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Ces «anonymes» modernes que nous sommes !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 12 - 2022

Parfois, on lit dans le regard des autres qu'on n'est pas d'ici, qu'il faut quitter les lieux et aller ailleurs. Le regard, c'est, dit-on, la propre voix du cœur. Sans lui, on ne comprend rien à la marche du monde. Si je dis que le regard est important, c'est parce que, de mon point de vue, l'anonymat tue. Or, il n'y a pas pire crime que cette culture de l'anonymat, non choisie mais subie. D'autant que, dans ce dernier cas, ceux qui nous voient ne nous regardent pas. Gros problème! Ils nous excluent de leur champ de vision, ils nous ignorent à dessein, ils nous mettent à la marge. Et pire, et c'est là l'autre gros souci, ils mettent les bâtons dans les roues de ceux qui veulent que les autres nous regardent. Pour eux, on n'est rien ou presque.
De simples quidams dont on ne sait rien et dont on ne veut rien savoir. Des ombres titubantes, mais solitaires dans des villes pourtant grouillantes de monde. Des échos inaudibles dans les oreilles de gens indifférents. On est des exilés d'office, physiquement présents, mais spirituellement absents : des âmes transparentes, sans consistance, sans existence réelle, errantes, perdues. Une sorte d'ornement pour le décor du paysage.
C'est cela l'aspect négatif de la modernité. La vie moderne est, en quelque sorte, une ogresse. Une ogresse qui nous force à être ce que l'on n'est pas. Qui nous ridiculise, nous rabaisse, nous déshumanise! Les valeurs traditionnelles disparaissent, en même temps que nous pénétrons de plain-pied dans l'ère des «humains-light» : gens sans esprit, sans profondeur, sans tendresse, sans empathie, sans lumière intérieure, etc.
Englués dans leurs sordides calculs, happés par la vitesse du temps, dévorés par l'égoïsme et le spectacle matérialiste à ciel ouvert. Il me semble qu'on nage, tous, en fin de compte, dans «une fausse modernité» qui n'est autre qu'un piège tendu à notre humanité. Parce que, dans la vraie modernité, il n'y a pas de «certitudes» basées sur «la culture de l'avoir», mais que des doutes nourris par «la culture de l'être». Et l'être a surtout besoin du savoir, de curiosité, d'éducation et de culture ; cette «lumière» qui guide les nations et les peuples vers le progrès. Un ami matheux me critique souvent ainsi, sur le ton de la boutade : « tu insistes trop sur la philosophie dans tes raisonnements!» Et à moi, de lui répliquer, tout souriant : «Eh ben, je pense que les mathématiques sont sorties du ventre de la philosophie et pas le contraire!»


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