L'Office National du Hadj et de la Omra a retenu pour la prochaine saison du hadj 43 agences de voyages privées en plus de l'ONAT et ONTT pour encadrer les 41.000 futurs pèlerins algériens, a-t-on appris hier de sources autorisées. Une liste préliminaire des agences de voyages agréées a été publiée, mardi soir, sur le site internet de cet office qui n'écarte pas que d'autres opérateurs pourraient être sélectionnés dans les semaines à venir après le traitement des demandes en cours d'étude. Pour la région Ouest, l'ONHO a retenu, au total, 10 tour-opérateurs dont trois pour la wilaya d'Oran. Les agences sélectionnées cette année doivent se soumettre au cahier de charges élaboré par l'Office National du Hadj et de la Omra (ONHO) et qui insiste sur la qualité des prestations offertes aux hadjis dans les Lieux saints. Les réservations pour l'hébergement des hadjis durant la prochaine saison du hadj devront se faire par Internet ce qui permettra au hadji de connaître son lieu de résidence et même l'étage ou se situe sa chambre. La restauration devra être garantie au niveau des lieux d'hébergement. Cette décision avait été prise par les autorités saoudiennes pour prévenir les incendies dans les chambres d'hôtels. Concernant le coût du hadj, il devra augmenter légèrement par rapport à l'année écoulée en raison essentiellement de la dévalorisation de la monnaie nationale. La saison écoulée, le coût du hadj avait été fixé à 856.100 dinars, rappelle-t-on. Le coût de la Omra a aussi augmenté durant cette saison 1444 hégire non seulement à cause des exigences du côté saoudien, mais aussi en raison de la révision à la hausse du prix du billet. Un séjour de 15 jours dans les Lieux saints coûte au minimum 21 millions de cts pour une « Omra simple ». Les prix proposés par les tour-opérateurs privés varient ainsi entre 21,5 millions de cts pour une chambre pour cinq personnes à 24,5 millions de cts pour une chambre double. Concernant la « Omra VIP », les prix grimpent jusqu'à 33 millions de cts pour un séjour de 15 jours. Nombreux candidats au petit pèlerinage, qui espéraient accomplir une Omra, ont rapidement déchanté en apprenant les nouveaux prix annoncés par certains tour-opérateurs. Les tour-opérateurs ont été contraints de revoir à la hausse leurs tarifs à cause de la majoration des frais d'hébergement et de transport vers les Lieux saints de l'Islam. Les hôtels de La Mecque avaient revu à la hausse leurs prix en raison des travaux d'élargissement du Haram El Mekki et de reconstruction des immeubles et des établissements hôteliers. L'Arabie Saoudite, pour faire face à la forte demande prévisionnelle attendue sur les six prochaines années, a multiplié par trois ses capacités d'accueil dans les Lieux saints. La Mecque est la plus touchée à cause de son relief devenu un véritable frein à l'expansion de la première destination des populations musulmanes. Conséquence directe de ces travaux, un grand déficit en lits avait été constaté ces dernières années à La Mecque. Un déficit qui a déjà conduit à des tendances spéculatives sur les prix des « alitements » (lits cédés aux voyagistes sous certaines conditions). Les tarifs ont augmenté ainsi de 30 à 40% pour ces dernières campagnes après la démolition d'un nombre important d'hôtels et de pensions, notamment le long du quartier El-Ghaza tout près du Haram. Il est à noter que l'Office National du Hadj et de la Omra (ONHO) a exclu toute possibilité de plafonner les prix de la Omra tout en précisant que plusieurs paramètres influencent le coût de la Omra.
