En attendant le prochain réveillon, quoi faire en attendant que le pays récupère de ses joies «castrées» et de son destin détourné ? Se résoudre à croire en l'idée trop « fumeuse » de dissoudre tout le pays, du sommet d'Alger la blanche jusqu'au sous-sol de la commune de Aïn Nulle Part, dans l'arrière-pays trop profond, pour espérer guérir le pays de tous ses maux ? L'idée, bien séduisante pour Chalachou, constituerait-elle la recette-miracle pour la race des hommes-chameaux qui se gausseraient de la bosse des autres, tout en fixant d'un regard, comme « béatifié », la bosse trop grasse portée sur leur propre dos ? Ou alors se forcer à sourire jaune rien qu'à écouter ceux en charge de la marmite nationale qui jurent par tous les dieux qu'il n'y aura pas le feu durant cette année qui commence, même si tous les pompiers du pays se retrouveront mis en congé, presque forcé ? Quoi faire encore pour retrouver le sourire qui fuit, sinon qu'à se souvenir de cette histoire vraie, racontée jusqu'au fou rire par Chalachou, parlant de ce jeune étudiant qui aurait « incrusté » dans sa thèse de mémoire de fin d'études une perle digne d'un Pierre Desproges : «le Mexique était anciennement le pays des pastèques» !! Oui, mais où fixer ses yeux exorbités là où il n'y a plus rien à voir ? Zoomer sur le pays qui survit les idées croisées et le corps rabougri à une vie si délavée, revient à nourrir un cadavre refroidi avec un jus de banane-pamplemousse, ou condamner un pied bot à une course olympique de demi-fond. Mais, comme seriné dans l'oreille du chroniqueur (par un quidam qui se dit diplômé ès sciences transitoires !), ressemblant à un animal de légende avec une gueule géante ouverte aux quatre vents, le pays veut gagner le pari fou de vivre en position assise en laissant simplement ses mains bien au chaud dans des poches bien remplies ! En face, le peuple des petites gens (ressemblant à un fruit mûr que personne ne veut mordiller), en voulant bâtir sa maison du bonheur, passa toute sa vie dans une gigantesque salle d'attente à attendre que son pain change de goût et son eau bénite de couleur Arriva, enfin, le jour sans lumière de la vérité, où le peuple des «homo-bouftantikus» se rendit compte que creuser un trou dans la terre pour y puiser un grain miteux valait toujours mieux que risquer sa peau trouée à aller chercher un trésor abandonné dans le ventre plat d'un squale affamé. C'est un peu l'histoire de cette vraie-fausse fable qui raconte l'aventure de cet homme qui vécut en vase clos pendant un lustre dans sa chambre en recevant sa pitance par un petit trou creusé dans le mur. L'homme mangea l'équivalent de la terre entière en nourriture et prit tellement de poids qu'il ne put sortir son corps engrossé par la petite porte de sa chambre sentant le renfermé. On découpa alors sa grosse carcasse en petites rondelles qu'on inhuma sous forme de poudre d'intelligence dans un puits abandonné, après avoir été squatté par des bestioles géantes