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Immigrants clandestins : L'Espagne accuse le Maroc
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 08 - 2014


L'Espagne submergé par un important afflux de Subsahariens. La presse espagnole avait indirectement incriminé le Maroc d'être derrière la plus importante vague d'immigration clandestine vers l'Espagne de ces 15 dernières années. En deux jours seulement, plus de 1200 Subsahariens à la recherche de l'Eldorado européen avaient fait le grand saut dont la plupart en pateras vers l'Espagne, à partir du territoire marocain. Journalistes et diplomates espagnols en ont le souffle coupé. Ignacio Cembrero, ancien journaliste d'El Pais, rapporte dans El Mundo un curieux événement, à la limite de l'incident diplomatique, entre le Maroc et l'Espagne. C'était le 7 août dernier, dans les eaux de l'enclave espagnole de Ceuta (Sebta pour les Marocains), près de la localité marocaine de M'diq, une cité balnéaire où les narcotrafiquants ont de luxueuses deleyres, avec des yachts de rêve. Une patrouille de la Guardia Civil avait arraisonné ce jour-là le yacht du roi du Maroc pour un contrôle de routine, croyant avoir affaire à des narcotrafiquants, car le yacht de Mohamed VI était accompagné par un navire moins grand et trois Jet-Ski. Durant l'opération, le roi, excédé par la présence de policiers espagnols sur son bateau, monte sur le pont et dévoile son identité. La patrouille de la Guardia Civil s'éclipse aussitôt. Le roi d'Espagne Felipe VI reçoit un coup de téléphone pas du tout amical du monarque marocain, en colère d'avoir été confondu avec des narcotrafiquants. L'incident, côté espagnol, a été réglé, selon le journal El Mundo qui rapporte qu'une délégation d'officiers de la Guardia Civil de Ceuta s'était ensuite rendue sur le yacht royal et présenté ses excuses au roi du Maroc. Cependant, pour le roi du Maroc, l'incident n'était pas clos. Entre le 11 et le 12 août derniers, quelque 1200 immigrants clandestins africains foncent sur des embarcations de fortune sur les côtes espagnoles. C'est ainsi que 900 personnes ont été secourues en mer par la Guardia Civil et ramenées vers le port de Tarifa, dans la région andalouse de Cadix. C'est un véritable raz de marrée humaine qui déferlait sur les côtes espagnoles à bord de pateras. La vague d'immigration la plus importante jamais enregistrée à ce jour était celle de 2001 où les autorités espagnoles avaient recensé 850 personnes. Entre le 11 et le 12 août, soit cinq jours après le contrôle du yacht du roi du Maroc, 1200 personnes avaient atteint les côtes espagnoles. ‘'Il ne pouvait pas y avoir plus de 900 personnes sans un relâchement des autorités. Il n'y a pas eu de surveillance selon les témoignages'', raconte El Mundo. La « Voz » relève de son côté que «la vague d'immigration est devenue un raz de marée sans précédent» et, «entre le lundi et le mardi 11 et 12 août, sont arrivés à Tarifa plus d'immigrés que dans tout le reste de l'année». El Pais, le plus important quotidien d'Espagne, est plus direct : «La permissivité du Maroc facilite la plus grande vague de pateras de l'Histoire''. Selon l'agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, »depuis lundi 11 août, la gendarmerie marocaine ne patrouille plus sur les côtes nord du pays et l'armée ne surveille plus sa zone maritime». Pour El Mundo, »il est impossible qu'autant de bateaux puissent partir en un seul jour si Rabat ne l'a pas voulu». Des ONG espagnoles affirment même que de telles expéditions en mer, dans le détroit de Gibraltar, entre le cap Spartel et les côtes andalouses, ‘'n'étaient absolument pas clandestines et ont été relevées par divers témoins''. Des diplomates espagnols vont jusqu'à affirmer qu'il y a un lien étroit avec ce déferlement d'immigrants sans précédent depuis 2001 et l'incident du yacht royal arraisonné par la Guardia Civil. D'autant que, selon des observateurs, ce n'est pas la première fois que le Maroc agit de la sorte pour attaquer ses voisins. La guerre des stupéfiants déclarée à l'Algérie en est un exemple, selon des experts. Sinon comment expliquer la montée en puissance des quantités de drogue expédiées en Algérie depuis au moins 2010 ? De quelques tonnes, les saisies de drogue en provenance du Maroc, plus grand producteur mondial de résine de cannabis (Kif) selon l'ONU, sont passées à plus de 100 tonnes. Durant les six derniers mois de 2014, les différents services de sécurité ont réussi à récupérer près de 100 tonnes de résine de cannabis. Le bilan des saisies est de 95.592 kg de résine durant les six premiers mois de 2014 contre 70.202 kg durant la même période en 2013, en hausse de 36%. Difficile, avec l'épisode du yacht du monarque et l'afflux soudain de migrants subsahariens quelques jours après, de croire seulement à une intense activité des trafiquants de drogue entre les frontières algériennes et marocaines. Beaucoup en effet estiment que Rabat utilise les armes de l'immigration clandestine, la drogue et les trafics en tous genres, jusqu'à financer les groupes rebelles maliens opposés à la réconciliation nationale, pour faire pression contre l'Union européenne, en particulier l'Espagne en contrepartie d'avantages commerciaux et de facilitation des discussions dans le cadre de la PEV (Politique européenne de voisinage), Rabat ayant depuis longtemps formulé le vœu de voir s'accélérer les discussions pour un statut avancé avec l'UE.

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