La commune d'Ain El Bia, relevant de la daïra de Bethioua, accuse un manque dans divers secteurs de développement. Le chef-lieu est dans un état de dégradation avancée et aucune infrastructure de base n'y est disponible. Le seul acquis de la municipalité, le stade communal qui faisait la joie des jeunes de la localité, ainsi que l'unique lycée, il y a déjà une décennie. Le projet d'un nouveau stade a été inscrit par l'ancienne équipe municipale, mais pour le moment, une simple aire de jeu a été installée à proximité du siège de l'APC, pour un montant financier en conséquence, il y a de cela 03 ans. Le projet du stade est évalué à quelques milliards de centimes et le dossier a été transmis aux responsables concernés », avait affirmé un ancien élu. Rien n'a suivi depuis. Quant aux villages, ils sont tout simplement dépourvus de tout. Il n'y a aucun espace aménagé en aire de jeu à Ain El Bia. Les jeunes talents du club MCA en compagnie d'autres équipes locaux, ne trouvent même plus où s'entraîner et ce sont les communes voisines qui mettent leur stade à leur disposition. La bibliothèque dont la commune avait bénéficié dans le cadre du FCCL de 2007 est à l'abandon. Les travaux de l'aménagement urbain avancent quant à eux très lentement. Le chef-lieu devient un bourbier à la moindre averse et la station des fourgons est des plus encombrantes. L'insalubrité est omniprésente. En l'absence du moindre bac à ordures, les trottoirs sont jonchés de déchets ménagers. La chaussée quant à elle est impraticable. « Le réseau routier est impraticable, notamment le tronçon qui mène vers Bethioua et celui du camp 02», déplore un transporteur assurant la liaison entre Ain El Bia et Bethioua. Le plan de circulation n'est pas encore établi. Pas de panneaux de signalisation, ni même passages réservés aux piétons, notamment dans les endroits sensibles tels que l'école primaire et le CEM. La route du camp 05 est sans ralentisseurs et les enfants ne peuvent plus traverser la route en compagnie de ceux du camp 04 où plusieurs accidents mortels se sont produits. Les automobilistes traversent cette route à une allure vertigineuse à savoir 120km/h. Un autre problème de circulation routière de la route nationale et dont les résidents des villages Hai Essalem en compagnie de ceux des villages Sonatrach 07,08,09,10 et 11 qui ces derniers déplorent l'absence d'une passerelle afin que les usagers puissent l'emprunter pour rejoindre leur domicile du fait que les transporteurs refusent catégoriquement de stationner à la gare routière privée de Hadj Hmida Fekairi à cause de la tarification de l'accès qui est jugée exorbitante, ce qui provoque au quotidien des accidents mortels et les exemples sont en grand nombre et pour ne pas les citer tous on cite l'avant dernier accident mortel qui a causé une mort subite d'une mère de famille qui allait rendre visite à ses proches qui résident à Hai Essalem ex Phénix a été fauchée par un automobiliste par un jour de vendredi a rendu l'âme sur place. Selon un élu de l'APC d'Ain El Bia et qui a voulu garder l'anonymat de peur des représailles administratives de la tutelle de daïra et de la wilaya, le projet de réalisation d'une passerelle au niveau du camp 07 était bel et bien inscrit dans la fiche technique malheureusement l'actuel Chef de daïra a refusé son installation pour des motifs inconnus. Bien que les chauffeurs de taxis des communes d'Ain El Bia, Mers El Hadjadj, Arzew, Oran et Bethioua aient refusé de rejoindre cette gare routière, une nouvelle infrastructure pour une question de billets d'accès ont préféré rester dans l'ancienne gare routière de l'APC qui est d'ailleurs bien installée en plein centre ville du chef-lieu de la daïra de Bethioua. Les villages dans le dénuement
Dans le plus grand village en terme de population, à savoir ceux des villages Sonatrach N 04,07,08,09,10,11 de Hai Essalem et le chef-lieu de la commune de Ain El Bia le douar Chehairia, le réseau routier est complètement dégradé, notamment par les travaux de canalisation, les travaux d'AEP et ceux du gaz de ville. Et même après la fin des chantiers, les travaux de remise en l'état ne sont jamais faits, au grand dam des habitants et automobilistes. Crevasses et nids de poules sont leur lot quotidien. Les villageois s'accordent à dire que les travaux sont tout simplement bâclés ! Les petites averses qui se sont abattues il y a quelques jours ont mis à nu toute la malfaçon de ces travaux. « Les travaux de gaz de ville ont fait empirer l'état du réseau routier. C'est à tel point que nous ne pouvons plus y circuler et nos véhicules sont malmenés à longueur de journée ». Des quartiers entiers sont dépourvus d'assainissement. A titre illustratif, le village du camp 04, les habitants recourent encore à des fosses septiques. « Des odeurs nauséabondes s'en dégagent et l'air est irrespirable. Nos fenêtres demeurent fermées. Ces fosses septiques ne suffisent plus pour parer au problème des égouts ». Même son de cloche dans les autres villages limitrophes. A Chehairia, le réseau routier est dans un état déplorable. Des quartiers sont depuis des années toujours privés d'électricité. C'est le cas du douar Ayaida où plus de vingt foyers continuent à s'alimenter illicitement en courant électrique. « Certaines de ces familles ont pourtant servi la nation pendant la guerre de libération », raconte un habitant du douar. Il ajoute : « nous sommes privés de toutes les commodités nécessaires à une vie décente.
Les foyers de jeunes, les 100 locaux commerciaux... fermés
« Les responsables locaux nous ont promis de prendre toutes nos doléances en charge, mais rien n'a été fait ! ». Notre interlocuteur nous fera savoir que le village est également dépourvu d'un bureau postal, du téléphone fixe et d'Internet : « le projet des lignes téléphoniques est renvoyé aux calendes grecques ». A Chehairia, le chef-lieu de cette municipalité, ne dispose que d'une école primaire. Les autres infrastructures de base sont inexistantes. Ni aire de jeu, ni stade, ni salle de soins exemplaire...L'Etat débourse des sommes colossales pour bâtir des infrastructures qui ne servent à rien. Des réalisations à coups de milliards ne sont pas opérationnelles. Les foyers de jeunes demeurent fermés à ce jour. Les citoyens, notamment ceux amateurs des activités sportives et culturelles déplorent et dénoncent le laxisme des responsables. « A quand la mise en service de ces infrastructures ? Quand nos jeunes bénéficieront-ils de celles-ci ? », s'élèvent des voix. Les 100 locaux commerciaux du chef-lieu connaissent le même sort. Il est à rappeler que la première liste des nouveaux acquéreurs a été connue il y a déjà un an, mais leur attribution ne voit toujours pas le jour. La bibliothèque dont la municipalité avait bénéficié en 2007, à l'instar de toutes les communes de la wilaya d'Oran, n'est pas encore opérationnelle à 100/100. Tout le monde attend la réalisation de nouveaux projets qui sont à l'abandon à l'image de la réalisation du nouveau siège de l'APC qui tarde à venir depuis une décennie, et n'a pas vu le jour jusqu'à l'heure actuelle et la vie continue avec les surfacturations des différents bons de commande qui sont attribués à tort aux proches et amis des élus de cette importante municipalité qui n'a pas vu le jour pour se relever de son état de dégradation très avancé.