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Les tunisiens veulent la vérité
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2011

Hammamet (Tunisie)
De notre envoyé spécial
Depuis, si l'opinion internationale suit avec attention la préparation des élections de l'Assemblée constituante qui auront lieu le 23 octobre prochain, l'opinion nationale, elle, se focalise surtout sur un autre phénomène, nouveau en Tunisie : la lutte contre la corruption.
Il ne se passe pas un jour sans que la presse quotidienne, à Tunis, fasse état d'un contrôle judiciaire touchant un ancien responsable. La dernière information en date est celle relative à l'emprisonnement de Ridha Grira, ancien ministre de la Défense sous le régime de Ben Ali. Le juge d'instruction au tribunal de première instance de Tunis a indiqué qu'«un mandat de dépôt a été lancé contre l'ancien ministre sous l'ancien régime, Ridha Grira, selon une source informée. M. Grira est impliqué dans des affaires foncières durant la période où il a occupé les fonctions de ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières.»
C'est en ces termes laconiques que sont annoncées dans la presse les affaires judiciaires qui touchent les anciens du régime tombé après la révolution du 14 janvier. Selon une enquête sur l'indice de perception de la corruption par les citoyens, réalisée par le centre tunisien de gouvernance de l'Institut arabe des chefs d'entreprise (IACE) et rendue publique fin septembre, la corruption constitue un problème socio-économique très grave et la préoccupation n°1 pour 86% des personnes qui ont participé à l'enquête. Selon cette enquête, qui se réfère «aux taux d'enquêtés correspondant au niveau de gravité le plus élevé, les problèmes de la société sont perçus par les citoyens d'une manière distincte. Pour 92,1% des répondants, l'insécurité représente un problème très grave». «Ceci découle du fait que durant ces derniers mois, la Tunisie a connu des moments très difficiles caractérisés par des vols de biens publics, des incendies, des braquages, etc.», selon les promoteurs de l'enquête.
«La corruption, avec 86%, est considérée comme le deuxième problème socio-économique, suivie de la violation des droits de l'homme (84%) ; à la quatrième place on trouve le chômage (74,2%) et en dernier lieu l'inflation (68,2%), qui est considérée par les Tunisiens interrogés comme le problème relativement le moins grave au cours de cette période». Selon les résultats de l'enquête, cette fin septembre est très chargée en matière d'activités traitant de la corruption. C'est ainsi que du 22 au 24 septembre, la ville de Hammamet a abrité une conférence internationale sur le thème «Corruption et malversations : que faire ?», une rencontre qualifiée d'historique puisque c'est la première du genre en Tunisie. Ces thèmes apparaissent comme révolutionnaires dans ce domaine, avec comme axes de débat «La révélation de la vérité», «La réalisation de la justice», «La mise en place des mécanismes pour la prévention de la corruption», «La révision des législations», «L'association de la société civile» et «Le recouvrement des biens expatriés».
Organisée par la commission nationale d'investigation sur la corruption et la malversation (CNICM), mise en place après la révolution du 14 janvier avec le concours de l'Organisation de coopération et du développement économiques (OCDE) représentée par son secrétaire général adjoint, Richard Boucher, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Délégation de l'Union européenne, cette rencontre a vu la participation du président de la République par intérim, Fouad Mbazaâ. La proposition faite dans son discours constitue déjà le premier chantier de la future Assemblée nationale constituante.
Le président par intérim a émis le vœu de voir «l'Assemblée nationale constituante, qui sera élue le 23 octobre prochain, inscrire parmi ses priorités la question de la lutte contre la corruption et la malversation et instaurer les fondements de la bonne gouvernance, outre la réforme de la magistrature dans le cadre du processus d'édification de la Tunisie nouvelle». Lors de l'ouverture des travaux de la conférence, le président de la Commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation, Abdelfattah Omar, n'y est pas été par quatre chemins en déclarant que «La Tunisie a connu un véritable système de corruption et de malversation aux éléments interconnectés, qui avait porté atteinte à plusieurs secteurs et institutions de l'Etat ainsi qu'à la société tunisienne et qui avait à sa tête notamment le président déchu et ses proches».
Le gouvernement veut récupérer l'argent volé par les Ben Ali
Pour récupérer l'argent et les biens volés par le clan Ben Ali, une première action du gouvernement a été annoncée il y a quelques jours par le ministère des Finances et elle concerne les sociétés et les avoirs de la famille du président déchu et de ses proches. Les dossiers de 41 entreprises ont été présentés à la Commission nationale pour la gestion des biens confisqués et l'Etat aurait déjà entamé la désignation des administrateurs pour gérer ces entreprises. Il y a une dizaine de jours, le gouvernement tunisien a entamé aussi des pourparlers avec l'Union européenne pour récupérer l'argent volé par Ben Ali et ses proches. Lors d'une visite effectuée en Tunisie, le représentant spécial de l'UE pour la région du sud de la Méditerranée, Bernardino Leon, a fait part de «l'intention de l'UE de créer une unité de coordination à Bruxelles pour faciliter la restitution par les banques européennes de l'argent pillé par Ben Ali et ses proches».
Comme il a fait part, selon un communiqué, au ministre tunisien de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi, de la détermination de l'UE à œuvrer de concert avec le gouvernement tunisien pour la restitution de cet argent. Le ministre tunisien a sollicité directement «l'appui de l'UE aux efforts du gouvernement tunisien afin de l'aider à récupérer les avoirs pillés par le président déchu et ses proches». Auparavant le gouvernement tunisien avait envoyé plusieurs délégations judiciaires aux Etats européens pour faciliter la restitution de l'argent volé, surtout que la Tunisie vit une crise et qu'elle doit faire face à des échéances de remboursement de sa dette extérieure.


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