La France a une dette envers ces hommes et ces femmes, leurs enfants auxquels elle n'a apporté "aucune attention" sur leur sort de descendants des irradiés de Béryl, a affirmé samedi Louis Bulidon, un ancien appelé de contingent témoin des essais nucléaires français dans le sud algérien. Le 1er mai 1962, la France a réalisé son second essai nucléaire souterrain à In Ecket, au nord de Tamanrasset ayant pour code Béryl, rappelle-t-on, auquel a assisté Louis Bulidon, auteur en 2011 de l'ouvrage de l'ouvrage "Les irradiés de Béryl: l'essai nucléaire français non contrôlé". La France a réalisé plusieurs essais nucléaires dans le sud algérien, notamment à Reggane et à Tamanrasset. Une équipe de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a inspecté en 1999 les champs de tirs, demandant la fermeture de quatre zones interdites d'accès. Le dossier des conséquences des essais nucléaires française et de l'indemnisation des victimes se trouve actuellement sur la table de négociations d'une commission algéro-française chargée de régler les questions liées à la mémoire.