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Maghnia: Remous à l'hôpital
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 11 - 2009

Quand la conscience professionnelle vient à faire défaut dans un secteur donné, il est indéniablement certain que la mission serait vouée à l'échec. Si en plus ce secteur est celui médical où, par excellence, la déontologie doit être le plus respectée par le pratiquant pour faire face efficacement à la détresse humaine et où la défaillance humaine doit être la plus infime, la décadence est inévitable.
Si, du côté cadre infrastructurel et équipements, l'établissement public hospitalier de Maghnia a connu une réelle métamorphose au grand bonheur du malade, du côté pratique médicale, des failles restent encore à combler pour une meilleure prise en charge.
Le scanner et le service de chirurgie semblent être sujets de préoccupation majeure aussi bien pour le malade que pour la direction de l'EPH. Alors que beaucoup d'efforts ont été consentis voilà des années par les responsables de l'EPH, pour que l'hôpital dispose d'un scanner, la déception a été à la mesure des espérances des malades qui continuent d'endurer le calvaire des déplacements vers le chef-lieu de wilaya ainsi que du personnel médical, car le scanner est toujours non fonctionnel pour défaut de radiologue !
Par ailleurs, après que le cadre du service de chirurgie a connu une amélioration aussi bien en matière d'espace qu'en celle des équipements (le nombre de salles opératoires est passé de 2 à 4), une grogne est apparente chez le personnel médical du service de chirurgie, notamment chez les auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation, ce qui évidemment n'est pas pour favoriser l'efficacité du service qui connaît une intense activité opératoire. A l'origine du remous, le souhait du personnel paramédical anesthésiste de la présence du médecin spécialiste lors des opérations d'anesthésie car, estiment-ils, la présence effective du spécialiste est nécessaire pour une éventuelle assistance lors de complications. Selon des responsables de l'EPH, la réaction des anesthésistes est tout à fait fondée au vue du comportement, estimé par ceux-ci, non responsable, des médecins spécialistes réanimateurs. En effet, sur les 4 spécialistes que compte le service, des responsables de la direction estiment qu'un seul parmi eux assure mais très partiellement et très insuffisamment l'activité de réanimation à cause de l'éloignement de sa résidence. Quant aux trois autres, ils sont quasiment inexistants pour le service, car l'une était en congé de maladie avant de rejoindre l'hôpital de Tlemcen, un autre est en congé de maladie longue durée et enfin le dernier est, selon ces responsables, en congé depuis 2 mois !
Si le service de chirurgie a pu assurer la mission depuis des années c'est, selon des chirurgiens, grâce à la volonté des seuls auxiliaires médicaux en anesthésie et réanimation, au nombre de 11, et à l'expérience de certains parmi eux. La situation est actuellement des plus préoccupantes pour la direction laquelle se sent esseulée devant le manque de rigueur de la tutelle, une conscience professionnelle plutôt hachurée des pratiquants et des textes ambigus.
En effet, la direction s'est paradoxalement retrouvée incapable de contraindre le personnel médical en question à assurer le service car elle ne peut officiellement forcer les spécialistes réanimateurs, en congé de maladie, à réintégrer, ni les auxiliaires à assurer et ce, à cause de l'ambiguïté de l'article 18 du décret 91/109 portant statut particulier des auxiliaires médicaux lequel stipule que ces auxiliaires exercent leur activité sous l'autorité hiérarchique, mais sans que soit spécifié si l'autorité visée est le médecin réanimateur ou le chirurgien !
Selon des informations recueillies auprès des responsables de l'EPH, l'administration centrale n'a émis aucune réaction relative à cette situation et ce, malgré plusieurs correspondances par lesquelles la direction a demandé assistance, notamment pour l'interprétation du texte en question et pour solutionner le phénomène de «désertion» des spécialistes.
Le malade ne peut indéfiniment attendre que les services de santé du ministère de la Santé et de la réforme hospitalière veuillent lever l'ambiguïté du texte et se substituer en la circonstance à l'épée morale d'hippocrate. Une grogne somme toute légitime est perceptible au sein de la population qui voit son hôpital amputée du principal service, en l'occurrence celui chirurgical, et des services d'un scanner qui a coûté beaucoup pour le contribuable et qui est jusqu'alors inopérationnel. Par ailleurs, la situation semble également préoccupante au service de maternité et de chirurgie obstétrique où l'on relève un manque flagrant de spécialistes.
Ce service, dont l'activité dépasse largement celle de certains centres hospitaliers, ne dispose que de 3 spécialistes lesquels n'arrivent plus à faire face à un afflux très intense des malades qui arrivent de toute la région extrême Ouest (des daïra de Maghnia, Béni-Boussaid, Sebra, Bab El-Assa, Marsa Ben M'hidi voire de celle de Nedroma). Selon un des spécialistes, le taux d'occupation du service dépasse par moments les 100 % et assure quotidiennement jusqu'à 10 césariennes, 20 accouchements et 100 consultations externes. C'est là des chiffres qui dénotent d'un besoin urgent en gynécologues. L'on souligne l'effort surhumain fourni par les 3 génycologues, dont 2 parmi eux ainsi que les malades rendent hommage au Dr. Gacem pour sa disponibilité quasi permanente (quasiment 24/24) au service des malades.


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