Le premier regroupement national des représentants du Fonds de garantie mutuelle des microcrédits (FGMMC) s'est ouvert hier et devra se poursuive aujourd'hui au niveau du centre « Grand Bleu » à Tipasa. Dix coordinateurs régionaux et les représentants du FGMMC de toutes les wilayas du pays se sont ainsi retrouvés, pour la première fois, en présence des représentants de banques publiques, en l'occurrence la BADR, la BNA, le CPA, la BEA. Le directeur général de l'ANGEM et gestionnaire du FGMMC, ainsi que le secrétaire permanent de ce même fonds ont présenté, dans leurs interventions, les missions du Fonds de garantie et le rôle des représentants locaux, tout en ouvrant le débat sur les difficultés rencontrées par les promoteurs. L'objectif de cette rencontre nationale, précise-t-on, est d'aboutir à la mise en œuvre efficace de la garantie, à la correction des dysfonctionnements et au développement des relations avec les citoyens pour les encourager à prendre des initiatives suivant la formule de l'ANGEM. Les organisateurs se sont penchés par ailleurs sur les expériences des dispositifs de l'ANSEJ et de la CNAC, afin d'en inspirer des solutions pratiques et moins contraignantes pour les demandeurs de crédit. Depuis sa création il y a 3 années, le FGMMC compte au total 4831 promoteurs adhérents pour un total de cotisations de 17 192 129,59 DA. Les contrats d'adhésion sont obligatoires pour chaque promoteur qui désire bénéficier d'un crédit. Le document est exigé par les banques et constitue une garantie pour elles, en cas de défaillance du promoteur. A noter que dans ce même cadre, 2255 projets ont été financés par les banques pour un montant de 553 902 825,04 DA. Aussi, sur les 4831 promoteurs adhérant au FGMMC, 127 se sont désistés pour diverses raisons. Par ailleurs, selon le directeur général de l'ANGEM, la carte nationale des métiers est en voie d'achèvement. Le représentant de la BADR affirme, pour sa part, que sa banque affiche une réelle disponibilité à s'impliquer dans le dispositif du microcrédit, notamment le financement de projets au niveau des zones rurales. « Si des dossiers sont rejetés, déclare le directeur régional de la BADR de Tipaza, c'est parce qu'ils ne cadrent pas avec la vision de la banque ». Au demeurant, il a été suggéré, lors de cette rencontre, de recourir à l'outil informatique pour éviter aux promoteurs les longs déplacements et permettre de mieux vérifier la traçabilité des dossiers. Les participants des wilayas de Ouargla, Tamanrasset, Béjaïa, Tlemcen, Médéa, Annaba, Jijel, Sétif, El Tarf et bien d'autres, ont exposé tour à tour les difficultés rencontrées auprès des agences bancaires, notamment les lenteurs exagérées dans la transmission des documents, l'incohérence dans la gestion de l'information dans le cas de beaucoup de dossiers, l'absence de communication et d'explication des décisions prises, l'absence d'agences bancaires dans des daïras et enfin le refus de certaines agences bancaires de travailler sur les dossiers ANGEM. Dans cet ordre d'idées, deux ateliers ont été constitués avec comme thèmes : « Modalités d'adhésion au FGMMC » et « Modalités et procédures de remboursement des sinistres couverts par le FGMMC ».