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La question du siècle : que faire des islamistes ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 16 - 09 - 2012

Que faire des islamistes ? La réponse devient urgente pour tout le monde, en Occident, chez soi, dans la vie quotidienne ou dans la vie des idées et des théories politiques. A l'évidence, on ne peut pas s'en passer pour faire une révolution : ils sont les seuls à mourir pour une idée et à user du martyre et du sacrifice du corps. Du coup, ils sont une force «armée» et un argument de guerre. Ils sont aussi nombreux et partout : du coup, on ne peut pas fonder un consensus social et politique sans les associer, les inviter, les écouter ou partager avec eux. On ne peut pas aussi les éliminer tous, les exterminer, les mettre tous en prison, les torturer dans un sous-sol ou à Guantanamo. On ne peut les jeter à la mer, tous, comme Ben Laden, ni les refouler dans le désert où, justement, ils se reproduisent.
Les dictatures arabes s'y sont essayées mais n'ont réussi qu'à leur donner le statut de la victime absolue et à en exacerber la violence et les radicalismes.
Mais en même temps, le printemps «arabe» dans certain pays le prouve de plus en plus malheureusement : on ne peut pas leur faire confiance, les admettre, les «démocratiser», les déléguer ou gouverner avec eux. Leur projet est exclusif. Ce n'est pas celui de la démocratie, mais celui du califat. Sous une forme ou une autre. Sous un discours ou un autre. Avec un timing ou un autre.
Avec le meurtre atroce et inhumain de l'ambassadeur US à Benghazi et les photos horribles de son corps exposé comme une relique macabre, Hillary Clinton s'est écriée : comment une ville qu'on a contribué à sauver du massacre nous fait ça ? Fausse question car fausse optique. L'Occident a cru lui aussi que les islamistes sont les victimes de la dictature alors qu'ils en sont le produit, la bombe à retardement, le reliquat. Pendant des décennies, les régimes «arabes» ont encouragé les barbus tout en pourchassant les progressistes. Cela se passe partout, sous la forme de manips à échelles de pays ou sous forme de ce deal entre Pouvoir conservateur, zaouïas, mosquées, cheikhs. En Algérie, le deal est visible à l'œil nu : le projet de la plus grande mosquée d'Afrique remplace celui du plus grand pays d'Afrique. Le FIS n'aurait pas rêvé mieux. Du coup, les islamistes sont là, se reproduisent, se multiplient, deviennent de plus en plus nombreux et de plus en plus ambitieux et imposent leur credo aux Algériens, leurs habits, idées, rites et conceptions. Leur mouvement se bipolarise entre «politiques» patients et hystériques armés. Qu'en faire donc ?
Les dictateurs disaient, sournoisement, qu'il faut contenir les islamistes et les tuer. Du coup, en encourageant le mouvement à devenir important, ils consolidaient leur argumentaire de base de «la dictature est nécessaire pour la stabilité».
Les Occidentaux ont cru pouvoir les assimiler ou les rééduquer au pragmatisme : si on les aide, si on les écoute, si on les associe, ils vont finir par rejoindre «l'humanité».
Les progressistes, laïcs ou pas, se disent qu'il faut lutter contre : si on les isole, si on démantèle leur idéologie, si on les met à nu, le peuple perdra confiance en eux et ils finiront par se résorber dans la nature du sable.
Mais entre-temps, ce peuple de l'au-delà, avance, tue, conquiert, confisque. La raison ? Evidente : la formation, l'école, la matrice. Il y a dans le monde «arabe» une matrice idéologique qui continue de former les islamistes au berceau, à l'école, dans les TV, dans la communication, dans la rue et les mosquées pendant qu'on croit les endiguer. Le «monde» réfléchit à l'islamiste comme produit en fin de processus et pas à l'origine de ce mal du siècle : les écoles, les livres, les fatwas. Le monde «arabe» continue de produire des islamistes à la base, partout et avec de l'argent. Les idées des wahabbites et autres ancêtres du crime, se répandent, pénètrent les murs et les têtes. Partout dans le monde «arabe» on continue de glisser de la loi vers la fatwa, de l'élu par les urnes vers l'imam par le ciel, de la constitution vers la charia, de l'école vers la récitation. C'est cette source qu'il faut tarir si on veut éviter un empire théologique dans quelques décennies. Sans cela, sans un effort dans la formation, les idéologies, les éducations, cela ne sert à rien et on se retrouvera toujours avec la même question dans cinquante ans : que faire des islamistes ?
Pendant que le monde cherche, les élites religieuses en Arabie saoudite ou en Iran continuent de publier, d'expliquer, de convertir, de répandre leurs avis, idéologies et conception du monde. Cela va vite.
Il n'y pas de distance et de temps perdu en procédures entre une fatwa à la Mecque et une tête d'adolescent au Sahel. On le voit et vit partout : cette idéologie a de l'argent, des écoles, des circuits et se répand. Nos enfants ne croient plus à la vie mais à sa gratuité. Les islamistes remontent le temps de plus en plus vite et ceux qui ne veulent pas le faire comme eux, sont tués, lapidés, enterrés ou excommuniés. Il faut s'attaquer à la source pas à l'effet mais là, l'Occident, autant que les dictatures arabes, est dans la complicité : chaque pouvoir «arabe» a ses islamistes qu'il gère, évite, encourage ou essaye de cacher. Les USA aussi : il n'y a qu'à voir leur cécité sur l'Arabie saoudite : source de pétrole et matrice des kamikazes.


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