Les algériens choisiront jeudi les membres du prochain parlement dans les cinquièmes élections législatives pluralistes dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Ce qui marque le plus ces élections, ce sont les incroyables efforts consacrés par l'Etat pour convaincre la masse électorale composée d'environ 21.6 millions d'algériens de se rendre aux urnes ce jeudi. Dès l'annonce par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans son discours du 15 Avril 2011, sa volonté de procéder à de profondes réformes politiques, le pouvoir s'est lancé dans une course contre la montre afin de montrer sa bonne intention à ouvrir le jeux politique resté fermé pendant 12ans. Sa première action pour prouver cette bonne volonté était d'accorder l'accréditation à tout un chacun désirant créer un parti politique. Des amendements ont été apportés sur cinq lois et deux nouvelles lois ont été adoptées, toutes relatives aux libertés et à l'exercice de la démocratie. Certains les ont acceptées et autres les ont qualifiées de la poudre aux yeux, expliquant que le régime n'a pas pris l'initiative de son propre gré mais sous les pressions du déluge du printemps arabe. Quarante quatre partis politiques, la plupart ont franchi la bataille électorale pour la première fois, avec des listes comportant 25 mille candidats, s'ajoutant tous à 186 listes de candidats indépendants et au rassemblement de l'Algérie Verte. Les élections de cette fois sont caractérisées par la participation de 7700 candidates, en vertu de la nouvelle loi électorale encourageant la participation des femmes à la vie politique qui a consacré 33% des sièges aux femmes, de l'ensemble de 462 sièges. Un millier de garanties ont été donnés dans les préparatifs aux élections législatives, donnant l'impression que le pouvoir œuvre à convaincre ses partenaires à l'étranger qu'il veut vraiment cette fois organiser des élections intègres et transparentes. Pour ce faire, il a installé une commission composée de 316 magistrats pour la supervision de ces élections en plus de la commission nationale politique des élections. Le pouvoir a notamment invité 500 observateurs étrangers pour être témoins de la transparence de cette opération électorale. De son côté, le ministère de l'Intérieur a menacé de prendre des sanctions sévères contre les agents de l'administration dans le cas où quelconque tentative de fraude soit retenue à leur encontre. Afin de convaincre la population de se rendre massivement aux urnes, le président de la République n'a pas hésité à comparer les législatives du 10 mai 2012 au référendum de l'autodétermination et au déclenchement de la révolution nationale ainsi qu'aux événements du 80 mai 1945. Par H. Yes Les élections en chiffres La masse électorale : 21664348, dont 11.7millions hommes et 9.8 femmes La masse électorale à l'étranger : 990470 électeurs Bureaux de vote : 48546 Bureaux de vote ambulants : 219 Centres de vote : 219 dont 118 à l'étranger Encadreurs : 404167 Nombre de candidats : 24916 dont 7700 femmes Nombre de sièges de l'APN : 462 Nombre de partis participants : 44 Nombre de listes d'indépendants 186 + Rassemblement de l'Algérie Verte Nombre d'observateurs étrangers 500