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Emploi : consensus ou conflit ?
Publié dans Réflexion le 20 - 06 - 2015

Devant l'absence d'investissement générateur de richesses et créateur d'emplois, l'accroissement du chômage, et les différentes manœuvres pour le camoufler, c'est une question qui se pose. On ne se la pose jamais publiquement, pourtant c'est la question secrète qui taraude tous les citoyens devant le désengagement des entreprises, à trouver la ou les solutions.
Un emploi c'est un droit ! Un revenu c'est un dû !
La frontière entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n'en ont pas, ceux qui sont informels et ceux qui ne le sont pas est de moins en moins étanche et de tous temps, les chômeurs ont été le terrain d'expérimentation des régressions sociales. Aussi, les luttes et les revendications des chômeurs, précaires, intermittents ou recalculés par les pouvoirs publics, défendent les droits pour l'ensemble du monde du travail, avec ou sans emploi. Parmi ces revendications : Un emploi c'est un droit, un revenu c'est un dû ! Indemnisation de toutes les formes de chômage ! Dans 10 ans peut être ? Continuité d'un revenu dans la discontinuité des emplois ! L'importance de la revendication d'un revenu décent, garanti pour tous et toutes n'est cependant pas toujours bien comprise. Alors, tout en sachant qu'il existe, fort heureusement, de multiples expressions et points de vue sur cette question « fenêtres » pour ces points de vue ?, cette problématique suscite des réflexions et échanges, pour déconstruire l'idéologie dominante tout en portant des revendications de celles et ceux qui sont parmi les plus exposés aux ravages des politiques actuelles. Pour combattre la misère et la pauvreté. Pour résister à la précarisation de nos vies. Pour un autre modèle de développement et un véritable partage des richesses produites par tous, avec ou sans emplois. Un revenu décent est un droit fondamental de la déclaration universelle des droits de l'Homme Pourtant, dans l'une des premières richesses des millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Cette inégalité barbare, qui produit régulièrement morts de misère et souffrances sans fin n'a rien d'une donnée naturelle et intangible. Chacun, chacune, veut vivre, se loger, se déplacer, se cultiver, se distraire, sans être soumis au contingentement des aumônes concédées par les services sociaux ou avoir à dépendre d'organismes caritatifs. Assistance aléatoire et charité sont non seulement insupportables mais aussi parfaitement inefficaces pour faire reculer la misère. Un revenu garanti représente donc avant tout cette exigence de pouvoir tout simplement vivre, sans subir l'infantilisation permanente d'un contrôle social. Cependant, le « contrôle des chômeurs », en inversant la charge de la preuve, veut faire croire que ce sont les chômeurs qui seraient responsables du chômage. Partout dans le monde, les « politiques de l'emploi » visent à radier massivement pour faire baisser les statistiques, diminuer ou supprimer la demande sociale, et obliger à des emplois forcés , à des salaires de misère et à des conditions de travail de plus en plus dégradées. La précarité se généralise dans l'ensemble du monde du travail. Un revenu garanti pour tous, permet au contraire le choix de son emploi ou de sa formation et une autre organisation du travail. C'est non seulement la possibilité de refuser les emplois précaires, sous-payés ou dégradants, mais aussi le moyen d'endiguer la tendance à la baisse des salaires, l'emploi temporaire contraint qui contourne le SMIG et les conditions de travail engendrées par le chantage à la misère : l'indemnisation de toutes les formes de chômage permet de combattre la précarisation de nos vies. Ne payer la force du travail qu'au moment où elle produit de la valeur. C'est l'essence de la notion du travail qui vise ni plus ni moins à défaire ce que des décennies de luttes sociales avaient réussi à obtenir : une définition élargie du salaire. La continuité des droits et d'un revenu est nécessaire pour que l'emploi discontinu ne soit pas une variable d'ajustement permettant des profits les plus invraisemblables, tout en détruisant les droits. Il n'y a pas de politiques sociales sans un mouvement social qui l'impose : une mobilisation d'ampleur, de nouveaux rapports de forces doivent aujourd'hui imposer une véritable sécurité économique et sociale et un réel partage de la richesse produite collectivement, avec ou sans emploi, de nouveaux droits individuels et collectifs. Le productivisme attaque directement nos conditions de vie. Il prétend apporter la croissance, l'emploi et la réduction des inégalités alors qu'il maintient dans la misère et la pauvreté une grande partie de la population mondiale. Il impose le marché comme seule norme et mesure de l'utilité, le chômage de masse et l'emploi à n'importe quel prix, la concurrence de tous contre tous, en renforçant les processus de domination et en détruisant la richesse des milieux humains et de la planète. Un revenu décent garanti pour tous, rend aux citoyens toute leur autonomie dans leur activité. Le travail et l'économie doivent être au service des vivants et non l'inverse. Un salaire social, un revenu garanti est une part de la richesse sociale produite par tous, avec ou sans emploi. C'est un investissement socialement productif. Sans doute n'est-il pas suffisant, mais il est nécessaire pour un autre type de développement et d'organisation du travail. Il remet en cause la part de l'exploitation dans et par l'emploi salarié, en dissociant les moyens économiques de l'existence de la seule condition salariale.
Les obstacles à la revendication d'un revenu décent garanti pour tous
La revendication d'un revenu dissocié de l'emploi rencontre des obstacles qui relèvent moins de son caractère « utopique » (ou de son caractère irréaliste du point de vue de son financement) que de la barrière que constitue l'idéologie du travail" encore dominante, confortée par une certaine culture « de gauche » qui fait du travail (et du travail salarié) la source de toutes les richesses et donc la condition d'accès au revenu et "le" facteur de socialisation de l'individu. Elle peut-être malencontreusement confondue avec une allocation universelle misérable et conditionnelle qui poursuivrait la politique libérale de subvention aux entreprises plafonnant les salaires ou encore dédommageant les femmes de leur confinement à la maison. Un niveau suffisamment élevé d'un revenu dissocié de l'emploi répond à cette approche libérale d'un revenu minimum conditionnel de subsistance, conçu comme un solde de tout compte d'un démantèlement sauvage des protections existantes. Dans le contexte actuel, depuis déjà trente ans, de la crise du plein emploi, de la "norme" de l'emploi à plein temps et à vie, la seule utopie pensable serait-elle alors celle d'un retour.au plein emploi, à vie, et à plein temps ?
En oubliant, peut-être, que la crise de cette norme, est aussi portée par le désir d'échapper à l'aliénation du travail massacrant dans les usines, le désir de savoir, d'expérimenter des formes autonomes d'association, d'être mobile, de s'épanouir dans une activité constitutive de l'humain, coopérative et inventive, au lieu d'enfermer sa vie dans un rapport salarial de subordination à l'intérieur d'une entreprise qui décide à notre place quoi et comment produire. Quelle est la nature de l'activité humaine, qu'est-ce que la richesse, comment on la produit, comment on la partage ?
La taxation des transactions et des flux financiers, les taxes globales , la lutte contre les paradis fiscaux et fraude fiscale sont en étroite corrélation avec la revendication du droit pour tous et toutes à un revenu décent, avec ou sans emploi, pour arracher à la dictature des nouveaux riches les moyens de développer des activités infiniment plus enrichissantes que ce à quoi le capitalisme global nous contraint tout en pillant les ressources de notre pays. Echappons collectivement au contrôle et à la précarisation de nos vies, en libérant les facultés d'inventer et d'agir de chacun. En libérant les facultés d'inventer et de réaliser un autre monde possible. A suivre


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