L'accident tragique qui s'est produit vendredi vers 15h à l'entrée ouest de la ville de Hamma-Bouziane et dont a été victime une jeune lycéenne de 17 ans, a posé encore une fois le problème de la sécurité des enfants scolarisés. Ce drame qui a causé un grand émoi dans le quartier de Aïn Bensbaa, était hier sur toutes les bouches des hammis qui demeuraient sous le choc, notamment ceux dont les enfants suivent des cours particuliers dans cette ville carrefour traversée par des voies rapides, particulièrement la RN3 conduisant à Skikda et Annaba, et la route de Jijel. Inquiets, des citoyens de cette ville de Hamma-Bouziane nous ont contactés pour nous informer du drame tout en exprimant leur indignation devant la situation de précarité dans laquelle vivent les enfants scolarisés en général et celle, un peu spéciale, que vivent ces mêmes enfants qui suivent des cours particuliers. « Cela s'est passé hier (vendredi 15 janvier) dans l'après-midi, à l'entrée ouest de la ville par où passe la voie rapide reliant la RN 3 à destination de Skikda et Annaba », indiquent nos interlocuteurs. La jeune fille qui était en classe de terminale se rendait comme d'habitude dans une salle privée de cours particuliers à la cité Ain-Bensbaa. « Malheureusement, elle fut happée par un véhicule particulier qui l'a percutée violemment et l'a renversée. Evacuée d'urgence à la polyclinique de la ville, elle n'a pas tardé à rendre l'âme et son corps à été évacué à la morgue du centre hospitalo-universitaire Docteur Benbadis de Constantine », nous ont-ils expliqué. Le chauffeur de la Mégane n'a pas pris la fuite et a été arrêté par les services de police pour les besoins de l'enquête, avons-nous appris dans ce contexte. Nos interlocuteurs ont décrit la situation précaire et quelque peu floue dans laquelle se déroulent les cours particuliers à leur ville. « A l'instar des autres villes et villages, Hamma-Bouziane possède sur son territoire des locaux privés aménagés pour des cours particuliers aux élèves des trois paliers de l'enseignement, le primaire, le moyen et le secondaire. Aussi, sans compter le nombre de salles aménagées dans les domiciles, notre ville compte trois grands locaux aménagés à cette fin, des sortes d'écoles privées, ouverts durant toute la journée de 5h jusqu'à 21h. « Ces structures privées sont dispersées dans le périmètre de ville situé au carrefour de grandes routes nationales. Il y a celui de la cité Ain-Bensbaa où s'est produit l'accident mortel, un autre se trouve près de la mosquée du centre-ville et le troisième près du CEM. Ces locaux semblent réunir les conditions de confort et de sécurité. Mais les risques sont nombreux pour les élèves, généralement les enfants qui viennent des quartiers lointains et traversent, parfois dans l'obscurité, des quartiers où les conditions de sécurité les plus élémentaires sont absentes », tient-on à souligner.