entre les deux grands partis divisant les musulmans, les partisans d'Ali (chiites) et les autres. Les fondateurs de l'école mutazilite, au VIIIe siècle, sont les sages de Bassora (dans l'actuel Iraq) : Wasil ibn Ata et Amr ibn Ubayd. Le débat sur la compatibilité entre la philosophie et l'orthodoxie musulmanes fait ensuite rage, entre le IXe et le XIIe siècles. Il est illustré par de grands noms : Avicenne (Ibn Sina, 980-1037) et Averroès (Ibn Ruchd, 1126-1198) pour les philosophes ; Abu Al-Achari (873-935) pour les théologiens opposés aux précédents. La synthèse établie par Al-Ghazali (1058-1111) permet la réconciliation des deux tendances et la réintégration de la philosophie (ainsi que du mysticisme soufi) dans le cadre strict de la théologie. L'œuvre d'Al-Ghazali s'est imposée dans l'enseignement dispensé dans les madrassas. C'est sur elle que la pensée sunnite a vécu jusqu'au XIXe siècle.
Mais, à ce moment, la découverte par le monde musulman d'une Europe industrialisée et expansionniste a réveillé la pensée islamique. Le débat porte cette fois sur les relations entre Islam et Iscience ou politique modernes. Faut-il laïciser la société musulmane pour la moderniser ou, au contraire, revenir à l'enseignement de base du Coran pour revivifier une société musulmane qui s'est sclérosée ? Ce dernier choix est à l'origine d'un courant de pensée lancé par le Persan Djamal Al-Din Al-Afghani (1838-1897) et par son disciple, en Egypte, Mohammad Abdou (1849-1905). C'est le salafisme, courant rationaliste, qui veut intégrer les sciences modernes dans la pensée religieuse et rouvrir les portes de l'idjtihad, c'est-à-dire rétablir le droit à l'interprétation contre la seule Tradition. Mais c'est aussi une entreprise de contre-réforme qui prône le retour au Coran et à une stricte pratique religieuse. Les courants que l'on appelle «fondamentalistes» ou «islamistes» depuis le XXe sicle sont tous issus du salafisme. .
Le chiisme
A l'origine, le chiisme regroupe les partisans du calife Ali (656-661), cousin et gendre du Prophète Mohammad (QSSSL), qui proclame incarner la légitimité de la maison de l'Envoyé de Dieu (QSSSL), contre les trois premiers califes (Abou Bakr, Omar et Othman) et contre leur descendance. Mais, avec la mort tragique du fils et héritier d'Ali, l'imam Houssayn, lors de la bataille de Karbala, en 680, la communauté chiite quitte pour un temps la scène politique et développe une théologie plus mystique et messianique que le sunnisme.
Pour les chiites, si Mohammad (QSSSL) est le dernier des Prophètes, sa succession spirituelle est assurée par les imams, c'est-à-dire Ali et ses descendants en ligne directe (les Alides), parmi lesquels, ses deux fils : Hassan et Houssayn, le martyr de Karbala.
Les chiites reconnaissent aux dits et traditions de Ali une valeur quasi égale à ceux du Prophète (QSSSL). Les imams suivants développent une école juridique et une pensée philosophique qui sert de base au corpus chiite, dont la pensée évolue au cours des siècles. Ce qui distingue les chiites des sunnites, outre quelques particularités juridiques peu sensibles, c'est l'importance d'Ali : archétype des vertus pour les chiites, simple calife (le quatrième) pour les sunnites. Le chiite croit en l'infaillibilité des imams ; il adhère à la doctrine de l'imam caché et espère en son futur retour. Les grands ulémas ont le droit d'interpréter les textes sacrés : ces ulémas sont appelés ayatollahs («signe d'Allah»). Sous leur direction s'est créé un clergé structuré et hiérarchisé, inconnu chez les sunnites.
Ce clergé ne se politise que très tardivement, à la fin du XIXe siècle en Iran. Jusque-là, c'est plutôt la tradition mystique qui domine le chiisme. Mais les penseurs politiques du chiisme, comme l'imam Khomeyni (1902-1989) ou Ali Chariati (1933-1977), n'ont eu aucun mal à puiser dans la tradition de contestation et de justice sociale du chiisme un appel à la révolution. Le chiisme s'est diffusé avec succès dans l'ensemble du monde iranien. Au XVIe siècle, la dynastie des Séfévides, qui prend le pouvoir en Iran, impose le chiisme comme religion d'État. C'est de ce moment que date la quasi-identification entre chiisme et Iran.
(A suivre)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.