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Les armées «arabes» sont-elles solubles dans la démocratie ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 05 - 2012

Que fera l'armée si elle perd la présidentielle en Egypte ? La question se pose en Egypte et ailleurs. La formule de transition décidera de la suite du printemps «arabe». Les armées «arabes», gardiennes autoproclamées des frontières et de ce qu'il y a à l'intérieur, tuteurs des peuples tout juste décolonisés, sourcils froncés, arme dans le dos, uniforme sur l'épaule pour se distinguer des autochtones, mission de sauvegarde et culte du secret initiatique.
Etrange profession en fin de compte que celle des armées «arabes»: après la libération, la liberté surveillée et l'inquiétude. La conviction du tutorat s'est même consolidée avec le développement des fortunes, des intérêts et des corruptions stratégiques. Aujourd'hui, il en est devenu plus facile d'arracher un dictateur que de faire rentrer les militaires dans les casernes et les faire sortir des ministères et des entreprises et des hautes administrations : ceux-ci ont des intérêts, des industries, une histoire propre à l'intérieur de l'histoire nationale, des enfants, des comptes et des convictions. Difficile de passer ainsi à la démocratie.
Les présidentielles égyptiennes intéressent donc vivement les états-majors de ce monde qui n'est plus «arabe», comme le comprennent les plus intuitifs. L'armée égyptienne peut jouer à la formule algérienne en cas d'échec. Elle peut aussi gagner des élections, mais «à l'algérienne», avec les trois quarts de la Présidence, ou un faux civil en affiche. Elle ne peut pas rester en vitrine car les putschistes sont infréquentables, mais elle ne peut revenir aux casernes, car les islamistes ne sont pas fiables ni mûrs. L'armée ne pourra pas rester en spectacle, ni se retirer sans garanties.
Dans le cas algérien, la caste avait pu gagner du temps en une décennie, mais dans le cas de l'Egypte, le temps est compté justement et la transition immédiate est obligatoire. Les autres armées « arabes » regardent elles aussi le labo cairote en se demandant si leur destin est lié au dictateur ou à la transition réussie. Devenir une petite bavarde ou une grande muette. Investir le politique ou fabriquer un personnel affidé, de services pour les besognes politiques et les sociétés-écrans, comme ici chez nous en Algérie.
Car les armées se surveillent : celles de la Turquie et de la Jordanie ont surveillé et suivi le cas algérien. L'algérienne s'est intéressée à l'Amérique latine et à la Russie. La syrienne regarde avec fascination celle des éradicateurs des années 90 ici chez nous. Celle de la Tunisie veut apprendre la leçon égyptienne, celle de la Libye veut être formée comme celle des autres. Les armées « arabes » sont le nœud des démocraties ratées dans cet univers. Les dictateurs ne sont que le pire symptôme de cette maladie du propriétaire national. Les armées « arabes » n'ont pas d'occupation, de vocation ou de vrais métiers : il n'y a pas de stratégie de conquête du monde ni de convictions nationales saines et partagées. Pas d'issues, pas de confiance, pas d'amour ni d'admiration mutuelle. Juste la routine de la sentinelle et ses terribles soupçons et sa paranoïa qui rebondit sur les hymnes et agite les drapeaux comme des preuves. Les armées arabes sont-elles solubles dans la démocratie ? Il y faut beaucoup de courage et d'énormes garanties. Les islamistes sont-ils solubles dans la démocratie : il faut une armée pour les y obliger. Et le peuple ? Est-il soluble dans la démocratie ? On ne sait plus là aussi. Surtout après le printemps «arabe» et le vote massif pour la barbe et le tampon sur le front.


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