Légende de la science-fiction, Ray Bradbury était un poète inquiet de la survie spirituelle de l'humanité face au matérialisme de la société. Il est notamment le père de classiques du genre comme Fahrenheit 451 (1953), inspiré par les autodafés nazis de livres écrits par des juifs, ou encore Chroniques martiennes (1950) sur les risques de déshumanisation face à l'avancée des sciences. Interrogé sur son processus créatif, il répondait que «l'écriture s'apparente à un noyau de passion enrobé d'une coquille d'intelligence», celle-ci ne devant «servir qu'à s'assurer qu'on ne fait pas de grosses bêtises». «Dans la vie comme dans l'écriture, il faut agir par passion : les gens voient que vous êtes honnête et vous pardonnent beaucoup», soulignait-il.