Depuis 3 jours, les 16 personnes condamnées à 15 ans de réclusion criminelle, dans le cadre de l'affaire des 81 kg de cocaïne, sont en grève de la faim, nous a appris, l'un des avocats de la défense. Un appel a, par ailleurs, été interjeté suite à l'énoncé du verdict, alors que les parents des détenus, outrés par la sentence, se sont rassemblés, en début de semaine, devant le siège du Palais de Justice, pour exprimer leur colère face à « cette injustice » : « Nos enfants n'ont rien fait, ce sont des éléments de la marine nationale qui doivent répondre des accusations de trafic de drogue », ont-ils affirmé, convaincus que leurs enfants « ont été les victimes collatérales d'un conflit qui oppose trois institutions de sécurité », comme l'avait soutenu l'un des avocats, lors du procès, tenu le 27 septembre dernier, au pôle spécialisé d'Oran, en citant la Marine, la Sécurité militaire et Gendarmerie nationale. Les 31 accusés, dont 8 se trouvent en fuite, étaient poursuivis pour détention, commercialisation, distribution de drogue, conformément à l'article 17 de la loi 04-18, portant prévention et répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. Le 11 octobre dernier, le pôle spécialisé a condamné 16 accusés à 15 ans de réclusion, 8 à la perpétuité par contumace et prononcé la relaxe en faveur de 7 détenus. A l'annonce du verdict, les parents des détenus qui assistaient au procès ont laissé éclater leur colère, en s'en prenant au juge d'audience et aux policiers qui tentaient de les pousser vers la sortie.
