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Produits de large consommation: Une flambée générale des prix et des interrogations
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 11 - 2016

La nouvelle flambée des prix des produits de large consommation préoccupe les consommateurs et témoigne une fois de plus que le marché échappe à tout contrôle. L'Etat semble définitivement abandonner son rôle de régu-lateur, ce qui aura pour première conséquence un effondrement du pouvoir d'achat de millions de ménages. Les prix des produits de large consommation et même ceux subventionnés par l'Etat, à l'exemple du sucre, sont repartis à la hausse enregistrant des majorations entre 20 et 25%. Cette hausse des prix des denrées alimentaires inquiète les observateurs qui n'arrivent plus à comprendre les fluctuations des prix. Les prix des denrées alimentaires sont bel et bien repartis à la hausse. Cette nouvelle flambée concerne presque tous les produits de large consommation à commencer par les légumes secs, le café, le sucre, les fruits et légumes, les boissons, les viandes blanches, les œufs, etc. Les hausses varient entre 5 dinars pour le kilo de sucre et 80 dinars pour certains légumes secs. Le plus préoccupant est que certains produits qui n'ont pas connu des hausses depuis de nombreuses années à l'exemple du riz et des pâtes ont vu leurs prix du jour au lendemain s'envoler de 10 à 20 dinars. Les consommateurs assistent à une flambée générale des prix et presque aucune denrée alimentaire n'a échappé à cette envolée. «Le paquet de pâtes qui coûtait entre 40 et 45 dinars est désormais à 60 dinars. Le sucre a vu son prix augmenter de 5 dinars. Le prix du café a progressé de 10 dinars et pour certaines marques il enregistre une hausse de 20 dinars. Les viandes blanches et rouges et les fruits sont inaccessibles pour les petites bourses. Le prix des oranges, pourtant un fruit de saison, n'est pas descendu au dessous de 200 dinars. Et même le lait en sachet, pourtant subventionné par l'Etat, est proposé dans certaines épiceries entre 35 et 40 dinars», regrette ce père de famille. Cette flambée générale des denrées alimentaires met en évidence les carences de régulation du marché vu que ces hausses restent «injustifiées». «Il s'agit de hausses sauvages de commerçants qui profitent de la conjoncture pour accroitre leurs marges. Il n'y a pas eu de hausses des taxes et la future loi de finances 2017 n'aura pas un effet rétroactif, alors pourquoi cette nouvelle flambée générale des prix ?», s'interroge ce fonctionnaire.
La grande distribution pointée du doigt
Le SG du bureau wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens et président de la chambre du commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), Abed Mouad, estime que cette flambée générale est orchestrée par les gros bonnets de la grande distribution. «C'est la grande distribution qui fixe les prix des denrées alimentaires de large consommation, mais malheureusement cette filière baigne dans la clandestinité totale. La plupart des dépôts ne sont ni connus ni contrôlés. Il faut avouer que c'est l'informel qui a une mainmise sur le secteur formel. Il est urgent de régulariser toutes les activités en amont et d'élargir la liste des denrées alimentaires plafonnées.
Et tant que la grande distribution n'est pas contrôlée, il y aura toujours des fluctuations des prix. Il faut cibler l'origine du mal pour réguler le marché et ne pas se suffire de contrôler les petits commerçants», affirme le représentant des commerçants.
Un gérant d'une société de grande distribution que nous avons interrogé a justifié, pour sa part, ces nouvelles hausses par de nombreux facteurs à commencer par le recul de la consommation des ménages qui a eu des conséquences fâcheuses sur les marges bénéficiaires des distributeurs et le durcissement des contrôles fiscaux qui ciblent les usines et les ports. «La conjoncture économique est difficile pour les distributeurs qui ont réussi à subsister à ce jour avec des petites marges bénéficiaires, mais avec la prochaine révision à la hausse de la TVA qui va passer de 17 à 19% la filière sera sinistrée. Il existe une concurrence acharnée dans la grande distribution et la situation a empiré depuis le début de cette année en raison de la baisse de la consommation des ménages. Le plus grave c'est que nous avons des marges bénéficiaires très réduites en raison de la concurrence acharnée. Je gagne seulement 8.000 dinars sur la cargaison d'une semi-remorque. Nous avons pu résister à ce jour grâce à des moyens détournés pour échapper au fisc. Nous utilisons les prête-noms pour ne pas payer de TVA et ces pratiques, certes illégales, profitent essentiellement aux consommateurs. Si le nouveau taux de TVA est appliqué sur la filière, les prix vont exploser du jour au lendemain», avertit notre source.
Le président de la Fédération algérienne des consommateurs, Zaki Hariz, soutient de son côté que cette flambée est l'œuvre des spéculateurs. «Dans le marché des fruits et légumes, à titre d'exemple, les spéculateurs recourent de plus en plus à la rétention des stocks pour dicter leurs prix. Le marché est approvisionné au compte-gouttes par ces spéculateurs. Ces pratiques anticoncurrentielles déstabilisent le marché. Nous sommes sortis du monopole de l'Etat pour se jeter dans celui des lobbies», précise le président de la FAC. Et d'enchaîner : «Ces hausses des denrées alimentaires vont fragiliser davantage le pouvoir d'achat des Algériens, malmené ces dernières années par l'inflation. Les couches pauvres et moyennes sont les premières victimes de cette situation». Zaki Hariz prône un juste prix pour les consommateurs et les producteurs et une «réalité des salaires» pour les Algériens. «Avec un SMIG de 18.000 dinars, un père de famille ne peut faire face à la cherté de la vie. Le salaire minimum ne doit pas descendre aujourd'hui sous les 50.000 dinars», affirme notre source.


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