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La fin d'un mois d'une rare violence
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 09 - 2010

Le ramadhan a été violent, meurtrier, hallucinant de violences et de corruptions, inhumain et absolument. On y a volé, tué, agressé, frappé, corrompu, menti sur les prix et sur les âmes. Mais on y a aussi prié, veillé à supplier Dieu, financé les «Chevaliers du Coran», diffusé des chants religieux et expliqué que l'Islam est à nous et que les autres sont contre nous. A la fin, même la Grâce Présidentielle, ce droit de libérer, selon soi, des prisonniers que la Justice a emprisonnés, n'a concerné que les «candidats au casting des Chevaliers du Coran» à l'exclusion de toute autre forme de bonne volonté (par exemple avoir créé un satellite ou s'être converti à l'humanisme ou aux œuvres d'intérêts communs). Cela prouve quoi ? Une seule chose : l'Islam se porte mal, l'islamisme se porte bien et même très bien. Car l'islamisme est une maladie de l'Islam. Comme l'intégrisme est une maladie de la vérité et la vérité est une maladie de l'exactitude scientifique. C'est la seule explication possible de cet état de schizophrénie que vit le pays et son peuple et son Etat devenu mystique avec l'âge de son président. C'est ce qui explique qu'on a beaucoup de mosquées, peu de libraires, énormément de cotisants pour les tapis de prières et peu d'immeubles propres, beaucoup de fatwas et pas un seul règlement interne respecté, beaucoup de gens qui prient et de rares gens qui respectent l'interdiction de fumer, même dans les rédactions des journaux.
Reste que ce n'est pas un problème national mais une dérive mondiale. En exemple, la dernière affaire de l'autodafé du Coran. Un pasteur évangéliste américain annonce vouloir brûler le Coran, le monde d'Allah entre en colère, le reste du monde entre dans la peur ou la tristesse devant ces intolérances. A la fin, le pasteur se rétracte et l'affaire finit sans meurtre, ni brûlé, ni pages volantes. Sauf que ce ne sont pas la tolérance, ni le respect mutuel, ni le dialogue, ni les appels de part et d'autre des «cultures» qui ont gagné. Ce sont les extrémismes. Chez nous, dans la planète d'Allah, cela a renforcé ce sentiment paranoïaque que le monde «ne respecte pas notre religion» et que c'est une guerre de religion qui a cours, même si Obama dit le contraire. Même si le Coran n'a pas été brulé, c'est l'islamisme ambiant, passif ou en actes, qui en ressort victorieux, «martyrisé» et donc martyr et avec la preuve «qu'il a raison et que l'Occident est un Mal» en puissance. Cela est aussi valable chez les autres : chez les fondamentalistes évangélistes et les messianiste iraniens ou israéliens religieux, il y a désormais ce sentiment qu'il s'agit d'une défaite à effacer que les «musulmans» s'imposent par la force, la ruse, la menace «mondialisée» et que c'est une guerre pas une «différence». Ce genre de cinéma d'extrémistes occidentaux renforce terriblement, chez nous, le sentiment de la paranoïa et donne de la vigueur aux recruteurs islamistes. Si on y ajoute des nationalismes en crise de vieillesse et de mystique, des présidences inquiétées par l'au-delà, la sous-scolarité du monde «arabe» et la remontée des archaïsmes au nom d'Allah, cela vous donne des sociétés malades, talibanisées, violentes et capables de vivre un mois de jeûne dans la violence la plus dure avec la proclamation que ce mois est un «don de Dieu».
Selon les anciens alchimistes, le monde se compose de quatre éléments : la terre, l'air, le feu et l'eau. Ceux qui vivent de l'eau sont des pêcheurs, ceux qui vivent de la terre sont des agriculteurs. Ceux qui vivent du feu sont des métallurgistes, des industriels ou des fabricants de machines. Et ceux qui vendent de l'air ? Ce sont les extrémistes de toutes les religions, les bavards et les politiciens. Pas les aviateurs qui offrent les cieux avec seulement un peu de kérosène.


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