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Islam en France: La charte sur l'imam divise les musulmans
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 04 - 2017

L'islam en France continue à faire parler de lui, et pas qu'en bien, donnant l'impression d'une communauté religieuse dispersée et divergente. Après l'épisode polémique de la Fondation de l'Islam de France, la charte de l'imam semble être le nouveau point de discorde des musulmans en Hexagone. Cinq fédérations musulmanes, impliquées dans l'organisation et la gestion du culte musulman en France, sont montées au créneau pour dénoncer ce qu'elles qualifient d'unilatéralisme du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), le Franco-Marocain Anouar Kbibech, en poste depuis juin 2015. Les raisons de cette dissension est la démarche entreprise par ce dernier en rendant officiels, par voie de communiqué, deux documents de travail, pourtant encore en cours d'élaboration au sein du bureau du CFCM, assure les frondeurs. Dans un communiqué transmis à l'APS, la Confédération islamique Millî Görüþ (CIMG, turque), le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) et l'association Foi et Pratique, se démarquent publiquement de l'action de Kbibech et rejettent «avec force» ses «méthodes employées» lui reprochant «sa volonté de publier coûte que coûte sa charte de l'imam» en usant de subterfuges allant jusqu'à les citer «comme signataires de ladite charte sans nous consulter ni se soucier de notre avis».
Les cinq fédérations estiment par ailleurs que l'attitude du président du CFCM est contre-productive, ne rendant service «ni aux imams, ni à la communauté musulmane, ni à notre pays». Pour justifier leur position, sans pour autant rejeter le fond des documents en question, les fédérations frondeuses ont souligné avoir toujours cherché à éviter toute précipitation sur le sujet de l'imam en France et le tenir loin de toute injonction à vocation politique. A cet effet, elles appellent à ce que la gestion des affaires du culte musulman en France se fasse dans le respect des règles statutaires du CFCM et reste toujours animée par l'esprit de collégialité et de concertation, loin de toute influence partisane et politique.
Deux références aux courants extérieurs qui tiraillent le culte musulman en France entre volonté de tutorat de Matignon et intérêts des bailleurs de fonds, fussent-ils étatiques ou privés.
A ce propos, l'APS rapporte, citant une source proche de ces cinq fédérations, qu'il n'appartenait nullement au CFCM de gérer les imams ni de s'ériger en instance qui accrédite les imams. Anouar Kbibech se retrouve de nouveau au centre de la polémique, lui qui avait déjà essuyé les critiques de ses pairs lorsqu'il a milité pour le retour de l'UOIF, proche de la mouvance des Frères musulmans.
Rappelons que la charte publiée par le président du CFCM vise à proclamer l'attachement des imams de France à l'islam du juste milieu et au pacte républicain, comme l'explique son concepteur. Dans ce contexte d'islamophobie et de controverse interne, la Grande Mosquée de Paris (GMP), en rendant publique une proclamation de l'islam de France, a voulu clarifier nombre de zones d'ombres. Le but de cette publication signée par le recteur Dalil Boubakeur, parue sur «Le Point», magazine à la droite de la droite, 25 articles qui se veulent éviter tout amalgame ou fausse interprétation du culte musulman, mais également toute stigmatisation des musulmans de France.
Dans ce sens, la Grande Mosquée de Paris réaffirme les principes et les valeurs de l'islam qui s'inscrivent de manière absolue avec les fondements de la République française. La proclamation rappelle par ailleurs la définition de la laïcité pour justifier au passage sa position vis-à-vis de la Fondation de l'Islam en France, rejeté par la GMP. Cet exercice d'apaisement explique à l'adresse des musulmans français qu'il est de leur devoir de respecter les valeurs et les lois de la République. A travers cette publication, la Grande Mosquée de Paris essaye de se replacer en tant que partenaire incontournable de la question de l'Islam en France, et se dit consciente de ses responsabilités au sein de la communauté musulmane française.
En réponse à la proposition de la candidate à l'Elysée, Marine Le Pen, qui a inscrit dans son programme électoral l'interdiction du voile islamique dans les lieux publics, la GMP dira que la laïcité n'est pas un principe d'intolérance envers la manifestation du fait religieux dans l'espace public, se basant toujours sur la loi de 1905. En direction des musulmans, la proclamation les met en garde à ne pas s'aventurer auprès de prédicateurs ni de prêcheurs télévisuels, inconnus au bataillon des savants reconnus par la communauté.
La Grande Mosquée de Paris a également condamné les criminels se prétendant djihadistes, les qualifiant d'usurpateurs impies de l'islam.


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