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De graves carences mises à nu
Publié dans El Watan le 12 - 01 - 2010

«L'administration s'est distinguée par son indifférence lors du décès de notre consœur. Avec une telle attitude, on mesure le poids du corps médical au CHU de Sétif», dira en préambule le professeur Soualili, président du Syndicat national des docents et professeurs en sciences médicales (SNDPSM), section de Sétif. Le docteur Hamadouche, représentant du Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales (SNMA-SM), abonde dans le même sens : «Après le décès de notre collègue, les membres de l'équipe de vaccination ont invité l'administration à discuter de la situation et faire le cas échéant des propositions pour surmonter une telle épreuve. Hélas, notre demande est restée lettre morte.» Avant de mettre sur le tapis les innombrables entraves minant cette gigantesque infrastructure, aux pieds d'argile, les présents, qui ont ainsi répondu à l'appel du Syndicat national des docents et professeurs en sciences médicales, exigent toute la vérité sur le décès de leur consœur. Ils réitèrent la demande relative au retrait du lot de vaccins affecté au CHU où la vaccination est au point mort. Hormis les 13 vaccinés signalés dans nos précédentes éditions, le personnel a mis une croix sur l'opération. Les praticiens interpellent par ailleurs la tutelle pour le désistement du logement de fonction qu'occupait la défunte au profit exclusif de ses deux enfants. La question de l'autopsie n'a pas été oubliée par les syndicalistes qui ont promis de tout faire afin que les résultats soient rendus publics. La baptisation du futur centre d'anesthésie et de réanimation du CHU, au nom de la défunte, est l'autre requête de l'assistance dominée par la gent féminine qui a tenu à «s'afficher». Contrairement à certains «profs» qui se sont inscrits aux abonnés absents.
Ce fait n'a pas échappé à un spécialiste qui dénonce : «Avec ces absences, l'administration, qui a bien anesthésié le corps médical avec des billets d'avion, est arrivée à ses fins. On ne doit pas oublier que nul n'est à l'abri.» Cette déclaration est suivie de graves et importantes révélations sur les difficiles conditions de travail qui engendrent d'aléatoires prises en charge du malade livré à un triste sort : «Le manque de gestionnaires compétents déstabilise depuis plus de dix ans l'hôpital, empêtré dans d'inextricables problèmes. Figurez-vous qu'en 2010, le CHU de Sétif manque de compresses. Il faut toute une gymnastique pour réaliser un FNS, un bilan de base. Pis encore, certains fils chirurgicaux sont introuvables. De nombreux réactifs manquent dans nos labos. Au moment où d'autres structures nationales se lancent dans la transplantation, le service de chirurgie générale de Sétif attend depuis 1940 une utopique rénovation», soulignent des praticiens à bout de nerfs. Ces derniers vont plus loin ; ils n'ont pas manqué l'occasion pour mettre le doigt sur l'aberration qui caractérise le nouveau service des urgences, dépourvu d'un sous-sol, passage obligé des ambulances.
Et pour boucler la boucle, l'un d'eux lâche le morceau : «Comme le cordon de la confiance est désormais rompu entre l'administration et les praticiens, nos doléances relatives aux problèmes de fonctionnement de nos services sont transmises par voie postale. L'accusé de réception fait foi.» Bref, le décès du chef de service de réanimation a fait le moins qu'on puisse dire très mal à ses collègues qui mettent de côté l'obligation de réserve. Le ministère de la Santé qui connaît les problèmes du CHU de Sétif, en charge d'un bassin de 5 millions d'habitants, va-t-il mettre le holà ? A commencer par la désignation d'un directeur général à la dimension d'une telle infrastructure.


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