Mise à nu des affabulations des pseudos-savants pédants    Clôture du 7e Festival international du tourisme saharien    Climatiseur LG, l'allié face au climat algérien    Des initiatives communes pour renforcer les systèmes de formation    La génération ''Z'' bouscule tout sur son passage    Quand Nathalie Saint-Cricq ose un parallèle grotesque entre antisémitisme et ''quête du vote musulman''    Ahmed Attaf inaugure le siège de l'ambassade d'Algérie à Bratislava    Le programme des 16es de finale    La FAA rappelle l'obligation de respecter les procédures officielles pour toute demande de compétition    L'USMA et le MCA plongent la JSK et le CRB dans le doute    Aménagement de Sebkha Benziane    Sidi Bel-Abbès « Ensemble pour un hiver sans accidents »    Intensification des interventions après les fortes précipitations    La stratégie des moudjahidine face à la brutalité de l'occupation française    L'Algérie élue vice-présidente du Comité permanent    Culture en deuil Décès de l'artiste peintre et caricaturiste Tayeb Arab    Le président du FLN rencontre des cadres et militants    Hidaoui donne le coup d'envoi du marathon écologique de la jeunesse    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Burkini contre progrès
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 09 - 2016

Ils sont bien loin les temps, où nos terres du Sud remplissaient de blés, les greniers de Rome. Bien loin les espoirs suscités par nos in dépendances rêvées. Nos espérances n'avaient d'égales que nos fois, et c'est la plusréductricede toutes qui s'était imposée à nous dans sa plus simple expression : religieuse.
Nos croyances en un monde meilleur, égalitaire et moderne, assurant l'épanouissement de l'individu, s'étaient vite heurtées aux dogmatismes religieux, promesses divines et rédemptions fantasmagoriques. On s'était alors mis à chercher dans les livres du passé, la feuille de route à notre avenir naissant. Nous avons questionné le mauvais livre, ou n'avons lu que la moitié.
Nous nous sommes arrêtés et avons puisé la sève de notre devenir dans l'unique chapitre religieux. Depuis; c'est « retour vers le futur », accourant vers le train du passé et laissant celui du progrès passer. Essayant tant bien que mal de nous convaincre de la pertinence de notre choix. Lorsque les autres avançaient, nous nous sommes attardés sur le bas-côté, tâtonnant, chancelant et terriblement seuls.
La survie de l'homme dépend toujours de sa capacité à s'adapter, à se transcender.S'adapter ou disparaître disait Darwin. Nous, nous semblons vouloir faire ce choix suicidaire de s'éteindre. La vie ne semble que très peu nous intéresser, trop pressés peut-être, d'entrevoir la réalité de l'au-delà tellement salutaire, tellement parfaite et chimérique. On désire partir dans le monde mystique qui nous délivrera du calvaire de la vie et de nos quotidiens lassants. Trop de travail et d'obligations; enfants gâtés d'un dieu aux promesses utopistes.
Il y a quelque chose de sournois dans les promesses divines; elles ont la prétention de ne se réaliser que dans l'au-delà. La vie dans ce «bas monde» ne devient qu'une étape absurde, un passage à niveau bien gardé dont le rôle est de filtrer les passagers, qui pour le repos éternel, qui pour la damnation et la pénitence.
Le choix du mauvais train a fait non seulement de nous des êtres apathiques et non productifs, mais également un fardeau pour le reste de l'humanité. Une entité marginale. On a restreint notre existence à être sans penser. On s'en est remis à Dieu et à ses représentants, seuls habilités àcogiter pour nous, réfléchir et juger.
Qu'offrons-nous au final à l'humanité dont nous faisons partie, quels horizons lui ouvrons-nous ? Quelle est notre contribution actuelle au bien-être de l'homme, à son épanouissement ?Que produisons-nous? Le discours victimaire qui veut que nous ayons hérité d'une maladie chronique postcoloniale, ou que nous soyons victimes de politiques conspirationnistes ne tiennent pas la route. Les meilleurs exemples sont ceux du Japon et de l'Allemagne, devenus des puissances 50 ans après leur destruction totale par les alliés. La réalitéest que nos sociétés se sont investies dans un autre projet, à contre-courant du progrès.Un projet dont l'unique innovation consistait à réinventer la « roue » du fanatisme religieux. On a voulu honorer le 20e siècle à notre manière, le jumeler au siècle de la glorieuse naissance de l'Islam.
On a voulu ré-offrir au monde une copie révisée, des mythes omeyyades et des paradis perdu de l'Andalousie. Alors, on a créé les Frères musulmans, puis Al-Quaida, les Talibans, Les Mollahs d'Iran, les GIA algériens, Al Shabab, Al Noussra, Boko-Haram, AQMI et Daesh. C'était notre modeste contribution à cette humanité qui s'égarait du droit chemin. Notre balise de secours, notre phare d'Alexandrie, notre 8e merveille du monde, gardée jalousement pour la fin des temps. Un rappel à l'ordre pour ces sociétés des droits de l'homme, des libertés de la femme, de l'égalité des sexes, de la liberté de culte et de conscience et de la démocratie.
Cet occident que nous ne cessons de dénigrer, de haïr et de combattre est le même qui nous fait rêver, que nous aimerions rejoindre, ne serait-ce que pour son industrie, son système de santé et sa propreté. Celui-là même qui produit nos outils, façonne nos goûts, élabore nos techniques, et démocratise les vaccins de nos enfants. Cet occident que nous envions, qui nous paraît arrogamment libre et épanoui. Celui-là que nous voulons atteindre à tout prix, souvent au péril de nos vies, sur des chaloupes ou dans les cales des bateaux.
Que lui apporte-t-on en retour, lorsque le rêve du visa se concrétise sur l'une des feuilles de nos passeports, ou que la coque de l'embarcation clandestine qui nous transporte caresse tendrement les sables de la rive nord méditerranéenne? Que faisons-nous pour remercier cet occident tant envisagé? On lui appose tout simplement une fierté divine démesurée, qui nous donne tous les droits; moyen légitime de dicter nos lois. On ne recherche plus la discrétion (comme lorsqu'on était des sans-papiers ou que nos aïeux s'y étaient établis) mais plutôt la visibilité arrogante, cousine de la provocation et bru du mépris.
Notre créativité est débordante dans ce sens, et « l'hérésie républicaine » du Burkini n'est qu'une pièce difforme (une de plus) que l'on essaie d'imbriquer par tous les moyens, dans le grand puzzle des traditions françaises.Une greffe inutile dont le rejet est plus qu'assuré. Pourquoi insister, dès lors que l'on sait que cette « innovation» est superflue? Si c'est pour l'honneur; il n'est sûrement pas une question d'accoutrement, et si c'est par pudeur; celle-ci ne se mesure pas à la largeur de peaux de femmes couvertes. La fierté s'acquiert et le respect se gagne, par la profondeur de nos actes et leurs utilités pour la communauté. Nous devons en tant qu'expatriés forcer l'admiration par nos actions méritoires et non par des opérations provocantes et improductives. Si c'est la visibilité que l'on cherche; alors trouvons-la dans le mérite, le travail bien fait et le respect de la société qui nous fait une place… au soleil.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.