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Investissement, foncier industriel… : Les tares des pôles économiques
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 01 - 2014

La troisième et dernière journée de la session APW a été riche en annonces. En «confessions» aussi. Plus que tout autre dossier, l'investissement a pesé de tout son poids sur cette réunion plénière.
De l'échange qui a eu lieu sous la coupe de l'hémicycle, il ressort ceci : Oran aura fort à faire pour mériter vraiment son statut (potentiel) de capitale économique du pays. Et ce n'est pas la volonté politique qui manque…
Après s'être mis en mode «écoute» tout au long de la deuxième journée de l'APW, lundi, le wali n'a pas manqué la moindre séance d'échange pour intervenir. Tantôt pour disséquer la situation, tantôt pour répondre à des questions d'élus, corriger certaines idées reçues ou dire crûment les choses… Et l'une des «choses» qu'il a dite crûment: ces gens-là qui pullulent dans le paysage d'affairisme et qui n'ont d'investisseur que le nom. «A l'occasion de nos sorties de prospection, nous avons eu à nous déplacer dans des zones industrielles ou d'activités, dans les quatre coins de la wilaya. A titre d'exemple, nous sommes allés au pôle de Béthioua, ne serait-ce que pour voir de quoi il retourne. Et là, au lieu et place de l'usine et du bruit des machines auxquels nous nous attendions, nous avons trouvé un terrain, un simple enclos, d'où surgit un ‘investisseur' en costume-cravate très chic, qui porte en main des prospectus et catalogues téléchargés d'internet, des cartes de visite dorées. Mais, sur place, il n'y a rien. Le monsieur a bien eu son foncier, et, en retour, il vous produit du vent. Eh oui, c'est ça, on acquiert son lot dans la zone, on le borde en guise de propriété privée, et on laisse le temps au temps pour multiplier sa valeur foncière».
M. Zâalane Abdelghani a mis le doigt sur la plaie. Bon nombre d'opérateurs ont eu, depuis des années ou récemment, un foncier dans le cadre de l'investissement, mais n'ont pas concrétisé leurs projets. Rien que dans le cadre du dispositif Calpiref, 137 actes de concession foncière ont été attribués à des investisseurs privés, entre 2011 et 2013, sur un total de 351 projets étudiés, dont 342 dossiers validés, et ce sur un total de 797 dossiers déposés. Le montant financier global de cet investissement est de l'ordre de 445 milliards de DA, selon un bilan exposé par le directeur de wilaya - par intérim - de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Cependant, le taux d'exécution relevé par une commission technique lors de visites sur site effectuées en juillet-août 2013 est inférieur à 2%. Le portefeuille foncier attribué par les pouvoirs publics à ces 137 investissements est impressionnant: 410 hectares. Le secteur d'industrie et d'activités productives vient en tête, avec 35%, pour l'équivalent de 200 ha, répartis sur différents créneaux: matériaux de construction (28 projets), sidérurgie (26), agroalimentaire (21), industrie chimique et de transformation plastique (14), industrie diverse (14), industrie pharmaceutique (12), textile (4). Les autres secteurs concernés (tourisme, santé, commerce, promotion immobilière) ne sont pas en reste, puisque, là aussi, le taux d'exécution est dérisoire. Il faut savoir, également, que rien qu'en l'espace de l'année 2013, un total de 328 projets a bénéficié des avantages de l'ANDI, pour un montant financier de 50.116 millions de DA. L'autre «gros problème» mis en index par le wali, le déficit en viabilisation dans les zones industrielles, et de manière beaucoup plus accentuée dans les zones d'activité, du fait que celles-ci n'ont pas de gestionnaires, contrairement aux ZI qui sont gérées - tant bien que mal - par des SGP. «Encore faut-il que l'argent, aussi peu et insuffisant soit-il, dont on a bénéficié dans le cadre des différents programmes de réhabilitation des zones soit consommé. Il faut d'abord exécuter les anciens programmes inscrits avant d'en demander d'autres», répliquera le wali aux responsables du secteur, qui ont tenté vainement d'inonder la réalité visible de nos zones industrielles dans un déluge de chiffres et de graphes, plutôt abstraits. Car, en définitive, il est vrai qu'on ne peut qu'être sensible aux photos «scandaleuses» exposées à l'hémicycle, par la commission d'investissement de l'APW, mettant à nu les tares de nos pôles économiques et autres espaces d'activités fondus dans le tissu urbain, avec des absences criardes de VRD et même de sources d'énergie, en pointant le doigts vers «l'Etat» qui n'a pas aménagé et équipé ces zones. Encore faut-il, d'un autre côté, que les opérateurs qui ont acquis le foncier industriel jouent le jeu. Ce qui est loin d'être le cas dans bon nombre de ces zones industrielles. Sans forcer le trait, des responsables de sociétés de gestion immobilière opérationnelles depuis 2003 estiment que la performance industrielle restera un vœu pieux dans beaucoup de wilayas du pays, dont Oran. Du moins quand ils affirment que certains de ces espaces aménagés recèlent à peine 20% d'investisseurs ayant une activité en relation avec la production ou la transformation. En effet, il est aisé de remarquer des espaces importants qui se mesurent en milliers de mètres carrés dans des zones industrielles transformées en salles de fêtes ou en débits de boissons, ou encore en restaurants, quand ils ne sont pas transformés en résidences cossues dont le rez-de-chaussée est consacré à différents commerces. Le comble dans toute cette situation est que ces activités à mille lieues de l'industrie sont exercées en toute légalité, puisque leurs propriétaires disposent de toutes les autorisations voulues. Une autre grossière anomalie qui fait tache d'huile à cause d'un laisser-faire parfois complice et qui consiste en la construction d'infrastructures en total décalage avec le permis de construire, pire avec le projet initialement prévu et enregistré au niveau du CALPI qui a permis le bénéfice de l'assiette foncière. Sans parler de ces faux investisseurs qui s'adonnent à une ébauche de construction qui reste pendant des lustres inachevée mais qui leur permet d'obtenir les lignes de crédit nécessaires pour une activité d'import-import. En effet, des zones industrielles recèlent des hangars à vocation trabendiste où est censée se trouver une unité de production.


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