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Mali : Le piège
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 01 - 2013

Pour légitime qu'elle soit, l'intervention militaire directe de la France au Mali contient, dans sa logique, le risque d'offrir le pouvoir malien aux militaires. Le Mali aura le choix entre l'islamisme radical ou l'armée. D'où la prudence de l'Algérie, expérience oblige.
L'état des lieux : des groupes armés, se réclamant de l'idéologie radicale islamiste, occupent les trois tiers du nord du territoire malien. Malgré la différence, en apparence, de leurs revendications, ils visent à prendre tout le Mali sous leur contrôle et ont organisé, depuis cette semaine, une offensive en direction de la ville de Mopti, dernier barrage avant l'entrée à Bamako, la capitale malienne. En face, ce qui reste de l'armée régulière malienne n'a aucune chance de contenir l'offensive adverse. Au plan politique, rien qui s'annonce pour un retour à la légalité constitutionnelle : il y a un président par intérim, M. Dioncunda Traoré qui court, en vain, derrière une solution politique, alors que le capitaine Sanogo, autoproclamé chef des Armées est pressé d'en découdre avec les groupes rebelles armés, en comptant sur un appui international (3.000 hommes de troupes sous la houlette des pays de la CDEAO, plus la logistique française).
Et l'attitude de la communauté internationale? Elle est confrontée à un nouvel échiquier où s'affrontent les intérêts stratégiques de pays directement concernés, en premier lieu la France, secondairement les USA et en position défensive les pays du Maghreb avec l'Algérie dans la première tranchée. Du coup, la résolution du Conseil de sécurité 2085, du 20 décembre dernier, laisse une large interprétation de son contenu qui permet, au moindre prétexte, une entrée en guerre de pays comme la France, sans stopper un éventuel processus de négociations politiques entre les parties impliquées dans le conflit, excepté les groupes terroristes de l'Aqmi, du Mujao, de Ançar Echari'a (nouveau venu) et subséquemment, ceux d'Ançar Eddine. Quant au mouvement targui de l'Azawad, il semble aspiré, contre son gré, dans une paralysie qui ne lui laisse pas, pour le moment, un poids politique ou armé qui puisse influer sur la logique de guerre prônée par les autres groupes armés radicaux. Voilà qu'en ce vendredi «saint», des groupes armés, se réclamant «partisans de la Chari'a», tentent une offensive sur la ville de Mopti. Le prétexte vaut autorisation d'entrée en guerre de la France. La mise à exécution de la résolution 2085 de l'Onu ne souffre d'aucune ambigüité : premiers bombardements de colonnes en marche des groupes armés. Ce n'est que le début. Le coup est double pour la France : protéger ses ressortissants (6.000 à Bamako) et son géant nucléaire «Areva» qui exploite les mines d'uranium dans l'est du pays. Ensuite, prendre le commandement de la lutte antiterroriste dans le Sahel et passer, aux yeux de l'opinion internationale, comme le bastion de résistance contre l'islamisme politique et ses excroissances terroristes. Cependant, si la France légitime, arguments à l'appui, y compris l'appel à l'aide du président malien, son «entrée en guerre», elle risque de brouiller les cartes politiques entre Maliens et hypothéquer, par conséquent, son avenir politique. En clair, si l'option militaire se généralise ce seront les militaires du Mali qui séquestreront, par la logique des événements, le pouvoir politique pour ne plus le lâcher, une fois la paix réalisée. Ils argueront d'avoir sauvé l'unité du pays en le débarrassant des groupes terroristes. Autrement dit et une fois les opérations militaires terminées, le Mali saura-t-il retrouver le chemin de la paix et renouer avec un processus démocratique, alors même que l'armée aura confisqué, entre temps, tous les pouvoirs ?
C'est donc, l'avenir politique et la question démocratique qui se jouent, sous la guerre qu'engage aujourd'hui la France.


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