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Tebboune en quête de walis «managers» aptes à créer des richesses et de l'emploi !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 10 - 2021

Lors de la réunion mémorable gouvernement-walis tenue en février passé, le chef de l'Etat avait diffusé le reportage des « zones d'ombre », en rappelant aux walis que désormais ils seront soumis à «l'obligation de résultat» !
Abdelmadjid Tebboune leur avait donné un délai de six mois pour une première évaluation de ce qui a été entrepris; beaucoup de choses ont été réalisées depuis au profit des habitants desdites zones ; en revanche en matière d'investissement local privé, le bilan est maigre ce qui a été interprété comme une frilosité des walis voire la peur de prendre les choses en mains.
Les walis sont-ils, présentement, en capacité de faire bouger les lignes ou sont-ils confrontés à des limites objectives qui rendent leur rôle bien aléatoire ?
La première limite, a précisé quelqu'un, se trouve au niveau de la conception - même - de la fonction : leur action est noyée dans une multitude de tâches qui grèvent leurs capacités de réflexion et de planification. Des avaloirs bouchés aux ordures ménagères, en passant par la voierie, leur énergie se consume dans des missions censées être accomplies par les APC et les services spécialisés. À force de s'occuper de tout, le wali donne parfois l'impression de ne s'occuper de rien...comme il se doit.
La seconde tient à l'interventionnisme étouffant des administrations centrales à travers un fatras de circulaires et de messages qui entravent leurs actions en compliquant les procédures. Prenons l'exemple de la capacité du wali à affecter des terrains pour l'investissement.
Depuis l'été 2011, les wilayas ont attribué des dizaines de milliers d'hectares de terrains d'investissement. En cinq ans, peu de projets ont connu une avancée sur le terrain et un nombre insignifiant a été achevé et mis en exploitation.
D'ailleurs, l'explication vient des walis eux-mêmes : complexité des procédures administratives dont les solutions dépendent des multiples intervenants aux niveaux central et local. En résumé, si le wali affecte les terrains, le reste des procédures lui échappe dans une large mesure. Ceci étant dit et malgré une rente importante, nos walis continuent à gérer le quotidien par des méthodes qui se caractérisent par un sérieux déficit de communication, malgré les exhortations du président de la République, qui aimerait les voir investir le terrain en managers du développement, en médiateurs de la République et, surtout, se rapprocher de la population tout le temps et non pas le temps d'une visite officielle.
Le président de la République se devait de les rassurer pour qu'ils se démarquent de l'effarante indolence dont ils font preuve à prendre leurs responsabilités pour entériner par leurs signatures des affaires qui leur sont soumises. Des milliers de dossiers variés et des centaines d'autres d'investissements sont sous les coudes, bloqués par une crainte légitimée par l'énorme tintamarre que subit la justice algérienne aujourd'hui. A vrai dire, les chefs des exécutifs se sont depuis longtemps adossés sur leurs collaborateurs notamment les secrétaires généraux en leur déléguant la signature décisionnelle sans pour autant se défaire de leurs obligeantes recommandations. On sait que dans cet exercice dans l'ombre des cabinets, bien des conflits de prérogatives sont nés au détriment du contribuable et de la légalité. L'économie et la marche normale du pays en ont été à plus d'un titre les grandes perdantes.*
Quels sont leurs rapports avec l'autorité politique et comment leur fonction évolue-t-elle ?
On imagine parfois leur carrière comme une vie reposante et douillette de haut fonctionnaire jouissant des ors de la République, dans un confortable ennui.
On à tort, et ce pour plusieurs raisons :
• d'abord parce qu'ils sont en première ligne pour la mise en œuvre des politiques publiques de l'Etat au niveau local, notamment pour le maintien de l'ordre public ; dans ce domaine toute faute peut entraîner une révocation immédiate par le pouvoir politique.
• ensuite parce que la pression politique sur eux s'est accentuée avec le temps, ils doivent composer avec une sphère politique locale dont les impératifs ne recoupent pas toujours parfaitement, avec ceux de l'administration dont le wali incarne l'autorité.
• enfin parce que le représentant de l'Etat épouse les évolutions de ce dernier, s'impose avec le temps une dimension plus managériale de son action, une obligation de résultats et de rendre des comptes à l'autorité politique, voire à la population, le tout avec des ressources de plus en plus limitées.
Devant cette indolence, les pouvoirs publics d'alors ont crû bon de «diversifier» les origines dans la nomination des walis, certains d'entre eux n'ayant aucune culture du corps faute, d'avoir effectué des «aller retour» entre l'administration centrale et locale.
En plus, l'acclimatation se faisait plutôt chez les chefs de daïras. Après cette formation sur le tas qui durait un certain temps, le concerné était promu wali. D'autres nominations de personnalités venues de l'extérieur ont troublé cet ordre, notamment dans les années 1990.
Pour l'heure, le stress s'est installé dans les Collectivités locales !
Aujourd'hui, le bilan est mitigé et le peuple des «zones d'ombre» est dans la rue pour contester l'absence de réactivité de certains chefs d'exécutif concernant notamment les attributions de logements sociaux et le retard dans l'exécution dans les opérations de développement local.
A tous les niveaux de la chaîne, tout le monde se couvre ; chacun agit avec l'idée de se prémunir en cas de pépin ! Résultat, une forme de fébrilité s'est emparée notamment des walis. Personne ne veut risquer d'être identifié à l'origine d'une faute.
Lors du dernier conclave gouvernement-walis, le président de la République leur a fixé un cap : recenser les zones d'ombre et prendre en charge les populations !
Certains d'entre eux n'ont pas caché leurs inquiétudes en affirmant : On ne peut pas réussir en 6 mois ce que nos prédécesseurs n'ont pas réalisé en 50 ans !
Pour faire adhérer, massivement, la population à la démarche du gouvernement et le cap fixé par le premier ministre, l'implication des élus est indispensable ; or, ces derniers, pluripartisme oblige, ne sont pas toujours en phase avec l'exécutif de wilaya, et de ce fait, l'objectif recherché devient, quasiment, impossible.
Sacré dilemme pour les walis !
Pour les plus anciens, c'est clair, ils vont jouer la montre en attendant la prochaine rotation qui, par devers eux, viendra compliquer davantage leur vie de famille. Ils assureront le service minimum et se contenteront de prendre la pose en «raybans» à côté des ministres en visite dans leur wilaya. Quant à ceux nouvellement promus, ils vont essayer de se décarcasser au mieux, apprendre à gérer tous les risques et surtout soigner leur communication, en évitant autant se faire que peut les micros baladeurs !
De nos jours, faut-il le dire, l'amour du travail bien fait, dans le respect des valeurs, de l'Etat de droit n'a pas l'air de sensibiliser à outrance.
Quant aux notions d'intégrité, d'engagement, d'honnêteté, certains en méconnaissent totalement le sens !
Alors, à quel moment, dépasse-t-on les frontières de la légalité ? Celles de l'obligation de réserve ? Comment devient-on «border line» pour un wali ? Et pourquoi ? Autant de questions sans réponses, si ce n'est la formule qui nous revient à l'esprit, celle du regretté Mohamed Rachid Merazi, ce wali «4 étoiles», qui reste à méditer pour beaucoup d'entre ceux qui ont fait de la fonction leur métier : «En Algérie le wali est un homme de lumière dans ce qu'il fait d'anecdotique et un homme de l'ombre dans ce qu'il fait d'important».
*L'erreur est humaine par Abdou Benabbou ( Le Quotidien d'Oran du 5/10/2021)


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