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Une vie écourtée mais bien remplie
Maloula, roman inachevé de Kheiredine Ameyar
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 10 - 2010

Cela a dû commencer par une phase déterminante d'entrée dans une vie professionnelle où chacun galère dans le sens qu'il s'est choisi peut-être à contre-courant de l'histoire.
C'est un moment crucial surtout lorsqu'on a fait partie de la génération post-indépendance arrivée au marché du travail ou sur le point d'y être, avec beaucoup de rêves, d'ambitions, de doutes dans la perspective d'une bipolarisation et dans la meure où chacun des jeunes se trouve mal à l'aise dans le Sud ne cesse de regarder vers le nord de la Méditerranée.
Le début de ce roman est fondé sur ce tiraillement, c'est pourquoi nous ne pouvons pas ne pas évoquer ceux qui se sont aussi beaucoup cherchés. Ils ont été enseignants à leur début avant de se retrouver marchands, parce que cela rapporte beaucoup et qu'on n'a pas voulu gâcher sa vie pour le roi de Prusse. Le meilleur exemple est celui de Mohamed Dib qui était instituteur, puis marchand de tapis, cheminot, journaliste à Alger Républicain, poète. Il a fait une belle carrière d'écrivain mondialement connu, surtout de l'autre côté de la Méditerranée, où il avait choisi de vivre jusqu'à sa mort.
Un cheminement dans tous ses hauts et ses bas
Maloul, choisi comme titre symbolique dont l'origine et la configuration en tant que toponyme vous sont données à la première page donne un avant-goût de ce qui nous a été rapporté moyennant une narration impeccablement réussie mettant en relief un contenu passionnant.
Le «je» dominant du locuteur K donne au récit un caractère d'authenticité qui créé cette rare envie de lire l'œuvre d'un seul trait. «Mes études, moyennement bonnes, mon épouse, mes quatre enfants, trois filles, un garçon et moi, formons une famille très unie et surtout sans problème», dit le narrateur installé à l'intérieur du roman, peut-être comme une sorte de double de l'auteur qui s'est forgé une personnalité à la Casbah et au collège Sarrony d'où sont sortis de grand hommes comme Abane Ramdane et d'autres. La population de la Casbah -- et ceci a été évoqué par Ameyyar -- est constituée de familles venues d'Azzefoune comme celle d'El Anka, d'Iguerbouchène. Pour ajouter du piquant, l'auteur nous a rapporté le récit d'un vieux couple hors du commun et porteur de souvenirs, comme celui de l'épidémie de typhus qui a fait rage chez les nôtres et duquel le héros s'est dirigé vers l'outre de peau de chèvre pour se stabiliser.
Des évènements nationaux liés à l'itinéraire du héros
Une manière comme une autre d'exciter la curiosité du lecteur. Ainsi, l'histoire de la Casbah à ses débuts donne à voir Aroudj et Barberousse comme figures de proue devant intéresser le lecteur, autant, sinon plus que la vie d'un couple représentatif de la vie de tous les couples de la même époque.
On trouve, également, importante dans la mémoire collective, l'histoire de l'arbre centenaire qu'un jour aux alentours de la Casbah qu'on a décidé d'abattre, par décision du Khaznadji.
Cet arbre porteur de merveilleux souvenirs d'un passé glorieux est témoin d'un temps important dans notre histoire. C'est peut-être ce même arbre centenaire qui a inspiré Med Dib pour écrire l'Arbre à dires à fortes connotations. Et que de lieux historique évoqués dont Dely Ibrahim choisi pour une résidence du dey et appelé ainsi par référence au Prophète Sidna Ibrahim (QSSSL). Ajoutons à cela, la période turque même effleurée par l'abattage de l'arbre centenaire un gâchis pour ceux qui connaissent la valeur d'un vieil arbre. Avec Kheirdine Ameyyar, dont l'écriture narrative est d'une beauté indiscutable, nous assistons à une synthèse fignolée des genres romanesques : du roman psychologique au roman historique avec le récit de la conquête d'Alger au dernier chapitre en passant par la biographie pour ne pas dire l'autobiographie.
Ce dernier chapitre, la Conquête d'Alger, d'une lecture passionnante, montre bien que l'on peut écrire l'histoire du pays sans être historien de profession et bardé de diplômes dans la spécialité. Ainsi, s'il y a linéarité dans un texte comme cela a été dit au début, il n'en est pas de même dans la succession des chapitres.
Boumediène Abded Maloula, roman inachevé,
Kheirdine Ameyar, Ed Pixal communication, 112 page 2010.


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