Les délégués des secteurs urbains et leurs directeurs ont une semaine pour présenter «un programme de rattrapage» en vue de mener une vaste opération de salubrité publique qui doit redonner, dans les plus brefs délais, un tout autre visage à la wilaya d'Oran. Telles ont été les instructions données par Abdelmalek Boudiaf, le nouveau wali d'Oran, aux 9 chefs de daïra ainsi qu'aux délégués des secteurs urbains et leurs directeurs, lors d'une réunion tenue, jeudi matin, dans la salle de conseil de l'exécutif de la wilaya, apprend-on de source autorisée. Au lendemain de son installation officielle, le nouveau wali d'Oran a, de suite, présenté les grandes lignes de l'ambitieux programme concocté pour redonner à Oran son statut de capitale économique et de métropole méditerranéenne par excellence. Et ce n'est pas un hasard si le wali insistera sur le fait de faire de la ville d'Oran, «la métropole qui va rayonner sur la Méditerranée». Un ambitieux projet que Abdelmalek Boudiaf compte mettre en œuvre en vue de réussir son programme de modernisation tel que prévu dans sa feuille de route, selon nos sources. Parfaitement informé sur l'état d'insalubrité que vit Oran, tant décrié par les citoyens et dont les échos avaient même dépassé les frontières de la wilaya, le premier responsable n'aura pas attendu pour se forger sa propre idée sur la situation de la ville. Et c'est dans ce contexte précis qu'il donnera une priorité absolue à la salubrité, en redonnant à l'hygiène toute sa signification. Ainsi, les délégués des secteurs urbains et leurs directeurs ont une semaine pour présenter un rapport détaillé complété d'une proposition d'un programme de rattrapage, qui doit être synthétisé par le président de l'APC et le chef de daïra, avant d'être déposé sur le bureau du wali. Dans ce même ordre d'idées, un rapport quotidien relatif aux activités de tous les secteurs doit être transmis au service de la wilaya. Un délai d'un mois a été donné pour nettoyer Oran afin qu'elle retrouve un visage autre que celui qu'elle présente actuellement. L'entreprise de wilaya EPIC et la direction de l'Action sociale, avec son entreprise Blanche Algérie, ont été instruites pour mettre tout en œuvre afin qu'elles deviennent un exemple à l'échelle nationale dans leurs activités d'assainissement et d'hygiène. Un délai de 10 à 15 jours leur a été signifié pour une remise à niveau et s'impliquer au maximum dans des opérations d'envergure de salubrité publique. «Trop d'argent a été injecté mais les résultats n'ont pas suivi», un autre constat amer lié à la gestion souvent aléatoire de certains projets encore en souffrance ou qui tardent à être achevés. Le manque de coordination et de cohésion entre les différents secteurs aura été l'une des lacunes pointées du doigt par le premier responsable de l'exécutif. Dorénavant, le travail collégial devra primer afin de permettre l'achèvement des projets dans des conditions correctes. Ainsi, le programme de rattrapage sera immédiatement suivi par un autre plus ambitieux qui est celui de la modernisation de la ville. Un programme soutenu avec les 40 projets structurants dont bon nombre restent en souffrance. D'un autre côté, le wali a instruit de procéder dans les plus brefs délais au recensement et à l'élimination de toutes les décharges sauvages existantes. Un rapport quotidien doit résumer les activités entamées. A propos du matériel roulant de la commune, et principalement les bennes-tasseuses de la Division de l'hygiène et de l'assainissement DHA, dont les pannes récurrentes sont devenues le prétexte pour justifier la gestion très approximative des opérations de collecte des ordures, le wali précisera que la SNVI prendra en charge la réparation de engins en panne. Ce qui obligera les employés de la DHA à assurer une meilleure gestion de la collecte des ordures ménagères. L'autre point noir, tant décrié par l'ensemble des citoyens, reste sans conteste celui du service de l'état civil et les contraintes quotidiennes endurées par les citoyens. A ce propos, le wali, Abdelmalek Boudiaf, a instruit directement le chef de daïra ainsi que le maire d'Oran afin de revoir leur copie quant à la gestion telle qu'elle est assurée actuellement. Concernant les bidonvilles qui restent l'un des points noirs de la wilaya d'Oran, le chef de l'exécutif tiendra à préciser que l'année 2012 sera celle de l'éradication de l'ensemble des bidonvilles à travers toute la wilaya. Un programme de rattrapage suivi d'un ambitieux projet de modernisation, des vœux que partagent l'ensemble des citoyens oranais, pour peu que les décisions soient suivies d'effet, ce à quoi semble répondre le nouveau wali d'Oran en précisant, lors des réunions marathon tenues avec les différents exécutifs depuis sa prise de fonction officielle, «je veux que la wilaya d'Oran reprenne vie»
