Le FMI a indiqué vendredi que l'économie malienne était ''aux prises avec une série de chocs'', ajoutant qu'en raison des conditions difficiles sur le plan intérieur et extérieur, un nouveau programme appuyé par le Fonds l'aidera à préserver la stabilité macroéconomique. Dans le cadre de l'évaluation annuelle de la situation économique de ce pays, le Conseil d'administration du FMI a relevé que la perte de contrôle de la partie nord du Mali par le gouvernement suite aux attaques de groupes armés et le coup d'Etat militaire de mars 2012, ainsi que la mauvaise récolte agricole avaient eu de ''graves conséquences''. Dans ce sillage, a-t-il noté, ''les bailleurs de fonds ont suspendu leur appui budgétaire dans l'attente d'une feuille de route claire vers l'organisation d'élections libres''. Outre le recul du PIB et la hausse de l'inflation, la balance des paiements a fait apparaître un considérable déficit, en raison de l'augmentation des importations de denrées alimentaires et de la réduction du soutien des bailleurs de fonds, poursuit le FMI. Compte tenu des conditions difficiles qui s'annoncent sur le plan intérieur et extérieur, le conseil d'administration du FMI a convenu qu'un nouveau programme appuyé par le Fonds dans le cadre de la Facilité de crédit rapide aidera le Mali à préserver la stabilité macroéconomique et à renouer avec les bailleurs de fonds. Il a aussi convenu qu'à moyen terme, les autorités doivent centrer leurs politiques sur le renforcement des perspectives d'une croissance plus forte et d'une poursuite de la lutte contre la pauvreté. Tout en reconnaissant les difficiles contraintes de financement dont souffre le Mali, le FMI regrette l'accumulation d'arriérés extérieurs et encourage les autorités à les apurer le plus rapidement possible. En outre, l'institution de Bretton Woods a souligné qu'à mesure que la situation politique se stabilisera, les autorités devront également accorder la priorité au renforcement du secteur financier, à l'amélioration du climat des affaires, à investir davantage dans les routes, l'irrigation et l'éducation pour mettre pleinement en valeur le potentiel agricole du Mali. Par ailleurs, le FMI a approuvé un décaissement d'un montant équivalent à 12 millions de DTS (environ 18,4 millions de dollars) en faveur du Mali au titre de la facilité de crédit rapide (FCR).