Le jeune estivant agressé sauvagement, mercredi dernier, par des parkingueurs sur une plage à Béjaïa, était encore plongé dans le coma hier, avons-nous appris d'une source médicale à l'hôpital Khellil Amrane. A son admission, la victime a été opérée du rachis dorsal et est toujours en réanimation. Selon la même source, le jeune homme n'est pas sorti d'affaire et ses jours sont en danger. Originaire d'El Oued, le jeune homme, âgé de 37 ans, a été agressé au niveau de l'une des plages de Lota, à la sortie de la ville d'Aokas, et non donc sur le territoire de celle-ci, comme rapporté dans notre édition d'avant-hier. La Gendarmerie nationale a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de cette agression survenue à 22h sur cette plage de la commune de Souk El Tenine. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime était en compagnie de trois de ses camarades venus d'El Oued à bord de deux voitures pour passer quelques jours de détente à Béjaïa. Un individu s'est approché d'eux et a exigé qu'on lui paye 200 DA pour pouvoir stationner sur le terrain vague, dépourvu d'éclairage et qui sert de parking illicite, puisque ne disposant d'aucun document officiel. La victime lui a réclamé d'abord un ticket, que son agresseur lui a refusé parce qu'opérant au noir. Le parkingueur a appelé en renfort une meute de sept de ses camarades se trouvant dans les parages pour passer à tabac, presque à mort, le pauvre homme, avant de prendre la fuite. Selon le commandant Chellia, chargé de la communication au groupement de la gendarmerie de Béjaïa, les agresseurs sont identifiés mais se trouvent actuellement en état de fuite. Ils sont recherchés pour être poursuivis pour les accusations d'«agression» et de «constitution d'association de malfaiteurs». D'aucuns s'interrogent sur le rôle des services de sécurité dans la sécurisation des plages et de leurs alentours et dans la lutte contre l'anarchie en cette saison estivale qui ne diffère pas trop des précédentes. La plage de Lota, autorisée à la baignade, ne dispose pas, à l'instar de quelques autres plages, de poste de contrôle de la gendarmerie. Dans le plan d'action des gendarmes, elle est prise en charge par une patrouille qui fait des rondes, selon le chargé de communication du groupement : «Un poste de la gendarmerie ne pouvant pas couvrir une plage entière.» Donc le rôle des gendarmes semble limité, car ne pouvant pas assurer la sécurité notamment des parkings et durant les heures avancées de la nuit, ce qui rassure la mafia des plages et autres voyous. Quid des squatteurs des plages ? «Nous avons effectué des descentes sur plusieurs plages et avons fait tout un balayage», nous répond le commandant Chellia. «Plusieurs fois, à notre arrivée, les squatteurs avaient déjà fui», ajoute-t-il. Sur leurs gardes, les parkingueurs au noir sont arrivés à disparaître même lorsque le darak a tenté une intervention en civil. Ils reviennent comme des ressacs menaçants. Les automobilistes, eux, les trouvent facilement postés devant les fenêtres de leurs véhicules.