Une dame dénommée M.S a lancé un appel de détresse pour la prise en charge de son mari, un retraité de la gendarmerie nationale qui se trouve atteint de maladies chroniques, et qui vit un délaissement au niveau de la structure hospitalière "Yassad" de Mascara. Dans sa lettre remise à notre rédaction, la dame écrivait " Mon mari âgé actuellement de 65 ans, après avoir passé toute sa jeunesse à servir son pays avec dévouement et abnégation, se trouve atteint par la volonté de Dieu par une série de maladies aussi graves l'une que l'autre. 38 ans de diabète chronique, 6 ans de paralysie totale, suivi d'une hypertension, une insuffisance rénale exigeant des séances de dialyse, et une insuffisance cardiaque chronique. Cette série de maladies est certes douloureuse, pénible à supporter mais nous ne pouvons que se plier à ce destin et l'accepter dans la dignité. Le plus insupportable et le plus dur à admettre, c'est le comportement indigne de certaines personnes qui sont censées être source de soins, d'attention et de compassion, se sont transformées en bourreaux devant les malades. Mon mari, disait la dame, suit des séances de dialyse au niveau de l'hôpital de Mascara (DR.Yassad), ces séances ne sont que des séances de tortures et de calvaire, en l'absence d'assistance et de traitement humain de la part du personnel de ce service, avec un manque flagrant de contrôle et de suivi médical, le médecin de garde du 22 août était indigne de la profession pour laquelle il a prêté serment, sachez qu'il a refusé le suivi de mon mari sous prétexte que son cas est désespéré, qui lui a permis de juger et de donner le pronostic? Pour quelle raison a-t-il refusé d'aider cette personne en détresse aussi désespérée soit-elle? Ce médecin a refusé de porter assistance à personne en danger. D'autre part, la salle d'hémodialyse n° O3 est transformée en dépôt de stockage pour machines qui se trouvent encombrée bloquant les issues d'aération alors que le climatiseur se trouve en panne. Cette situation obligea mon mari a refusé de suivre ses séances, ce malade est tombé dans un état grave (coma), son médecin traitant spécialiste en pneumologie a demandé un bilan et des analyses pour voir la compatibilité du traitement avec l'insuffisance rénale, ce qui demande l'avis du médecin d'hémodialyse, alors ce dernier refuse de donner son avis disant que le cas de mon mari est désespéré, où est l'humanisme, le professionnalisme?" A la suite du récit de la dame, on est passé voir M. Le directeur de l'hôpital et lui avons posé la question sur le comportement du personnel à l'égard de leurs malades, celui-ci disait "Nos malades sont traités suivant nos capacités de prises en charge, on ne peut dire que c'est du parfait, mais pas le laisser-aller. Le service d'hémodialyse est le premier ouvert au niveau de la wilaya de Mascara, il se trouve encombré plus de 100 malades pris en charge pour 12 machines auxquelles on vient d'ajouter 7 autres, ces machines sont anciennes, certaines usées, donc les malades rencontrent certains problèmes. Concernant le stockage, il n'y a aucun stock dans les salles et la climatisation vient d'être remise à neuf, nous comptons recevoir ces derniers jours une station pour apaiser quelques peu la pression. Les malades hémodialysés vivent l'angoisse bien sûr vue leur dépendance de ces machines et le temps qu'ils passent dans la salle provoque un genre de stress pour ces malades et c'est la raison pour laquelle, ils se plaignent, ce comportement s'avère naturelle par rapport à l'état du malade.