L'Assemblée tunisienne des représentants du peuple (ARP, parlement) a accordé, dans la nuit de mercredi à jeudi, sa confiance au gouvernement d'Elyès Fakhfakh avec 129 voix pour, 1 abstention et 77 voix contre. Lors du débat en séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement, les députés tunisiens ont souligné la nécessité de mettre l'accent sur plusieurs dossiers liés à la situation des régions de l'intérieur, la lutte contre la corruption, la garantie de la justice fiscale et la ceinture politique du prochain gouvernement. De son coté, le président du Parlement tunisien, Rached Ghannouchi, a plaidé, à l'ouverture de la séance, en faveur d'une initiative législative permettant de réaliser une réconciliation nationale et parachever la mise en place des instances indépendantes dont la Cour constitutionnelle. A l'ouverture de la plénière consacrée mercredi au vote de confiance, cet ancien ministre des Finances a affirmé que son gouvernement ambitionnait de "réaliser l'intérêt suprême de la Tunisie". Et de lister les priorités de son équipe: la lutte contre la criminalité et le terrorisme, contre la hausse des prix, la pauvreté, la corruption, ainsi que la relance de l'économie et la création d'emplois. Rétablir un climat politique sain, renforcer le rôle de l'Etat et poursuivre la mise en place des institutions démocratiques manquantes figurent également dans son programme, a-t-il dit. Le nouveau gouvernement est composé de 15 membres appartenant à des partis politiques et 17 autres présentés comme des personnalités indépendantes qui se voient confier notamment les ministères régaliens. Selon la Constitution, une fois le gouvernement approuvé, "le président de la République nomme le chef et les membres du gouvernement". Fakhfakh et son équipe prêteront serment lors d'une cérémonie qui sera organisée jeudi au palais présidentiel de Carthage.Fakhfakh, 47 ans, devient ainsi le huitième Premier ministre en Tunisie depuis la révolution de 2011 ayant chassé le président Zine El Abidine Ben Ali.