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On achève bien les romanciers
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2010

Destiné en principe à récompenser le meilleur roman en langue arabe, le Booker Prize, version moyenne-orientale, a pris un mauvais départ, et pour cause. Selon la presse du Moyen Orient et celle paraissant, en langue arabe, à Londres, tout particulièrement Echark Al-Awssat et Al-Hayat, ce prix a connu, dès son installation en 2006, une main mise égyptienne sur la composition de son jury. C'est pourquoi, même s'il est doté d'une très belle somme en billet vert, grâce à l'entremise des pays du Golfe, il fait figure de blême copie du prestigieux Booker Prize britannique qui capte chaque année l'attention des éditeurs, des écrivains et des lecteurs toutes classes confondues. En 2008, il est allé récompenser Baha Taher, écrivain égyptien, pour son roman L'oasis du crépuscule.
En 2009, c'est l'historien Youssef Zayden qui a été couronné pour son roman Azzazil, et il n'est pas exclu qu'un autre romancier égyptien soit honoré pour l'année 2010. La valse des prix littéraires au Moyen-Orient peut, parfois et pour des raisons politiques ou de copinage, changer de rythme, mais elle s'exécute toujours sur le même dancing et les autres chevaux sont vite achevés. L'exemple de Tahar Ouettar qui vient d'obtenir le prestigieux prix littéraire Al-Ouiss est là pour le démontrer. En effet, ce prix est venu très tardivement en ce sens que les membres du jury, égyptiens pour la plupart, ont pensé qu'il fallait servir tout d'abord les ayants-droit, c'est-à-dire leurs compatriotes, plutôt que de songer à honorer les autres romanciers du monde arabe.
Qui faut-il donc blâmer ? Ceux qui sont derrière le Booker Prize lui-même, prix du reste mal fagoté, ou bien la cohorte des chasseurs de prime qui se sont précipités pour figurer dans la composition de son jury ? La plupart des critiques littéraires du Moyen-Orient sont unanimes à déclarer que, cette année, les membres du jury ne sont pas à la hauteur de leur tâche, sans compter qu'ils ont fait des pieds et des mains pour exclure pas mal de romans de très bonne facture dès le départ de la course. Ainsi donc, l'Algérien Samir Kacimi, qui figurait en bonne place, en a vite été écarté. Eh oui, chauvinisme oblige ! Ceux qui font antichambre quelque part chez les émirs du Golfe ou dans le monde de l'édition agissent comme de véritables harpies ne laissant rien derrière eux sinon une odeur nauséabonde. Pourtant, la seule norme à respecter en la matière est celle de la bonne écriture.
Cela fait des années que les chasseurs de prime, on les a vus, ont vite fait de mettre les différents prix littéraires en coupe réglée. Ils ont même réussi à contrôler, pour ainsi dire, le grand mensuel culturel du Koweït Al-Arabi et la collection Al-Maârifa, publiée par le même pays. Les voilà, aujourd'hui, à vouloir dominer le Booker Prize arabe, poussant plusieurs écrivains et éditeurs à la fois, à claquer la porte en l'espace de quelques jours seulement. N'est-il pas grand temps de donner un coup de pied dans la fourmilière même si celle-ci est réputée être la mieux organisée dans tout le monde de la faune et de la flore ? Ou bien, faut-il subir encore cet arabisme gauche et veule, tel qu'il se manifeste au sein de cette Ligue arabe qui est censée, en principe, donner la parole à tous les représentants des pays arabes ?


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