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Après la décision du Mali de libérer quatre terroristes: Alger et Nouakchott en colère
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 02 - 2010

Nouakchott et Alger ne décolèrent pas après la décision de Bamako d'élargir, sous pression de la France, quatre membres du GSPC-AQMI deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé – après une parodie de procès.
Un bon coup pour l'AQMI et un précédent qui rend dérisoire le discours occidental alarmiste sur la «zone grise» du Sahel.
Les deux pays ont décidé de rappeler leur ambassadeur au Mali pour signifier qu'ils ne sont pas dupes. Alger a également décidé de convoquer l'ambassadeur malien pour demander des explications. Dans cette affaire, le Mali est un protagoniste officiel. Mais il n'est pas le seul. Tout le monde sait ou pressent que le gouvernement malien a décidé d'élargir les quatre activistes de l'AQMI sous la pression des autorités françaises qui cédaient ainsi aux exigences formulées par l'organisation terroriste. Formellement, ni Nouakchott, ni Alger ne peuvent faire des reproches publics au gouvernement français même s'ils n'en pensent pas moins. Ainsi qu'on l'a déjà noté, hier, l'affaire de la «libération judiciaire» des quatre membres de l'AQMI au Mali est bel est bien un nouveau contentieux entre Alger et Paris. Les deux émissaires français reçus par Ahmed Ouyahia n'ont de toute évidence pas convaincu Alger de faire profil bas sur cette affaire. La dénonciation publique algérienne, exprimée avec vigueur, de la décision malienne s'adresse implicitement au gouvernement français aussi dont la fermeté vis-à-vis du terrorisme est clairement à géométrie variable. Alger a pris la mesure la plus forte possible, un rappel de l'ambassadeur algérien à Bamako, ce qui, dans les usages, est l'avant-dernière étape avant la rupture des relations diplomatiques. Le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères tance vivement le gouvernement malien qui a décidé de libérer «quatre terroristes qu'il détenait sous le prétexte fallacieux qu'ils ont été jugés et ont purgé leur peine».
Le discours occidental sur le Sahel n'est plus crédible
Il «condamne et dénonce avec force cette attitude inamicale du gouvernement malien, qui a fait fi de la Convention bilatérale de coopération judiciaire, signée par les deux pays, et au nom de laquelle, la demande d'extradition des deux ressortissants algériens, poursuivis par la justice algérienne pour des actes terroristes, a été formulée en septembre 2009 et réitérée en février 2010». Le communiqué algérien évoque également les engagements internationaux et les résolutions «contraignantes» du Conseil de sécurité en matière de lutte contre le terrorisme qui ont été «violés» par le gouvernement malien. La France, qui a si lourdement pesé dans la décision «judiciaire» du Mali, a elle aussi, et de fait, violé ces engagements internationaux. L'affaire ne peut qu'alourdir des rapports algéro-français déjà passablement difficiles. Pour le gouvernement algérien, le choix de céder aux exigences de l'AQMI, que ce soit pour libérer des détenus ou pour payer des rançons, ne peut que renforcer l'organisation terroriste. Le gouvernement algérien le constate avec gravité : l'AQMI, vient de marquer un coup. Selon lui, la libération par le Mali de terroristes recherchés par des pays voisins est « un développement dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne et sert, objectivement, les intérêts du groupe terroriste activant dans la région sous la bannière d'Al-Qaïda».
La coopération régionale bizutée
A sa manière, Alger prend à défaut un discours occidental qui présente la région du Sahel comme une zone grise, une sorte de nouveau Waziristan ou d'une nouvelle Somalie qui justifierait une présence militaire occidentale. Or, en choisissant d'obéir aux ultimatums et en payant les rançons pour libérer des otages, les Etats occidentaux contribuent à l'enracinement de l'AQMI dans la région. Les Américains, qui excellent dans ces pressions et qui reprochent aux gouvernements de la région de ne pas coopérer suffisamment contre le terrorisme, devraient sans doute commencer par en discuter avec l'allié français. Paris va sans doute avoir la satisfaction d'obtenir la libération de l'otage français. Mais, son intrusion dans la ligne se fait au détriment d'une coopération régionale contre le terrorisme qui avait été scellée le 12 août 2009, par une réunion des chefs des armées, algérien, mauritanien, malien et nigérien, à Tamanrasset. La réunion avait eu pour but d'étudier «ensemble les voies et moyens de consolider la coopération autour d'une lutte commune contre la criminalité qui sévit au niveau des bandes frontalières et, plus particulièrement, le terrorisme». Le Mali, sous influence française, a oublié ses engagements. La coopération sécuritaire régionale et même internationale vient de prendre un coup. Dans les états-majors des pays de la région, des réévaluations de cette «coopération antiterroriste» vont devoir se faire.


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