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La libre expression, cette autre captive
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 10 - 2009

«Toutes les opinions sont respectables. Bon. C'est vous qui le dites. Moi, je dis le contraire. C'est mon opinion : respectez-la donc ! » - Jacques Prévert.
Il est communément admis, par l'imaginaire collectif, que la brimade de la parole est le seul fait des systèmes politiques autocratiques. Oh que non, malheureusement ! La démocratie d'essence judéo-chrétienne vient de nous donner, si besoin était, la preuve de son exclusivisme occidental en déniant, à un Farouk Hosni toute prétention éducative et culturelle internationale. Donné favori, il ne put venir à bout d'une néanmoins et inattendue candidate de l'Europe orientale qui, il n'y pas si longtemps, était considérée comme l'ennemi juré de l'Occident libre. Dieudonné, le premier, n'arrête pas de manger son pain noir pour avoir transgressé les lignes rouges. L'Occident s'encombre les bronches quand Israël éternue. En dépit des grandiloquents discours, la libre expression est encore captive de geôles neuronales que les gardiens du temple considèrent, comme l'acquis exclusif des luttes pour la démocratie du monde du Couchant.
S'il est indéniable que ces luttes ont conduit une partie de l'humanité, à se libérer des carcans de l'autoritarisme de gouvernants et autres vassalités féodales, le concept démocratique, dont l'essence même est la liberté d'expression, a besoin d'un relookage à l'effet de le rendre applicable à tous. En pratique, la réalité est souvent amère.
Mustapha Kessous, journaliste au quotidien « Le Monde », en sait quelque chose. Le délit de faciès n'est-il pas lui-même une tare antidémocratique répressive ? L'assassinat en live dans un tribunal allemand de Marwa Cherbini, pour délit de différence, est édifiant à plus d'un titre.
L'incident médiatique qui a opposé le président Obama à sa Police n'est-il pas révélateur du sommeil de vieux démons qu'une simple étincelle peut rallumer ? Quant à nous, incrédules comme nous l'avons toujours été, nous croyons naïvement que cet Occident, anciennement spoliateur territorial, s'est amendé.
Que nenni, il ne s'est jamais départi de ses vieux projets de domination civilisationnelle et culturelle. Le monde occidental ne nous demande pas de lui ressembler, il nous demande de faire ce qu'il nous recommande. (Dixit Amine Malouf).
L'Occident s'émeut quand Téhéran vit des turbulences d'ordre interne ; on rameute les conseils de guerre et on mobilise ses analystes politiques sur tous les plateaux télévisuels (on dit pourtant que la presse n'est pas aux ordres). Fout... que tout çà ! Imaginons un peu ce que penserait Paris si l'Etat des Mollahs ou même Alger jetait de l'huile sur le feu des émeutes des banlieux ? En ce qui concerne l'arme nucléaire, il est bien curieux de constater l'oubli conscient du cas nord-coréen et la sempiternelle litanie concernant l'Iran. Les amis sud-coréens et taïwanais sont présentement si lointains, l'ouverture économique (et la puissance militaire) de l'Empire du Milieu semble y être pour beaucoup.
Affaire d'intérêts ni plus ni moins, Churchill, ce visionnaire, avait bien raison. Dans le cas de l'Iran, il est clair que le petit David est l'objet de toutes les préoccupations... on doit tout faire pour le protéger du sanguinaire Goliath iranien. Hier, c'était les Goliath, égyptien, syrien ou libanais, ils ont été tous réduits au silence. La technique est bien rodée, on victime pour mieux frapper. Israël ne peut être que le plus grand Etat démocratique du Moyen-Orient, il est même de grands titres de la presse arabe qui l'affirment.
La démocratie israélienne a atteint des cimes inégalées dans le respect des droits de l'Homme, elle est arrivée à échanger une cassette vidéo contre la libération de 19 prisonnières palestiniennes. Il est évident que ces captives ne pèsent pas lourd devant un seul troufion du Tsahal. Il faut être dupe ou carrément obnubilé pour croire en cette démocratie sélective qui s'inquiète du sort d'une individualité quand des multitudes sont massacrées aux bombes au phosphore et autres gadgets guerriers. Des scénarii montés de toutes pièces ont diabolisé hier l'Irak, condamné bien avant l'ouverture du procès qui, après coup, s'est avéré être une piètre mise en scène. On invente pour la cause un néologisme aussi impertinent qu'indécent : dommages collatéraux. Ils n'ont jamais été collatéraux les dommages sur les populations civiles, celles-ci ont été délibérément ciblées par les hordes du Monde dit « civilisé ». Et si les armes n'ont pas abouti à l'anéantissement des impies, tout le monde sait que l'Eglise évangéliste américaine est partie prenante dans le conflit ouvert avec le monde musulman, ce sera la profanation de la spiritualité de l'adversaire qui sera instrumentalisée (copie du Livre Saint dans les cuvettes de toilettes, caricatures danoises) ou l'humiliation physique et morale à travers les exactions violeuses de l'intégrité humaine (Abou Ghrib et Guantanamo). La machine de guerre médiatique prompte à s'émouvoir de la mort de quelques parachutistes en terrain réputé pourtant hostile, justifie à coups d'interviews « apeurées » les massacres à grande échelle d'Afghans, Irakiens et Palestiniens.
L'Iran est actuellement dans l'oeil du cyclone. N'étaient-ce pas les armes de destruction massive « détenues » par l'Irak qui ont soulevé les premières bourrasques de la Tempête du désert ? Le Gendarme du monde aurait-il conservé le même scénariste ? Si tel était le cas, le public n'est plus le même ; bien des choses ont changé depuis mai 2003. Le musellement des quelques voix qui condamnent est institutionnalisé par le droit inique de veto des membres du Conseil de Sécurité. La condamnation du génocide perpétré à Gaza aura à peine la même consonance que la condamnation des nouvelles colonies juives. L'Oncle Sam, par la voix de son président, en souhaite l'arrêt. Quelle fermeté dans le ton ! Quant à nous autres, nous continuons à faire dans les ridicules euphémismes. On se fait violence en s'échinant à croire qu'en faisant la différence entre Juifs et Etat d'Israël, celui-ci ira sur le chemin de la rédemption, contraint par la communauté juive internationale. A part quelques intellectuels progressistes et des personnalités humanistes juives, le reste pro-israélien a bien soutenu les massacres perpétrés dans la Bande. Pour s'en convaincre, il faut revenir aux déclarations de la Primature israélienne, loin d'être velléitaires, elles tiennent à affirmer la judaïté de Jérusalem. Cet Etat théocratique n'est pas moins intégriste que ceux qui sont supposés l'être. En fait, dans quel genre démocratique devons-nous nous inscrire : une démocratie où le genre humain est le seul sujet de préoccupation ou une démocratie à résonance ethnico-religieuse ? Eu égard aux us jusque-là observés, la démocratie dite libérale ne peut être cataloguée que dans la deuxième citée. Les atermoiements de l'Union européenne relatifs à l'intégration de la Turquie et le coeur que met à l'ouvrage la France, pour en éloigner l'échéance, dénote si besoin était que l'Etat le plus judaïque d'Europe tient lieu de tête de pont de résistance à l'européanité turque. S'il est établi que l'autruche est un oiseau du Sud, le siemesque ne doit pas pousser au ridicule. Ne l'est-on pas assez sur d'autres registres ?


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