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Les vrais chiffres de l'indépendance algérienne
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 03 - 2010

Lu avant-hier dans le journal: selon les experts, la dépendance alimentaire de l'Algérie se chiffre à 80% d'importations. Les 20% restants, c'est ce qu'on appelle globalement l'Indépendance qui s'est effritée depuis 1962 et qu'on fête chaque 05 juillet, avec de plus en plus d'anciens Moudjahid et de moins en moins de martyr redécouvert et ré-enterré. C'est ce 20% qui est le chiffre total de l'effort du peuple pour manger et c'est ce que se partagent tous ceux qui se revendiquent de la guerre de Libération, de la légitimité historique, de la souveraineté de l'Algérie sur ses territoires. Ce sont ces 20% qui font qu'on a encore un drapeau et un hymne. A quoi sert un territoire qui ne sert pas à faire manger à un Peuple ? Mauvaise question. La bonne question est « A quoi sert un peuple qui ne travaille pas son territoire ? ». La question ne se pose pas pour le Pouvoir évidemment. Lui, ce sont les 80% d'importations qui lui donnent sa légitimité et sa force et son indépendance vis-à-vis de nos choix et de nos urnes. L'Algérie dépend des importations et donc le peuple dépend du Pouvoir qui lui donne à manger. Avec un chiffre inverse, un bon réseau de PME et le travail de tous par tous, on aurait pu avoir du poids face au régime et exiger la démocratie qui ne dépendra plus du pétrole mais de notre effort.
Poursuivons donc la démonstration. Toujours selon les experts Pour le sucre, l'Algérie est dépendante à 100 % , pour l'huile à 95 % , pour les viandes blanches à 90 %, pour les légumes secs 85 % , pour les céréales 70 % , pour le lait 57 %, pour les viandes rouges 18 %, et pour le poisson à 11 %. Pour bien comprendre, cependant, il faut inverser ces chiffres et les lire par défaut. L'Algérie ne produit pas un seul morceau de sucre, seulement 5% de son huile, seulement 10% de ses viandes blanches, 15% de légumes secs, 30 % de céréales; 43% de lait, entre autres. C'est une méthode qui permet de ramener la définition de l'indépendance à sa juste valeur TTC, inflation comprise. Même avec 82% d'indépendance en viandes rouges et 89% pour le poisson, il y a malaise, en principe, à fêter l'Indépendance, à élire un président ou à avoir une armée de défense nationale. Du point de vue alimentaire, nous nous en sommes pas à avant 1962 mais encore pire: à avant 1830. Entre-temps, nous avons fait une guerre, sacrifié un million et demi de personnes pour la Libération, consommé une dizaine de présidents, des millions de milliards de dollars en politiques de réformes et de développement et usé toutes les langues du monde pour conjuguer la fameuse phrase de « réduire l'importation et encourager la production locale». Rien n'y a fait. Nous sommes encore et toujours dans la dépendance : pour manger, s'habiller, s'amuser et même pour garnir une équipe de foot nationale. Tout est presque fait pour que cette dépendance s'accentue, se perpétue : du nucléaire et jusqu'au maçon chinois.
La tendance n'a jamais été inversée et surtout pas ces dix dernières années de festoiement sur l'Algérie qui retrouve la scène internationale et sur les projets qui devaient relancer ce pays vers la lune promise par la libération. Ce sont ces chiffres qu'il faut rendre public. Photocopier à l'infini pour les distribuer gratuitement, rappeler à chaque sieste et à chaque discours, imprimer en masse et relier en un seul volume en cuir sur lequel le prochain président choisi par le régime devrait jurer en prêtant le serment de les changer ou de changer de peuple. Ces chiffres doivent être là sur le dos de chaque veste d'algérien pour nous faire remettre les pieds sur terre, dégonfler le pneu de notre nationalisme en montgolfière permanente et fixer de nouvelles grilles de salaires pour tous : dictateur, ministres, généraux et réparateurs d'antennes paraboliques. Tout le reste n'est encore que bla-bla-bla et budgets sectoriels et programme de création d'emploi dans une économie fictive avec pour horizon la prochaine décennie. Encore une fois. Bien sûr on rétorquera très vite que le pays ne peut pas tout produire et que la globalisation est là, mais cela ne doit pas servir à confondre le commerce des « quatre saisons » et la décennie Chiche Kebab avec une économie nationale type Corée du Sud.


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