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Aïn El-Bia: Les bases de vie en quête de réhabilitation
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 06 - 2009

Au premier coup d'oeil, l'état d'abandon et d'isolement est bien perceptible dans le camp 8, îlot d'habitation rattaché à Fertial (ex-Asmidal), et résume à lui seul toute la problématique de la gestion d'une partie des 13 camps situés en majorité sur le territoire de la commune de Aïn El-Bia, érigés dans les années 80 et bien avant, pour abriter les agents de la Sonatrach.
Le camp 8 est un énorme dortoir de 110 baraques, l'insécurité règne en maîtresse des lieux et les cambriolages ne sont pas rares. Il n'y a pas d'éclairage public et les extensions illicites d'habitations ont pris des proportions démesurées, à tel point qu'au niveau de certaines ruelles, la circulation automobile est quasi impossible. Ajouter à cela, la défectuosité des réseaux d'assainissement et d'eau potable. En un mot, toute la viabilisation de ce camp est à refaire sous peine de voir ce camp se transformer en bidonville, et c'est l'avis de tous les interlocuteurs qui se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour faire entendre à qui de droit leurs doléances. Ce camp a été construit durant les années 80 pour loger les agents de l'ex-Asmidal, qui est devenue en 2005 Fertial avec l'entrée à hauteur de 66 % des Espagnols dans le capital de cette unité. La gestion était tout naturellement prise en charge par l'entreprise et il faisait bon y vivre, dira M. Aït, l'un de nos interlocuteurs. Ensuite, les locataires se sont vus céder les baraquements et non les terrains, au motif que ce terrain n'appartient pas à l'Entreprise mais aux domaines. Les baraquements ont été vendus à 17 millions de centimes l'unité. Il en a résulté une situation de non-droit, puisque le titre de propriété n'existe pas et les transactions, si transactions il y a, n'ont aucune valeur juridique au vu de la loi. Parmi les résidents, cinq sont décédés depuis, et les retraités ne savent toujours pas comment faire pour acquérir le précieux sésame. Donc, le problème est double, estime M. Aït : pour qui, «d'un côté, il s'agit de la nécessité de viabiliser le site et, d'autre part, il faudrait au plus vite résoudre la problématique de la scission qui s'est égarée entre-temps dans des considérations bureaucratiques», résume notre interlocuteur. La même topographie se répète au niveau de quelques autres camps, notamment le camp appelé Phoenix ou Haï Essalem comptant 1.150 baraques et qui compte parmi le plus peuplé des cantonnements. A ce niveau, tous les réseaux sont hors normes, affirme pour sa part M. Berrached, représentant de l'association des locataires de cet îlot d'habitation. Inutile de décrire tout ce qui ne va pas, comme cette coupure d'alimentation en eau potable qui dure depuis 20 jours, entre autres. D'après les affirmations de ce dernier, qui se recoupent avec ceux du camp 8, une réunion ayant regroupé en 2005 tous les responsables sectoriels, c'est-à-dire les directeurs de wilaya concernés, le premier responsable de la wilaya avait donné des instructions fermes pour qu'en collaboration avec l'EGZIA, le portefeuille des créances soit assainis avant la rétrocession du patrimoine aux services de l'APC. Tous cela ne doit pas signifier que les camps vivent en vase clos, car il y a des écoles, un CEM, une antenne APC, des aires de jeux. L'APC intervient, d'ailleurs, souvent pour résoudre les cas les plus urgents. Notons à ce propos que les camps 9, 1 et 15 ont été cédés à leurs locataires, le camp 13 et le 10 sont très bien gérés par Sonatrach à travers l'unité de Centre de Vie. Pour le président de l'APC de Aïn El-Bia, la situation dans ces camps n'est pas tout à fait noire ni tout à fait blanche. Dans le propos, il affirmera que les services de l'APC font ce qu'ils peuvent (entendre par là des moyens financiers limités) pour venir en aide dans les cas les plus urgents comme colmater une canalisation défectueuse, ramassage des ordures, rétablir les points d'éclairage sensibles, construction de groupes scolaires comme c'est le cas avec la Cité des 454 Logements ou l'ouverture d'une antenne APC pour la délivrance des documents administratifs, le désherbage,... etc. La viabilisation coûte cher et pour illustrer cela, M. Kebaili précise que la viabilisation du seul camp 11 ou Haï Esalem nécessite une enveloppe financière de 60 milliards de centimes. Le budget de la commune ne peut subvenir à toutes ces charges, et il revient aux tutelles concernées notamment pour le camp 11 à prendre en charge ce réaménagement, doit-on comprendre des déclarations de tous les représentants des comités de quartier. Pour la cession, c'est une autre histoire où l'APC ne peut rien faire, sachant que les services des Domaines sont seuls habilités à vendre les terrains ou bien l'Entreprise si elle est détentrice du patrimoine foncier, comme c'est le cas avec quelques camps qu'elle a pu céder à ses locataires (camp 9).
Pour résumer, la remise à niveau de tous les réseaux doit être réalisée par la tutelle (l'entreprise), avant que les habitations ne soient cédées à leurs résidents et que la rétrocession ne doit pas porter un passif. Et si la rétrocession doit se faire, l'APC doit recevoir en contrepartie le budget nécessaire pour prendre en charge tous ces camps.


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