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Pas de séparation entre le politique et l'économique
Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2011

Les économistes, Abdelhak Lamiri et Lyes Goumiri, ont fait un diagnostic sans complaisance de l'économie nationale. Les deux experts ont été hier les invités du Forum d'El Moudjahid. Le tableau dressé par les deux universitaires est peu reluisant. Abdelhak Lamiri estime ainsi qu'il n'y aura pas de développement durable s'il n'y a pas de séparation entre le politique et l'économique.
«Les économistes ne possèdent pas de solutions aux problèmes politiques. Leur tâche se trouve compliquée lorsque les rouages politiques polluent les mécanismes économiques. Souvent, dans les pays sous-développés, les décisions techniques (choix des personnes, crédits, etc.) sont surpolitisées. Ainsi, la décision politique se substitue à la rationalité économique. Les pays qui n'arrivent pas à créer une judicieuse séparation entre les choix politiques et les décisions de rationalité économique resteront éternellement sous- développés», a-t-il noté. L'Algérie, a-t-il ajouté, gagnerait à adopter le système libéral.
«Dans le système libéral, le privé est dominant mis à part dans les secteurs stratégiques tels que les hydrocarbures. Or, en Algérie, le secteur public reçoit entre 60 et 70% des crédits bancaires. De 1990 à nos jours, les entreprises publiques ont été assainies à hauteur de 180 milliards de dollars», a révélé M. Lamiri. Le résultat est, selon l'expert, en deçà des attentes. «80% des entreprises publiques sont en situation de faillite réglementaire», a-t-il dit pour étayer ses dires. L'Algérie fait fausse route, si l'on tient compte du constat établi par M. Lamiri. «La productivité stagne. Ceci est un signe de perte de compétitivité de l'économie. On crée 70 entreprises par 100 000 habitants et par an, alors que la moyenne mondiale tourne autour de 350», relève-t-il. D'après M. Lamiri, tous les ingrédients sont réunis pour maintenir le statu quo. Il a ainsi énuméré de nombreuses tares de l'économie nationale, dont un excès de centralisation qui fait que le développement local et régional est pratiquement inexistant.
L'Algérie continue à naviguer à vue en l'absence de visibilité et de cohérence dans les choix économiques stratégiques, souligne en substance l'expert. L'économie algérienne s'enlise donc dans une situation dangereuse. «Dès lors que les prix pétroliers seront aux environs de 60 dollars, nous pouvons financer pour deux ou trois ans des projets d'infrastructures à la même hauteur que les dépenses précédentes. Lorsqu'on cessera de financer ces activités, l'économie retournera à la crise avec une croissance nulle et le chômage atteindra des niveaux alarmants, peut-être entre 24 et 30%. Il faut alors repenser profondément les politiques économiques», a averti M. Lamiri. M. Goumiri a abondé dans le même sens en estimant que l'Algérie doit rompre avec les pratiques administrées d'une économie de gestion de la rente pétrolière. «Aucun changement ne viendra sans une modification radicale du mode de gouvernance qui a traversé quatre décennies, d'un système qui paralyse l'initiative et reproduit inéluctablement les mêmes schémas. Aucune réforme n'aboutira sans changements profonds de l'Etat, du système et des organes qui l'articulent», a observé M. Goumiri.


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