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Dixième vendredi de la protestation populaire: «Non à une justice instrumentalisée»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 04 - 2019

Au dixième vendredi consécutif, le peuple algérien toujours déterminé est sorti encore une fois pour exiger le départ des symboles du pouvoir en place, entre autres Abdelkader Bensalah, chef de l'Etat par intérim et Noureddine Bedoui, Premier ministre, ainsi que son gouvernement. Les manifestants ont aussi exigé l'arrestation et la condamnation de Saïd Bouteflika, Ahmed Ouyahia et l'ex-patron du renseignement, le général Toufik.
A travers le pays, les manifestants sont sortis pour l'édification d'un Etat de droit et réclamant une justice indépendante. Appelant ainsi les juges à faire leur travail en toute liberté et en respectant la loi en vigueur, loin de tout règlement de compte comme le souhaitent certains.
A Alger, les manifestants ont commencé à se rassembler tôt le matin vers 08h30 à la Grande Poste. Avec le même mot d'ordre «Alors, Gaid Salah à quand l'application de l'article 07 et 08 ?», pouvait-on lire sur une des pancartes. Vêtus de l'emblème national et du drapeau kabyle, les manifestants ont scandé «vous avez collé des étiquettes aux zaouïas, comparu devant les tribunaux et vous avez éteint les caméras concernant le gang». Et d'enchaîner «Gaïd Salah, l'Algérie n'est pas un jouet, arrêtez les têtes dirigeantes de gang, Saïd et Toufik» ou «Montrez votre sincérité au peuple Ya Gaïd, mettez sous les verrous les premiers responsables de la corruption».
Les slogans inscrits sur les pancartes brandies par les manifestants évoluent selon la situation et selon les nouvelles données. «Ni Gaïd, ni Caïd, le peuple est souverain», «Non à une justice instrumentalisée, pour une justice libre et indépendante».
Les manifestants ont, par ailleurs, improvisé des élections populaires, pour ou contre Abdelkader Bensalah, en mettant à la disposition des manifestants une urne transparente, une façon de simuler un vote crédible, libre et transparent qui reflète réellement la voix du peuple.
Une minute de silence a été observée en hommage aux victimes de l'effondrement du bâtiment à la basse Casbah, à Alger.
Hier encore, faut-il bien le noter, à l'est comme à l'ouest de la ville d'Alger, des barrages filtrants très sévères ont été installés pour empêcher les manifestants de se rendre à Alger. A Boudouaou et aux Bananiers à l'entrée Est de la capitale, la circulation était carrément bloquée. Idem au niveau du barrage de Baba Ali, sur la rocade ouest d'Alger où les gendarmes avaient ouvert une seule voie aux automobilistes. Le tunnel des facultés devenu le symbole du hirak a été fermé ce vendredi encore aux manifestants pour des raisons de sécurité.
Aucun incident ou acte de violence n'a été enregistré jusqu'à 17h30 à Alger où les services de la police ont tenu juste à encadrer la manifestation et à veiller sur la sécurité des manifestants et sur les biens publics et privés.
A Oran hier, à l'occasion de ce dixième vendredi des marches, le mouvement pacifique pour le changement laissait apparaître des signes évidents de ralentissement, voire d'essoufflement. Même si le beau temps était au rendez-vous, le flux «en pointillé» des cortèges de manifestants contrastait avec les foules compactes et à perte de vue qu'on avait l'habitude d'observer au cours des précédentes semaines. Autre aspect constaté et non des moindres, beaucoup de participants à la marche d'hier à Oran semblaient avoir choisi de marcher en silence. Difficile cependant de dire si derrière ce «choix» il y a un quelconque message politique à décrypter, ou est-ce en revanche, juste un signe de fatigue après dix semaines de forte mobilisation. Heureusement qu'il y avait des jeunes et autres adolescents pour donner de la voix et mettre de l'ambiance avec leurs percussions et chants des stades. Les femmes et les enfants, même si leur nombre a considérablement diminué, étaient également présents hier avec leurs drapeaux comme ils l'avaient été depuis le 22 février dernier. Quant au parcours de la marche, toujours le même itinéraire, avec la place du 1er Novembre comme point de départ et le passage obligé par les rues Emir Abdelkader, Larbi Ben M'hidi, le rond-point du pont Zabana, puis le chemin inverse vers la place du 1er Novembre en passant par le boulevard de l'ANP (Front de mer). Pour ce qui des slogans, beaucoup faisaient référence aux poursuites judiciaires contre ceux qu'on qualifie désormais de «figures de la corruption». Certains écriteaux destinés à l'institution militaire appelaient, par ailleurs, l'armée à «rester dans les casernes et ne pas se mêler de la politique».
A Constantine, les manifestants ont gardé, eux, intacte leur mobilisation contre le système politique lors du 10e vendredi consécutif, notamment ses symboles, les 2B, Bensalah et Bedoui, fortement décriés. «Bensalah dégage », «Bedoui dégage », deux slogans qui ont été répétés sans lassitude par les manifestants qui ont investi le centre-ville de Constantine aux environs de 14h30. Le message clair, qui revient depuis le 22 février dernier, reste porté par ce slogan : «dégagez tous autant vous êtes». Aussi, on ne manquera pas de chanter l'hymne national, Qassaman, avec des enfants en tête qui mènent le chant, lesquels reviennent parfois vers la revendication essentielle du «Hirak », «Bensalah et Bedoui dégagez ». La mobilisation populaire ne faiblit, donc, pas malgré les lenteurs pour aller vers un changement réel après le départ des principaux ‘2B', Bensalah et Bedoui. On ne manquera pas également de dénoncer à gorge déployée les voleurs qui ont dépouillé le pays (Klitou labled ya sarakine). Les milliers de citoyens qui, comme à l'habitude, ont afflué de tous les quartiers vers le centre-ville pour participer à cette 10e marche, maintiennent la pression pour changer radicalement le système politique, «Iskat el houkouma » (la chute du gouvernement), peut-on lire sur une large banderole.


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