Ces assises régionales ont été matérialisées par la mise en place de 4 ateliers de travail ayant pour objectif la «refondation d'une nouvelle approche de développement local» avec les spécificités pour les régions du Sud. Des recommandations et propositions initiées par des groupes de travail dans les ateliers ont été lues et ont touché en particulier les secteurs vitaux de la vie économique nationale. Que ce soit le domaine de l'Enseignement qui périclite, de l'agriculture déficitaire, du tourisme moribond, de l'emploi en recul, de la bureaucratie étouffante, de l'administration tatillonne ou encore de la fiscalité lourde imposée et la réhabilitation de l'initiative publique ou privée, ces secteurs clés ont été passés au peine fin. Le président du CNES a assuré l'assistance que les propositions émises seront intégrées dans le programme national des réformes envisagées avec le ferme engagement du président de la République quant à leur concrétisation pour répondre aux attentes légitimes des citoyens. Mais certains participants à la fois sceptiques et avisés membres de la société civile n'ont pas manqué de renvoyer la problématique du développement global prôné par le CNES à la refonte de l'Etat, confient-ils. À l'appui de leur scepticisme, les secteurs socioéconomiques cités qui ont, pendant des décennies, absorbé énormément d'argent mais sans résultats tangibles. C'est pourquoi, argumentent-ils, la réforme doit toucher en priorité les hautes sphères de l'État, la nature et la clarification des relations régissant l'APN, l'exécutif et le judiciaire et leur séparation, la responsabilisation des décideurs, l'égalité des citoyens devant la loi et la justice sociale. De cette profonde réforme institutionnelle souhaitée, estiment-ils, découlera la résolution de la problématique du développement national et local. Ce que les ateliers de travail n'ont pas débattu, déplorent-ils.